Bourse: «Il y a une seule chose qui compte, c'est la politique»

Publié le 28/02/2017 à 10:09, mis à jour le 28/02/2017 à 17:56

Bourse: «Il y a une seule chose qui compte, c'est la politique»

Publié le 28/02/2017 à 10:09, mis à jour le 28/02/2017 à 17:56

Les Bourses nord-américaines ont baissé mardi, prudentes à quelques heures d'un discours attendu du président Trump.

Voici l'état de la situation:

  • S&P/TSX -0,42% à 15 399 points

  • S&P 500 -0,26% à 2 363 points

  • Dow Jones -0,12% à 20 812 points

  • Nasdaq -0,62% à 5 825 points

  • Dollar canadien -0,75% à 0,7528 $US

  • Once d'or -0,79% à 1 248 $US

  • Baril de pétrole -0,31% à 53,88 $US

L'indice vedette Dow Jones a fléchi après avoir enregistré une performance sans précédent depuis 1987 avec 12 records consécutifs de clôture.

Ce repli, tout relatif vu les récentes performances des indices, «vient peut-être du fait qu'on attend de voir comment le président va s'en sortir ce soir», a avancé Chris Low, de FTN Financial. Donald Trump prononce mardi soir son premier discours au Congrès américain, qui est dominé par ses alliés républicains mais dont l'indépendance et la lenteur d'action pourraient frustrer les projets de réformes de l'impatient président.

«On va voir s'il est en mesure de gagner le soutien du Congrès, qui détient toutes les cartes pour faire avancer le programme» de M. Trump, a prévenu M. Low. C'est à ce programme, mêlant baisses d'impôts et relance par d'importantes dépenses budgétaires, que les analystes attribuent l'essor de Wall Street après l'élection de M. Trump, fin 2016, puis son investiture, voici un peu plus d'un mois. «Il y a une seule chose qui compte, c'est la politique: on ne prête même plus attention aux statistiques», a reconnu M. Volokhine.

Mardi, les investisseurs ont pourtant pris connaissance d'une hausse du prix des logements américains en décembre mais, surtout, d'une nouvelle estimation décevante de la croissance au dernier trimestre aux États-Unis, avec la plus faible expansion annuelle depuis cinq ans. Mais les nouvelles étaient meilleures pour le mois de février: l'activité économique a nettement accéléré dans la région de Chicago et le moral des ménages américains a progressé de façon inattendue pour atteindre un sommet depuis 15 ans.

«Dans l'ensemble, c'était plutôt positif», a conclu M. Low.

Les trois principaux indices américains enfilent un quatrième mois de gains consécutif. En février, le Dow Jones a gagné 4,9%, le S&P 500 3,7% et le Nasdaq 3,8%.

En février,  les obligations américaines ont connu leur premier gain depuis juillet 2016, alors certains investisseurs plus craintifs s'y sont réfugiés. Les taux phares de 10 ans ont baissé de 6 points pour terminer le mois de février à 2,39%.

Les taux de 2 ans ont toutefois augmenté pour un cinquième mois, à 1,26% alors que l'on s'approche un peu plus de la troisième hausse du taux directeur de la Fed.

Les probabilités d'une hausse le 15 mars ont grimpé à 70% aujourd'hui (par rapport à 40% vendredi), après que deux autres présidents régionaux de la Fed se soient dit plus enclins à serrer la vis qu'avant.

Ce seuil, mesuré par les contrats à terme sur les taux fédéraux, est celui qui avait été atteint avant la hausse des taux de décembre 2015 et de décembre 2015, note Citigroup.

"La Fed n'aime pas surprendre les marchés", a expliqué la présidente de la Fed de Cleveland Loretta Mester, à Bloomberg TV, la semaine dernière.

Les observateurs sont plus prudents estimant à encore 50% les chances que la Fed ne bouge le 15 mars. Janet Yellen pourrait donner d'autres indices vendredi, lors d'une allocution.

 Titres en action

La Banque Scotia(Tor., BNS), troisième plus important prêteur du pays, a dévoilé un bénéfice légèrement supérieur aux attentes à son premier trimestre. La société a dégagé un bénéfice de 1,58$ par action, contre 1,44 l’action un an plus tôt. Les analystes tablaient sur un bénéfice de 1,57$ par action. L’institution a par ailleurs annoncé une hausse de son dividende trimestriel de 0,02$, pour le fixer à 0,76$ l’action.

BMO Groupe financier(Tor. BMO), quatrième prêteur au pays, a dévoilé un bénéfice nettement supérieur aux attentes à son premier trimestre. Le bénéfice excluant certains éléments s'est établi à 2,22$ par action, tandis que les analystes tablaient sur un bénéfice de 1,88$ l'action.

La chaîne de dépanneurs CST Brands(NY., CST) a dévoilé ses résultats du quatrième trimestre après la fermeture des Bourses lundi. L'entreprise a dit s'attendre à ce que son acquisition par Alimentation Couche-Tard(Tor., ATD.B) soit conclue à la fermeture du deuxième trimestre de 2017. Keith Howlett, de Desjardins Marché des capitaux, souligne que le Bureau de la concurrence et la Federal Trade Commission des États-Unis évaluent encore les conséquences de cette transaction. Il ne s'attend pas à ce que Couche-Tard soit forcée de céder des magasins aux États-Unis. L'analyste continue de recommander l'achat du titre de la société lavalloise et laisse sa cible à 76$.

Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, continue de croire que Empire Company(Tor., EMP.A), exploitant des épiceries IGA et Sobey's notamment, affichera une performance inférieure à ses rivales. La société va dévoiler ses résultats du troisième trimestre le 14 mars. L'analyste s'attend à un bénéfice de 0,07$ par action, contre 0,30$ l'action un an plus tôt. La cible de Madame Nattel est à 16$.

À la une

Il faut concentrer les investissements en R-D, dit le Conseil de l’innovation du Québec

24/04/2024 | Emmanuel Martinez

L’État devrait davantage concentrer les investissements en R-D dans certains secteurs, selon le Conseil de l’innovation.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

23/04/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.

De nouvelles règles fiscales favorisent le repreneuriat familial

Édition du 10 Avril 2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Elles devraient stimuler le transfert d'entreprise à des proches.