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Bourse: Wall Street s’enfonce dans le rouge sur la semaine

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 08 avril 2022

Bourse: Wall Street s’enfonce dans le rouge sur la semaine

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a conclu divisée vendredi, le Dow Jones parvenant de peu à terminer sur une note positive alors que le secteur technologique est resté affecté par le resserrement monétaire annoncé par la Fed.

Pour sa part, la Bourse de Toronto a clôturé en hausse vendredi, les investisseurs ayant été encouragés par les solides données sur le marché de l’emploi et les hausses de salaire, qui augmentent la probabilité que Banque du Canada annonce une plus importante hausse de taux d’intérêt la semaine prochaine.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché   

Les indices boursiers à la fermeture 

À Toronto, le S&P/TSX a clôturé en hausse de 39,46 points (+0,18%) à 21 874,35 points. 

À New York, le S&P 500 a terminé en baisse de 11,93 points (-0,27%) à 4 488,28 points. 

Le Nasdaq a retraité de 186,30 points (-1,34%) à 13 711,00 points. 

Le DOW a monté de 137,55 points (+0,40%) à 34 721,12 points. 

Le huard a progressé de 0,0009 $ US (+0,1169%) à 0,7954 $ US. 

Le pétrole a augmenté de 1,85 $ US (+1,93%) à 97,88 $ US. 

L’or a haussé de 10,50 $ US (+0,54%) à 1 948,30 $ US. 

Le bitcoin a cédé 605,94 $ US (-1,39%) à 42 849,77 $ US.

 

«Les actions américaines ont clôturé la journée de manière mitigée, mais elles ont terminé la première semaine du nouveau trimestre avec une chute hebdomadaire», ont souligné les analystes de Schwab. 

«Malaise et appréhension ont semblé dominer une session relativement calme au cours de laquelle les investisseurs ont continué de peser les implications potentielles d’un cycle de resserrement très agressif de la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed)», ont-ils ajouté. 

Les perspectives de tours de vis monétaires sévères aux États-Unis, le conflit en cours en Ukraine et les confinements liés au COVID-19 en Chine ont continué d’assombrir les perspectives économiques, ont aussi noté les analystes de Wells Fargo. 

S’ajoutant aux préoccupations inflationnistes, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a révélé que les prix des matières premières s’étaient envolés de presque 13% en mars, à un plus haut historique. 

«Dans l’ensemble, on ne s’attend pas à ce que ce durcissement monétaire rapide fasse basculer l’économie américaine en récession», a estimé Paul Ashworth de Capital Economics. 

«Mais si les conditions financières devaient se resserrer plus fortement, avec une hausse plus marquée des coûts d’emprunt et/ou du dollar, alors une légère récession ne serait plus hors de question», a-t-il ajouté. 

Ce mouvement de pivot de la Fed, confirmé par plusieurs déclarations de membres du Comité monétaire, a tendu considérablement le marché obligataire. 

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans continuaient de grimper vendredi pour atteindre 2,70% contre 2,65% la veille, au plus haut depuis plus de trois ans, bien avant la pandémie de COVID-19. 

Le dollar américain ($US) montait à son plus haut niveau depuis un mois face à l’euro, qui glissait à 1,0874 $US pour un euro (-0,05%) vers, 20h30 GMT. 

«Wall Street a contemplé l’accélération des rendements obligataires», qui grimpent alors que la valeur des bons se réduit, «et les investisseurs ont échangé leurs actions tech contre des cartes plus défensives comme l’énergie, les banques, la santé ou les matières premières», a expliqué Edward Moya d’Oanda. 

À la cote, Tesla (TSLA) a perdu 3% à 1,025 $ US alors qu’Elon Musk, qui a récemment acquis un peu plus de 9% du capital de Twitter et en est devenu le plus important actionnaire, va prochainement rencontrer les employés du réseau social pour une session de questions-réponses. 

Selon le Washington Post, plusieurs employés de Twitter ont fait part de leurs inquiétudes après l’arrivée de Elon Musk au conseil d’administration, estimant notamment que les valeurs du milliardaire n’étaient pas conformes à la culture d’entreprise du réseau social. 

Twitter (TWTR) a lâché 3,75% à 46,23$ US.  Amazon (AMZN, 3089,21 $US) a perdu 2,11% et Google (Alphabet, GOOGL, 2665,75 $US) 1,80%. 

Les titres de fabricants de semi-conducteurs, qui ont fortement grimpé ces derniers mois avec les problèmes de chaîne d’approvisionnement, étaient malmenés, après l’avis défavorable d’analystes. Nvidia (NVDA, 231,19 $ US) a chuté de 4,50%, AMD (AMD, 101,00 $ US) de 2,62% et Micron Technology (MU, 72,14 $US) de 1,42%. 

Robinhood (HOOD), l’application populaire de courtage en ligne, a plongé de 6,88% à 11,24 $US après une note pessimiste de Goldman Sachs. La société avait été introduite en Bourse il y a moins d’un an en août 2021 au prix de 38$US. 

Boeing (BA) a freiné le Dow Jones, l’action perdant de la hauteur (-1,56% à 175,20 $US) après la nouvelle qu’un Boeing 757 de fret s’est cassé en deux à l’atterrissage au Costa Rica.