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Bourse: Wall Street termine sa pire semaine depuis 2008

LesAffaires.com et AFP|Publié le 28 février 2020

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street termine la séance de vendredi en baisse malgré une remontée de dernière minute.

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a clôturé vendredi sur ses plus lourdes pertes hebdomadaires depuis octobre 2008, au pic de la crise financière mondiale, les investisseurs s’affolant de la propagation du coronavirus dans le monde et de ses conséquences économiques.


Les indices

À Toront, l’indice S&P/TSX a baissé de 454 points, ou de 2,7%, à 16 263 points.

À Wall Street, le S&P 500 a reculé de 24 points, ou de 0,82%, à 2 954 points. Sur la semaine, l’indice a reculé de 11,5%.

Le Dow Jones, a perdu 357 points, ou 1,39%, à 25 409 points. L’indice a cédé plus de 12% sur la semaine.

Le Nasdaq a quant à lui terminé au neutre, à 8 567 points. Sur la semaine, l’indice a reculé de 10,5%.

 

Le contexte 

Les principaux indices new-yorkais, qui ont évolué très nettement dans le rouge toute la séance de vendredi, sont aussi un peu remontés après des déclarations du président de la Réserve fédérale.

Jerome Powell s’est en effet dit prêt à agir pour soutenir l’économie américaine si celle-ci était durement affectée par le coronavirus, laissant la porte ouverte à une prochaine baisse des taux directeurs américains, actuellement dans une fourchette de 1,50% à 1,75%.

Sur l’ensemble de la semaine, les pertes restent toutefois colossales à Wall Street, la place new-yorkaise étant officiellement entrée en période de correction en perdant plus de 10% depuis la clôture de vendredi dernier.

Dans un marché particulièrement frileux, les investisseurs se sont tournés massivement vers les obligations, jugées moins risquées que les actions.

Le taux à 10 ans sur la dette américaine a ainsi une nouvelle fois atteint un plus bas historique, à 1,1143% en cours de séance, tout comme le taux à 30 ans sur les bons du Trésor américain, tombé à 1,6366%.

Selon Karl Haeling de LBBW, la peur et la panique face au coronavirus ont été les sentiments prédominants chez les investisseurs.

«Une fois que le virus est arrivé en Italie, le marché s’est dit qu’il allait finir par se propager dans le reste du monde», explique l’expert.

«Le marché a anticipé qu’il pourrait y avoir des mises en quarantaine et qu’au bout du compte ça allait faire basculer l’économie mondiale vers une récession, ou du moins une récession technique», précise-t-il.

Si la Chine était jusqu’à peu l’unique foyer mondial de l’épidémie, le risque s’est démultiplié avec l’émergence de nouveaux pays-sources comme la Corée du Sud, l’Iran et l’Italie.

Le nombre de cas de ce nouveau coronavirus dans le monde s’élevait à 84 117, dont 2 870 décès, dans 59 pays et territoires, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles vendredi à 12h00.