REVUE DES MARCHÉS. Wall Street est lestée par une nouvelle séance mouvementée pour le secteur technologique.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a lourdement chuté mercredi, au lendemain d’un rebond du marché, lestée par une nouvelle séance mouvementée pour le secteur technologique ainsi que par les incertitudes politiques et sanitaires.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un recul de 325 points, ou de 2,02%, à 15 817 points.
À Wall Street, le S&P 500 a baissé de 78 points, ou de 2,37%, à 3 236 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette de New York, a cédé 525 points, ou 1,92%, à 26 763 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a laissé aller 330 points, ou 3,02%, à 10 632 points.
Le contexte
«Les géants boursiers ont mal débuté la séance et il n’y a pas eu de mouvement d’achat pour soutenir le marché», observe Patrick O’Hare de Briefing.com.
Les piliers de la tech, dont le poids à Wall Street est considérable, ont sombré mercredi: Apple, Amazon et Netflix ont lâché plus de 4%, Microsoft et Alphabet sont eux tombés de plus de 3%.
Selon M. O’Hare, il faut s’attendre à un marché volatil d’ici à l’élection présidentielle américaine du 3 novembre, la Bourse new-yorkaise alternant entre rebonds et replis.
Parmi les valeurs du jour, Tesla a chuté d’un peu plus de 10%, les investisseurs semblant déçus des annonces d’Elon Musk, le patron du constructeur de véhicules électriques haut de gamme, mardi lors de sa «journée de la batterie».
Nike a en revanche flambé de 8,76%, après avoir agréablement surpris Wall Street mardi après la clôture en affichant lors de ses résultats trimestriels de solides ventes de ses articles en Chine et sur ses plateformes électroniques.
Johnson & Johnson a pris 0,16%. La compagnie est devenue mercredi le quatrième groupe pharmaceutique à lancer aux États-Unis un essai clinique de phase 3 sur un vaccin expérimental contre la COVID-19 en une seule dose, avec 60.000 personnes sur trois continents.
Côté politique, un accord budgétaire a certes été trouvé mardi soir entre la Chambre américaine des représentants et la Maison Blanche pour éviter l’assèchement soudain des financements du gouvernement le 30 septembre.
Mais les dissensions restent fortes entre démocrates et républicains, et le vote d’un nouveau paquet d’aide pour l’économie américaine ne semble pas à l’ordre du jour.
Pendant ce temps, la pandémie continue de se propager en Europe, où plus de 5 millions de cas ont recensés, et aux États-Unis, qui comptent plus de 200 000 morts de la COVID-19.
Les acteurs du marché ont également suivi mercredi l’audition devant des élus parlementaires américains du patron de la Réserve fédérale Jerome Powell, qui a défendu à nouveau les mesures de la Fed pour soutenir l’économie des États-Unis face à la crise liée au nouveau coronavirus.
Le vice-président de la Fed, Randal Quarles, s’est lui exprimé à l’occasion de l’assemblée annuelle de l’institut des banquiers internationaux à New York.