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Bourse: Wall Street termine proche de l’équilibre

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 02 Décembre 2022

Bourse: Wall Street termine proche de l’équilibre

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé proche de l’équilibre vendredi, après avoir digéré de bons chiffres de l’emploi qui lui avaient initialement fait craindre un durcissement de la politique monétaire américaine.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché    

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a lâché 39,79 points (-0,19%) à 20 485,66 points.

À New York, le S&P 500 a lâché 4,87 points (-0,12%) à 4 071,70 points.

Le Nasdaq a diminué de 20,95 points (-0,18%) à 11 461,50 points.

Le DOW a récolté 34,87 points (+0,10%) à 34 429,88 points.

Le huard a terminé en baisse de 0,0023$ US (-0,3118%) à 0,7425$ US.

Le pétrole a perdu 0,88$ US (-1,08%) à 80,34$ US.

L’or a perdu 3,80$ US (-0,21%) à 1 797,30$ US.

Le bitcoin a monté de 92,70$ US (+0,55%) à 17 031,35$ US.

 

 

Le contexte

Wall Street avait ouvert en net repli en apprenant que l’économie américaine avait créé 263 000 emplois en net en novembre, soit bien plus que les 200 000 attendus par les économistes.

«Ces chiffres sont le signe que [la banque centrale américaine] n’est pas sortie d’affaires», a commenté Charlie Ripley, d’Allianz Investment Management. «Nous nous attendons à ce que le resserrement monétaire se poursuive l’année prochaine.»

«Le point qui était particulièrement ennuyeux pour le marché, et pour la Fed [banque centrale américaine], c’est que le salaire moyen a augmenté, plutôt que de se stabiliser», a souligné Quincy Krosby, de LPL Financial.

Le salaire moyen a, en effet, progressé de 0,6% sur un mois, soit le double de ce qui était anticipé.

Signe de la crispation initiale de la place new-yorkaise, les taux obligataires se sont envolés, dans un premier temps.

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans a atteint 3,63%, contre 3,50% la veille, avant de retomber, tout aussi brutalement, jusqu’à 3,46%, son plus bas niveau depuis près de deux mois et demi.

Au fil des heures, les opérateurs ont revu leur jugement et finalement accueilli plutôt favorablement ces nouvelles d’un marché de l’emploi toujours vigoureux, malgré une série de hausses de taux de la Fed et un début de ralentissement économique.

«Ce rapport est un développement positif pour l’économie et accrédite l’hypothèse que la Fed pourrait réussir à faire atterrir l’économie américaine en douceur», a fait valoir Peter Essele, de Commonwealth Financial Network.

«Les investisseurs réalisent que le rythme de créations d’emplois continue à décélérer», même s’il reste plus élevé que prévu, «ce qui offre le luxe à la Fed de continuer à remonter ses taux, à un rythme plus modéré», a avancé Quincy Krosby.

«Ce qu’on cherche, maintenant, c’est de la continuité sur le marché», a-t-elle poursuivi, «savoir s’il peut tenir la semaine prochaine.»

«Avec l’économie [américaine] qui continue à bien tourner, le rebond de fin d’année qui est en train de prendre forme pourrait se transformer en élan en 2023», selon Peter Essele.

L’impression initiale des opérateurs après la publication du rapport sur l’emploi avait été très défavorable au secteur technologique, très dépendant des conditions de crédit pour financer sa croissance.

Mais il a finalement limité les dégâts, et quelques grosses capitalisations comme Netflix (NFLX, +1,09% à 320,41$ US) ou Microsoft (MSFT, +0,13% à 255,02$ US) ont même terminé dans le vert.

En décalage, Meta a brillé (META, +2,53% à 123,49$ US), alors que le groupe a appelé vendredi les responsables politiques, régulateurs et élus à proposer un cadre réglementaire pour le métavers, priorité pour son PDG, Mark Zuckerberg.

Tesla est aussi sorti du lot (TSLA, +0,082% à 194,86$ US), au lendemain de la livraison en fanfare, jeudi, de son premier camion électrique, sur le site de l’une des usines du constructeur, à Sparks (Nevada).

Son concurrent Nikola, qui avait été le premier, fin 2021, à livrer des camions électriques, s’en sortait mieux (NKLA, +9,62% à 2,85$ US).

Le Dow Jones est parvenu à clôturer en positif, grâce au soutien de quelques valeurs dites défensives, c’est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, comme Coca-Cola (KO, +0,88% à 64,35$ US), Procter & Gamble (PG, +0,91% à 150,61$ US) ou 3M (MMM, +0,79% à 126,99$ US).

Il a aussi profité de l’envol du constructeur aéronautique Boeing (BA, +4,03% à 182,87$ US), après la publication d’une information du Wall Street Journal selon laquelle la compagnie United Airlines serait sur le point de passer une commande importante d’appareils 787 Dreamliner.

Les valeurs chinoises cotées à Wall Street ont fêté le nouvel allègement, vendredi, des restrictions sanitaires dans plusieurs villes de Chine.

Parmi elles, les plateformes Alibaba (BABA, +5,22% à 90,06$ US) et JD.com (JD, +5,00% à 58,64$ US), ainsi que le constructeur de véhicules électriques XPeng (XPEV, +14,84% à 11,45$ US), ont été particulièrement recherchés.