Bourse: Wall Street termine dans le rouge, ébranlée par Trump
LesAffaires.com et AFP|Publié le 02 août 2019REVUE DES MARCHÉS. Wall Street avait déjà terminé nettement dans le rouge jeudi.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi après une semaine agitée, marquée par la relance du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine et les interrogations sur la trajectoire à venir de la politique monétaire américaine.
Indices
À Toronto, le S&P/TSX a chuté de 0,64 %, ou de 105 ponits, à 16 271 points.
L’indice composé S&P 500, à Wall Street, a reculé de 0,73 %, ou de 21 points, à 2 932 points.
Le Dow Jones a perdu 0,37 %, ou 98 points, à 26 485 points.
Le Nasdaq a baissé de 1,32 %, ou de 107 points, à 8 004 points.
Le dollar canadien était presque en équilibre (+0,01 %), à 0,756 8 $ US.
Le pétrole a gagné 2,39 %, ou 1,29 $ US, à 55,24 $ US.
L’or a pris 1,37 %, ou 19,50 $ US, à 1440,40 $ US.
Contexte
Sur la semaine le Dow Jones a lâché 2,6 %, sa pire semaine depuis fin mai. Le Nasdaq et le S&P 500, en reculant de 3,9 % et 3,1 %, ont encaissé leur pire semaine de l’année.
L’escalade des tensions entre Washington et Pékin, déclenchée jeudi par un tweet inattendu du président américain annonçant de nouvelles taxes à l’importation sur les produits chinois, a pesé sur l’ensemble des marchés actions, de Tokyo à New York.
Les investisseurs redoutent surtout que les nouvelles taxes ne touchent directement le portefeuille des Américains et affectent sensiblement l’économie de la première puissance économique mondiale. Et, par ricochet, l’économie mondiale.
Les actifs jugés plus sûrs comme les bons du Trésor américains en ont profité : signe de l’intérêt accru des investisseurs, le taux d’intérêt sur la dette à 10 ans reculait vers 16H15 à 1,845 %, son plus bas niveau depuis 2016.
« Il est difficile de mesurer l’impact économique » des nouvelles sanctions commerciales, remarque Christopher Low de FTN FInancial.
« Comme le patron de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, l’a relevé mercredi, les perspectives sur l’économie américaine sont liées à ce qui va se passer dans le reste du monde, et pour l’instant c’est un grand mystère », note-t-il.
L’économie européenne notamment, qui exporte beaucoup, pourrait pâtir sensiblement de la guerre commerciale sino-américaine.
Les multinationales américaines pourraient, elles, décider de répercuter les taxes supplémentaires sur leurs clients, d’encaisser le coup en réduisant leurs marges, ou de modifier leurs chaînes d’approvisionnement. Mais « ça coûte cher et ça ne se fait pas un jour », remarque Shawn Cruz de TDAmeritrade pour qui le conflit commercial va probablement affecter les performances des entreprises aux troisième et quatrième trimestres.
Cette nouvelle donne rebat en tout cas les cartes en ce qui concerne les futures décisions de la Fed, qui pourrait être amenée à agir plus vivement que prévu pour soutenir la croissance.
À cet égard, les chiffres de l’emploi pour le mois de juillet sont venus témoigner que le ralentissement commence à se faire sentir : le taux de chômage est resté stable à 3,7 %, mais les créations d’emplois aux États-Unis ont diminué, tombant à 164 000 contre 193 000 en juin.
Sur une note plus positive, le salaire horaire moyen a augmenté de 3,2 % sur un an en juillet, ce qui a permis de soutenir la consommation des ménages.