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Bourse: Wall Street sans direction claire en attendant la Fed

lesaffaires.com|Publié le 29 juillet 2019

REVUE DES MARCHÉS. Les investisseurs étaient mitigés sur la direction à suivre lundi.

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, les investisseurs hésitant sur la direction à suivre avant une importante réunion de la Banque centrale américaine (Fed), le rapport mensuel sur l’emploi américain et une nouvelle salve de résultats d’entreprises.

Indices

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 0,24 %, ou 38 points, à 16 492 points.

L’indice composé S&P 500 a reculéde 0,16 %, ou de 4 points, à 3 020 points.

Le Dow Jones de Wall Street a gagné 0,11%, ou 28 points, à 27 221 points.

Le Nasdaq a laissé aller 0,44 %, ou 36 points, 8 293 points.

Le dollar canadien prenait 0,03%, s’échangeant contre 0,7593$US.

Le pétrole a avancé de 1,53%, ou de 0,86$US, à 57,06$US.

L’or a pris 0,51%, ou 7,30$US, à 1426,60$US.

Contexte

Les investisseurs sont surtout dans l’attente de la rencontre du Comité de politique monétaire de la Fed et de la décision que ses responsables prendront mercredi. 

« Vont-ils abaisser les taux d’intérêt ? Si oui, ce qui est probable, de combien ? Et que vont-ils dire sur d’éventuelles autres baisses de taux, en septembre, en octobre ou en décembre ? », a énuméré Sam Stovall de CFRA. 

Les courtiers de Wall Street voient en général d’un bon œil le recul des taux d’intérêt, qui met de l’huile dans les rouages de l’économie en abaissant le coût du crédit pour les ménages, les entreprises et les investisseurs.

Les taux sur le marché obligataire ont aussi tendance à baisser et le taux d’intérêt sur la dette américaine reculait lundi vers 16H15 à 2,060 % contre 2,070 % vendredi à la clôture.

Mais les responsables de la Fed ont aussi souligné à maintes reprises que leurs décisions dépendront de l’état de l’économie et les investisseurs seront à cet égard très attentifs à la diffusion, vendredi, du rapport sur l’emploi américain en juillet, a souligné M. Stovall. 

« Si les statistiques continuent à se montrer plus robustes qu’attendu, Wall Street va devoir se faire à l’idée qu’on n’aura peut-être pas autant de baisses de taux que les investisseurs le souhaiteraient », a-t-il noté.

Les indices resteront aussi guidés cette semaine par une nouvelle salve de résultats, avec par exemple ceux d’Apple mardi, ceux de General Electric mercredi, ceux de General Motors jeudi et ceux d’ExxonMobil vendredi.

Les sociétés du S&P 500 ayant déjà dévoilé leurs chiffres trimestriels vendredi soir (44 % d’entre elles) ont en moyenne publié des bénéfices supérieurs de 5,4 % aux attentes, a rapporté John Butters de FactSet.

Les analystes anticipent désormais en moyenne un repli des bénéfices de l’ensemble des entreprises du S&P 500 de l’ordre de 2,6 % au deuxième trimestre, ce qui est mieux que le repli de 3,4 % estimé une semaine auparavant.

Négociations Chine-USA

Les investisseurs gardaient aussi un œil lundi sur les discussions entre Washington et Pékin alors que doivent se réunir mardi et mercredi en Chine les principaux négociateurs des deux parties, et ce pour la première fois depuis que les discussions entre les deux pays ont été arrêtées par M. Trump début mai. 

Mais un nouvel élément est venu un peu obscurcir cette rencontre: la Chine a fustigé lundi « l’égoïsme » des États-Unis après la menace de Donald Trump de dénoncer le statut de pays en développement de membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une mesure qui vise prioritairement Pékin.

Parmi les valeurs du jour, le groupe pharmaceutique Mylan a bondi de 12,57 % après l’annonce de sa fusion avec l’activité de médicaments non brevetés de Pfizer (-3,81 %) pour créer un géant mondial dans le secteur des traitements à moindre coût sur fond de baisse des prix des génériques aux États-Unis.

La société d’investissement Blackstone a reculé de 1,24 % et le groupe de médias et services américano-canadien Thomson Reuters de 3,07 % alors que Refinitiv, dont ils possèdent respectivement 55 % et 45 %, négocie actuellement son éventuel rachat pour 27 milliards de dollars par l’opérateur boursier London Stock Exchange (LSE).

Boeing, qui a déjà perdu près de 19 milliards de dollars de capitalisation boursière la semaine dernière à Wall Street face à l’accumulation de mauvaises nouvelles liées à son avion 737 MAX, a continué à reculer (-1,39 %).

Après la clôture étaient par ailleurs diffusés les résultats trimestriels de la start-up vegan Beyond Meat, qui propose des alternatives à la viande à base de plantes. Son titre a perdu lundi 5,44 % pour finir à 222,13 dollars, ce qui reste bien plus que les 25 dollars de son prix d’introduction à Wall Street début mai. L’action chutait toutefois d’environ 10 % vers 16H30, dans les échanges électroniques suivant la fin de la séance, après la publication d’une perte plus importante que prévu.