Ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture mercredi
LesAffaires.com et AFP|Publié le 15 avril 2020Après quelques bonnes séances, les marchés boursiers nord-américains pointent vers une ouverture en baisse.
Les Bourses asiatiques ont terminé mercredi en repli, affectées notamment par les sombres prévisions du Fonds monétaire international (FMI), qui anticipe une contraction d’environ 3% de l’économie mondiale en 2020, la pire depuis la Grande Dépression.
Du côté américain, les indices boursiers pointent vers une ouverture en baisse. Vers 8h30, une heure avant l’ouverture officielle, les contrats à terme du S&P 500 sont en recul de 66 points, ou de 2,34%, à 2 779 points. Ceux du Dow Jones cèdent 425 points, ou 1,77%, à 23 457 points, alors que ceux du Nasdaq se replient de 157 points, ou de 1,81%, à 8 534 points.
En Europe, à la mi-séance, les indices sont aussi au rouge. À Londres, le FTSE-100 cède 152 points, ou 2,63%, à 5 638 points. À Paris, le CAC 40 baisse de 110 points, ou de 2,44%, à 4 413 points. À Francfort, le DAX se replie de 284 points, ou de 2,66%, à 10 413 points.
En Asie, les indices ont terminé la journée en baisse. Alors qu’il avait gagné plus de 3% mardi, l’indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, a clôturé en baisse de 0,45% à 19 550,09 points. L’indice élargi Topix a cependant terminé quasiment stable (-0,04% à 1 434,07 points).
Le Japon est par ailleurs toujours dans une phase d’accélération du nombre de cas de COVID-19, ce qui rend toujours «méfiants» les investisseurs à Tokyo, a souligné mercredi SMBC Nikko Securities dans une note.
À la Bourse de Hong Kong l’indice Hang Seng a lâché 1,19% à 24 145,34 points, tandis qu’en Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a cédé 0,57% à 2 811,17 points et celui de Shenzhen 0,53% à 1 736,13 points.
La récession mondiale qui s’annonce face à la pandémie de Covid-19 pourrait être encore plus sévère si les mesures de confinement ne sont pas levées d’ici fin juin et si l’activité économique ne reprenait pas au second semestre, a encore prévenu mardi le FMI.
L’institution mise sur un fort ralentissement de la croissance en Chine en 2020 (+1,2%), et sur une contraction de 5,2% du Produit intérieur brut (PIB) du Japon, dont l’économie s’essoufflait déjà avant même l’irruption du coronavirus.
Pékin devrait annoncer vendredi un recul historique du PIB chinois au premier trimestre. Un groupe de 14 experts interrogés par l’AFP table sur une chute de 8,2% sur la période.
Le président américain Donald Trump a par ailleurs suspendu l’importante contribution des États-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), critiquée pour sa gestion de la pandémie.
Cette décision va «affaiblir les capacités de l’OMS et miner la coopération internationale contre l’épidémie», a regretté mercredi un porte-parole de la diplomatie chinoise.
Du côté des valeurs et du pétrole
Les titres des constructeurs automobiles nippons ont tous terminé en recul, à l’instar de Honda (-0,82% à 2.371 yens), Nissan (-1,96% à 369,2 yens) et Toyota (-0,18% à 6.738 yens).
Des groupes japonais évoluant dans d’autres secteurs étroitement dépendants des exportations ont connu le même sort, comme le fabricant de robots industriels Fanuc (-2,54% à 14.760 yens) ou le sidérurgiste Nippon Steel (-3,46% à 833,70 yens).
Le marché pétrolier était toujours patraque mercredi, après avoir lourdement chuté la veille aux États-Unis.
Les investisseurs ne croient plus à que les coupes de production récemment annoncées par les principaux pays exportateurs d’or noir suffiront à compenser l’écroulement de la demande mondiale.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit un recul historique de cette demande cette année, ramenant la consommation mondiale de pétrole à son niveau de 2012, selon un rapport publié mercredi.
Ces prévisions tiraient encore davantage les cours à la baisse: vers 05H00 le prix du baril de brut américain WTI reculait de 2,19% à 19,67 dollars pendant que le cours du baril de Brent londonien dérapait de 3,28% à 28,63 dollars.