Bourse: Wall Street termine en ordre dispersé
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 10 mai 2023(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini en ordre dispersé mercredi, satisfaite du ralentissement de l’inflation américaine, mais consciente qu’elle est encore élevée, et préoccupée par l’absence d’avancée dans le dossier du plafond de la dette.
La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tirée vers le bas par les pertes des secteurs de l’énergie et des métaux.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a baissé de 86,42 points (-0,42%) à 20 499,31 points.
À New York, le S&P 500 a progressé de 18,47 points (+0,45%) à 4 137,64 points.
Le Nasdaq a progressé de 126,89 points (+1,04%) à 12 306,44 points.
Le DOW a reculé de 30,48 points (-0,09%) à 33 531,33 points.
Le huard a terminé en hausse de 0,0007$ US (+0,0972%) à 0,7480$ US.
Le pétrole a descendu de 0,92$ US (-1,25%) à 72,79$ US.
L’or a baissé de 6,10$ US (-0,30%) à 2 036,80$ US.
Le bitcoin a clôturé en baisse de 45,61$ US (-0,17%) à 27 583,26$ US.
Le contexte
La hausse des prix est ressortie à 4,9% sur un an en avril aux États-Unis, légèrement moins que les 5,0% sur lesquels tablaient les économistes, selon l’indice CPI, publié mercredi. C’est le dixième mois consécutif de décélération.
«Même si l’inflation persiste à des niveaux élevés, ce ralentissement modéré offre de la marge à la Fed pour laisser ses taux inchangés», a commenté Kathy Bostjancic, de Nationwide.
Wall Street table sur un scénario beaucoup plus radical et anticipe, au minimum, trois baisses de taux d’ici la fin de l’année.
Ces projections ont bousculé le marché obligataire, qui a vu le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans, plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire que leur équivalent à 10 ans, descendre à 3,91%, contre 4,02% la veille en clôture.
Mais la place new-yorkaise ne s’est pas emballée pour autant. Le CPI «n’a pas fait beaucoup bouger le marché», a souligné Edoardo Campanella, d’UniCredit, «car l’inflation de base (hors énergie et alimentation) reste trop élevée au goût de la Fed.
De ce fait, l’économiste, comme d’autres, s’attend à une stabilité du taux directeur jusqu’en 2024.
Pour Chris Low, de FHN Financial, le manque d’allant à Wall Street est aussi lié à la crise politique sur le plafond de la dette. «Ce n’était pas la peine de paniquer il y a six mois, mais maintenant, les gens réalisent qu’il reste à peine un mois, et ça devient un sujet», a insisté l’analyste.
Signe d’un regain de tension, le rendement des bons du Trésor américains à un mois est à son plus haut niveau depuis au moins vingt ans.
La rencontre, mardi, entre le président Joe Biden et les chefs de file des partis républicain et démocrate au Congrès n’a produit aucun résultat tangible, mais les parties ont prévu de poursuivre leurs échanges.
À la cote, Alphabet (GOOG, +4,02% à 112,28$ US) a été porté par la présentation par Google, mercredi, des avancées en matière d’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans ses produits. Le groupe a aussi ouvert son interface d’IA générative Bard aux internautes de 180 pays.
La firme de Mountain View a emmené, dans son sillage, la grande famille de l’intelligence artificielle, du spécialiste de l’analyse de données Palantir (PLTR, +3,98% à 9,94$ US) à Microsoft (MSFT, +1,73% à 312,31$ US), en passant par Amazon (AMZN, +3,35% à 110,19$ US).
Malgré des résultats supérieurs aux projections des analystes, Airbnb (ABNB, -10,92% à 113,19$ US) a fait les frais de prévisions jugées décevantes. La plateforme anticipe un ralentissement de sa croissance au deuxième trimestre, ainsi qu’une dégradation de ses marges.
La plateforme d’univers virtuel Roblox (RBLX, +7,46% à 38,87$ US) a publié un chiffre d’affaires très inférieur aux attentes, mais a annoncé un ralentissement de ses embauches et de ses investissements. Il prévoit une amélioration de ses marges, ce qui a plu au marché.
Le spécialiste des médicaments génériques Teva (TEVA), basé en Israël, mais dont la cotation principale est à Wall Street, a lâché 1,48% après avoir dévoilé une perte nette trimestrielle surprise, principalement attribuable à la hausse de ses coûts. Le groupe a néanmoins confirmé ses prévisions pour l’ensemble de l’année.
Les investisseurs ont salué les résultats de la banque régionale First Citizens (FCNCA, +7,45% à 1175,35$ US), qui a repris l’essentiel des actifs de sa concurrente Silicon Valley Bank (SVB), saisie par les autorités, début mars, pour lui éviter la faillite.
First Citizens est parvenu à augmenter ses dépôts au premier trimestre, même hors effet de l’apport de ceux de SVB.
L’action d’Icahn Enterprises, vaisseau amiral de l’investisseur activiste Carl Icahn, a dérapé (IEP, -15,14% à 32,22$ US), après avoir fait état de l’ouverture d’une enquête fédérale sur des allégations de surévaluation d’actifs, lancées, il y a quelques jours, par le fonds d’investissement Hindenburg Research.