Bourse: Wall Street optimiste sur le front commercial
LesAffaires.com et AFP|Publié le 04 Décembre 2019REVUE DES MARCHÉS. Les investisseurs ont retrouvé mercredi des raisons d’espérer.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé dans le vert mercredi après trois séances de baisse, portée par l’optimisme sur le front commercial sino-américain et par la forte augmentation des prix du pétrole.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a gagné 5 points, ou 0,03 %, à 16 897 points.
Le S&P 500 de Wall Street a pris 19 points, ou 0,63 %, à 3 112 points.
L’indice vedette, le Dow Jones, a bondi de 146 points, ou de 0,53 %, à 27 646 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s’est apprécié de 46 points, ou de 0,54 %, à 8 566 points.
Le dollar canadien avançait de 0,71 %, à 0,7571 $ US.
Le pétrole a haussé de 2,24 $ US, ou de 3,99 %, à 58,34 $ US.
L’or a lâché 4,10 $ US, ou 0,28 %, à 1480,30 $ US.
Le contexte
Au lendemain de propos de Donald Trump, semblant indiquer qu’un accord commercial avec Pékin pourrait être reporté après l’élection présidentielle de l’an prochain aux États-Unis, les investisseurs ont retrouvé mercredi des raisons d’espérer.
Selon l’agence Bloomberg, citant des sources proches des négociations, les deux premières puissances mondiales se sont en effet rapprochées d’un texte, qui pourrait voir le jour avant la nouvelle vague de surtaxes douanières américaines prévue le 15 décembre.
« C’est une situation où les coups de fouet succèdent aux coups de moue », analyse Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.
« L’enthousiasme d’aujourd’hui a permis aux investisseurs de se reporter vers certaines valeurs qui avaient baissé lors du déclin des derniers jours », ajoute l’expert.
La place new-yorkaise a également été soutenue par la forte poussée des prix de l’or noir, qui a principalement bénéficié au secteur de l’énergie, dont le sous-indice au sein du S&P 500 est monté de 1,57 %.
À la veille du sommet de l’OPEP à Vienne, certains acteurs du marché tablent sur des coupes encore plus importantes de la production du cartel et de ses alliés.
Les stocks de brut aux États-Unis ont par ailleurs reculé pour la première fois en six semaines, selon les chiffres hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie.
Pichai, patron d’Alphabet
Au rang des indicateurs, les créations d’emplois aux États-Unis ont nettement ralenti en novembre, selon l’enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP. Le secteur privé a créé 67 000 emplois le mois dernier après 121 000 en octobre. Les analystes s’attendaient à 175 000 nouveaux emplois en novembre.
La croissance de l’activité dans les services aux États-Unis a aussi freiné en novembre, selon l’indice de l’association professionnelle ISM.
« Cela souligne que le rapport officiel sur le taux de chômage et les créations d’emplois publié vendredi pourrait indiquer que le marché de l’emploi commence à se fissurer », juge M. Cardillo.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine remontait après avoir nettement baissé la veille. Vers 16H35, il s’établissait à 1,772 % (contre 1,716 % à la clôture mardi).
Parmi les valeurs du jour, Alphabet, la maison mère de Google, a pris 1,87 %. Le groupe a annoncé mardi que Sundar Pichai, déjà patron de Google, prenait en plus la tête d’Alphabet, remplaçant Larry Page, co-fondateur avec Sergey Brin du géant de l’internet. MM. Page et Brin restent toutefois actionnaires et membres du Conseil d’administration d’Alphabet.
Le voyagiste en ligne Expedia a grimpé de 6,21 % alors que le groupe, peinant à s’ajuster à l’évolution de son marché et miné par des résultats désastreux, a limogé mercredi son PDG Mark Okerstrom et son directeur financier Alan Pickerill.
United Airlines a cédé 0,79%. La compagnie aérienne a annoncé mardi avoir commandé 50 Airbus 1321 pour remplacer sa flotte vieillissante de Boeing 757. L’action de Boeing a elle reculé de 0,92 %.