Bourse: Wall Street voit rouge, Toronto est à un sommet record
LesAffaires.com et AFP|Publié le 16 septembre 2019REVUE DES MARCHÉS. Le Brent a bondi de 14,6 %, sa plus forte progression depuis que le contrat a été formalisé en 1988.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a clôturé en baisse lundi, lestée par les inquiétudes liées à l’envolée des prix du pétrole après des attaques contre des installations en Arabie saoudite. De l’autre côté de la frontière, cet attentat a eu un effet contraire sur la Bourse de Toronto, qui a terminé sa journée en battant un record.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a pris 0,41 %, ou 68 points, à 16 751 points.
Le S&P 500 à Wall Street a perdu 0,31 %, ou 9 points, à 2997 points.
Le Dow Jones a laissé aller 0,52 %, ou 142 points, à 27 076 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a baissé de 0,28 %, ou de 23 points, à 8153 points.
Le pétrole s’appréciait de 12,94 %, ou de 7,10 $ US, à 61,95 $ US.
Le dollar canadien avançait de 0,29 %, à 0,7543 $ US.
L’or a gagné 0,39 %, ou 5,90 $ US, à 1505,40 $ US.
Le contexte
Les prix du pétrole ont grimpé en flèche lundi en réaction à deux attaques d’envergure menées contre des sites pétroliers saoudiens pendant le week-end, qui ont causé une chute de moitié de la production du royaume, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6 % de l’approvisionnement mondial.
Le baril de référence sur le marché mondial, le Brent de la mer du Nord coté à Londres, a bondi de 14,6 %, sa plus forte progression depuis que le contrat a été formalisé en 1988. Le baril de WTI, référence du brut à New York, a grimpé de 14,7 %.
« Un tel mouvement des cours du pétrole crée de l’anxiété sur les marchés », a souligné Nate Thooft, de Manulife Asset Management.
Mais, selon l’expert, « le repli est finalement assez léger. Quand des événements aussi importants se sont produits au Moyen-Orient dans le passé, on a vu des réactions bien plus importantes ».
« Cela indique que le marché se concentre sur d’autres sujets qui lui semblent plus importants, comme les perspectives de croissance ou les décisions liées à la guerre commerciale », a poursuivi M. Thooft.
Certains secteurs ont toutefois souffert de la montée soudaine des prix pétroliers et des incertitudes que celle-ci fait peser sur l’économie mondiale.
Les transporteurs aériens American Airlines (-7,3 %), United (-2,8 %) et Delta (-1,6 %) ont ainsi fait partie des principaux perdants de la séance de lundi.
Plusieurs grandes banques américaines comme Goldman Sachs (-1,2 %), Citigroup (-0,8 %) et Morgan Stanley (-0,9 %) ont reculé, lestées par le repli des taux sur le marché obligataire. Le rendement à 10 ans sur la dette américaine était de 1,842 % vers 16 h 15, contre 1,896 % vendredi à la clôture.
Les majors pétrolières ont en revanche vu leurs titres nettement progresser: Marathon Oil Corp a gagné 11,6 %, Occidental 6 % et ExxonMobil 1,7 %.