Bourse: Wall Street rebondit fortement pour la 2e séance de suite
LesAffaires.com et AFP|Publié le 04 février 2020REVUE DES MARCHÉS. Des indicateurs encouragent les investisseurs.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en forte hausse mardi, les mesures prises par les autorités chinoises pour endiguer la crise du coronavirus et limiter son impact économique semblant rasséréner les investisseurs.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a monté de 132 points, ou de 0,77%, à 17 512 points.
À New York, le S&P 500 a gagné 48 points, ou 1,5%, à 3 297 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette du parquet, a effectué un bond de 407 points, ou de 1,44%, à 28 807 points.
Le Nasdaq a avancé de 194 points, ou de 2,1%, à 9 467 points.
Le contexte
La Bourse de New York avait déjà terminé nettement dans le vert lundi, regagnant une partie des lourdes pertes encaissées vendredi en raison des inquiétudes liées à l’épidémie virale apparue en Chine et ses possibles conséquences sur la croissance.
«Même si le nombre de personnes exposées au virus a augmenté au cours du week-end, l’ampleur n’était pas suffisante pour provoquer la panique à Wall Street ou pour alimenter la peur de voir la Chine, ou d’autres pays, ne pas être en mesure de garder la situation sous contrôle», a estimé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.
Dans l’espoir de rassurer les marchés, la Banque centrale chinoise a notamment injecté des milliards de liquidités ces deux derniers jours. Et Pékin a continué à prendre des mesures très strictes de confinement afin de tenter de limiter la propagation du virus.
Fiasco des primaires démocrates
Les actions particulièrement affectées au début de la crise se sont ainsi bien tenues mardi. Apple par exemple, qui a dû fermer tous ses magasins en Chine continentale samedi, a grimpé de 3,30%.
Les compagnies aériennes se sont également redressées, à l’instar de Delta (+3,37%), d’American Airlines (+4,68%) ou de United Continental (+5,31%).
Même les groupes de casinos Wynn Resorts (+3,20%), Las Vegas Sands (+1,92%) et MGM Resorts International (+3,33%) sont montés alors même que Macao a annoncé mardi la fermeture de l’ensemble de ses célèbres établissements de jeux d’argent pour une période de deux semaines afin de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine est nettement remonté et évoluait mardi vers 16H30 à 1,599% contre 1,527% lundi à la clôture.
Dans le même temps, des indicateurs montrant lundi que l’activité du secteur manufacturier aux États-Unis comme dans la zone euro était repartie à la hausse en janvier «ont alimenté l’idée que s’il n’y avait pas eu le coronavirus, la croissance économique mondiale serait déjà en train d’accélérer grâce à l’accord commercial partiel conclu entre les États-Unis et la Chine» mi-janvier, a relevé M. Cahill.
Mis à part les chiffres mitigés d’Alphabet, la maison mère de Google, diffusés lundi soir, «la saison des résultats d’entreprises se poursuit sans couac majeur», a aussi souligné l’analyste.
Alphabet (-2,62%) a notamment déçu avec un chiffre d’affaires un peu inférieur aux attentes, à 46,08 milliards de dollars.
Le nouveau bond de Tesla, qui a progressé de 13,73% mardi après s’être déjà envolé de près de 20% lundi, participe également à l’enthousiasme des courtiers selon M. Cahill.
Le constructeur de véhicules électriques, qui a affiché une forme éblouissante fin janvier lors de la publication de ses résultats trimestriels et qui bénéficie de projections optimistes de nombreux analystes, connaît une progression époustouflante depuis le début de l’année.
Tesla ne fait cependant pas partie du Dow Jones, limité à 30 membres, ni du S&P 500. Le groupe n’a en effet jamais dégagé de bénéfices sur quatre trimestres d’affilée, ce qui est un des critères pour intégrer l’indice élargi de la Bourse new-yorkaise.
Quant au fiasco technique qui a empêché les démocrates de publier comme prévu les résultats des primaires présidentielles qui se sont tenues lundi dans l’Iowa, «il conforte ceux qui s’inquiètent de voir arriver à la Maison Blanche un candidat progressiste pouvant affecter le marché, en relevant les impôts ou en imposant des lois nuisibles aux entreprises», a par ailleurs estimé M. Cahill.