Bourse: Wall Street au rouge, Toronto au vert; CGI à un sommet

Publié le 27/01/2016 à 10:19, mis à jour le 27/01/2016 à 16:50

Bourse: Wall Street au rouge, Toronto au vert; CGI à un sommet

Publié le 27/01/2016 à 10:19, mis à jour le 27/01/2016 à 16:50

Le recul du titre d'Apple affectait la Bourse de New York mercredi. (Photo: Bloomberg)

Wall Street a rechuté mercredi, découragée par la constance de la Réserve fédérale qui, tout en prenant acte du ralentissement économique, n'a pas remis en cause son intention de remonter les taux d'intérêt. À Toronto, CGI (Tor., GIB.A) a touché un sommet historique après la publication de résultats financiers satisfaisants au premier trimestre.

À Toronto, l'indice S&P/TSX termine la journée sur un gain de 46,45 points, ou de 0,38%, à 12 377,77 points.

Le dollar canadien s'échangeait à 71,10 cents US, en hausse de 0,05 cent par rapport à la fermeture de mardi.

À New York, le S&P/500 a reculé de 20,68 points, ou de 1,09%, à 1 882,95 points.

Le Dow Jones a perdu 222,77 points, ou 1,38%, à 15 944,46 points.

Le Nasdaq a cédé 99,5 points, ou 2,18%, à 4 468,17 points.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mars a pris 85 cents à 32,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a gagné 1,30 dollar à 33,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Apple refroidit les marchés

Parmi les titres en action mercredi, la première capitalisation américaine Apple (Nasdaq, AAPL) a perdu 6,57% à 93,42$US au lendemain de ses résultats du 1er trimestre. Les résultats ont été solides, mais comme prévu, les prévisions ont été décevantes. Ce qui amène de nouvelles révisions à la baisse du cours cible des analystes. Tim Long, de BMO Marchés des capitaux, a fait passer la sienne de 133$US à 130$US.

L'entreprise de Cupertino, première capitalisation mondiale, a confirmé que les ventes d'iPhone, locomotive de sa croissance depuis des années, devraient reculer ce trimestre, pour la première fois depuis le lancement du produit en 2007.

«Nous pensons que les unités d'iPhone vont reculer sur le trimestre» qui s'achèvera fin mars, a reconnu le directeur général, Tim Cook, mardi lors d'une téléconférence avec des analystes. Il s'exprimait à l'occasion de la présentation des résultats pour les trois mois achevés fin décembre, où la croissance des ventes de l'iPhone était déjà presque au point mort. 

Sur ce trimestre, le premier de son exercice décalé, Apple a certes battu un niveau record trimestriel en écoulant 74,8 millions d'iPhone dans le monde. Mais c'est à peine mieux que les 74,5 millions enregistrés un an plus tôt, et la plus faible progression depuis la sortie en 2007 de la première version du célèbre smartphone.

«Plus largement, le fait que le directeur général Tim Cook ait reconnu une faiblesse en Chine renforcé les inquiétudes du marché face au ralentissement de la croissance mondiale», a remarqué pour sa part Patrick O'Hare, chez Briefing.

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Groupe CGI (Tor., GIB.A) a présenté ses résultats du 1er trimestre ce matin. Le titre a bien réagi, grimpant à un sommet historique de 59,48$ en matinée à la Bourse de Toronto.

Les analystes reviennent sur les résultats du 1er trimestre supériaux aux attentes de Metro (Tor., MRU). Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux, réitère sa recommandation d’achat du titre et relève sa cible de 2$, pour la fixer à 44$. Kenric S. Tyghe, de Raymond James, établit également sa cible à 44$ (contre 43$ précédemment).

Les analystes reviennent aussi sur les résultats du Canadien National (Tor., CNR). Benoit Poirier, de Desjardins, juge solide la performance du transporteur ferroviaire montréalais au quatrième trimestre dans le contexte économique actuel, mais il fait passer sa cible de 87$ à 81$. Il explique ce changement par une diminution du multiple d’évaluation en raison des perspectives de croissance plus faibles dans le contexte.

Neil Maruoka, de Canaccord Genuity, amorce le suivi du titre de TSO3 avec une recommandation d’achat et une cible de 3,25$.

Une autre séance importante de résultats nous attend au sud de la frontière. eBay (Nasdaq, EBAY), Facebook (Nasdaq, FB), Paypal, Qualcoom et Texas Instruments, entre autres, vont présenter leur plus récente performance financière.

Le géant de l'aéronautique Boeing (NY., BA) a lui aussi jeté un froid en annonçant mercredi matin qu'il livrerait moins d'avions cette année qu'en 2015, ce qui faisait dévisser le titre de 7,72% à 118,13 dollars.

Des marchés hésitants

Les indices ont d'abord hésité, partagés entre les mauvaises nouvelles fournies par les prévisions d'Apple et de Boeing et la bonne surprise de la reprise du marché du pétrole, qui s'est confirmée en dépit d'une nouvelle très forte augmentation des stocks de brut aux États-Unis.

Mais ils ont fléchi puis accéléré leur chute après la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale. Comme prévu, celui-ci a laissé les taux d'intérêt inchangés, et il a affirmé «surveiller de près les développements financiers et économiques mondiaux».

Mais la Fed, qui a rehaussé en décembre les taux d'intérêt pour la première fois depuis près de dix ans, continue aussi de promettre un resserrement «graduel» de la politique monétaire.

Au total, «les responsables de la politique monétaire n'ont pas été aussi accommodants que les marchés l'auraient voulu», a souligné Steven Ricchiuto, chez Mizuho Securities, estimant que leurs déclarations «laissent la porte ouverte à une hausse des taux en mars».

«La Fed s'inquiète toujours pour l'inflation mais elle n'est pas prête à soutenir la croissance alors même qu'elle voit que l'économie a ralenti: le résultat c'est que le marché d'actions n'a pas beaucoup de raisons d'être optimiste», a-t-il ajouté. 

Les responsables de la Fed «n'ont pas changé l'essentiel de leur discours, et ils disent surtout qu'ils continuent à penser que la baisse de l'énergie et le dollar fort sont transitoires. Donc, ils n'en tiennent pas vraiment compte pour élaborer leur politique et c'est ça qui inquiète», a déclaré pour sa part Gregori Volokhine, chez Meeschaert Financial Services.

La réaction négative du marché «implique selon moi que ce n'est pas la Fed le problème, c'est l'inquiétude pour la croissance économique mondiale», a commenté pour sa part Sam Stovall, chez Standard and Poor's Capital IQ.

Le marché obligataire était partagé. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,993% contre 2,002% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,793% contre 2,792% la veille.

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