Bourse: Wall Street finit janvier sur une lourde perte
LesAffaires.com et AFP|Publié le 31 janvier 2020REVUE DES MARCHÉS. Sur fond de préoccupations grandissantes autour du nouveau coronavirus chinois.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en forte baisse vendredi, à l’issue de la dernière séance de janvier, sur fond de préoccupations grandissantes autour du nouveau coronavirus chinois.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a perdu 172 points, ou 0,98%, à 17 318 points.
L’indice composé S&P 500 a baissé de 58 points, ou de 1,77%, à 3 225 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a laisser aller 603 points, ou 2,09%, à 28 256 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 148 points, ou de 1,59%, à 9 150 points.
À consulter également: BALADO. Bourse: il ne faut pas se laisser distraire par le coronavirus, dit François Rochon
Le contexte
Sur l’ensemble du mois de janvier, le Dow Jones et le S&P 500 ont respectivement perdu 0,99% et 0,19%. Le Nasdaq a, en revanche, progressé de 2,00%.
Les inquiétudes sur l’épidémie de pneumonie virale se sont renforcées vendredi, les acteurs du marché tentant d’évaluer les répercussions économiques de cette crise sanitaire.
Les États-Unis ont annoncé plusieurs mesures d’urgence pour empêcher l’importation de ce virus, dont l’interdiction d’entrée sur le territoire des non-Américains s’étant rendus en Chine dans les 14 derniers jours.
Plus tôt dans la journée, les trois principales compagnies aériennes américaines (United Airlines, Delta Air Lines et American Airlines) ont annoncé suspendre leurs vols vers la Chine.
«Ce que les marchés observent lors des épidémies, c’est la durée et la direction. Si de nouveaux cas sont décelés aux États-Unis, cela va renforcer les craintes», observe Quincy Krosby, de Prudential.
La Chine a fait état vendredi de 43 nouveaux décès en 24 heures, soit un bilan total de 213 morts. Et le nombre de patients contaminés approche 10 000 en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao).
De nombreux cas ont également été déclarés dans d’autres pays, dont les États-Unis.
À la Bourse new-yorkaise, les majors pétrolières ont été particulièrement à la peine. Exxon Mobil et Chevron, qui ont par ailleurs publié leurs résultats trimestriels avant l’ouverture, ont chacune perdu 4% environ.
Les spécialistes du voyage comme l’agence en ligne Booking (-2,22%) ou la compagnie de croisières Carnival (-2,73%) ont également baissé.
À contre courant des tendances du marché, Amazon a affiché une forme rayonnante, son action grimpant de 7,38%. Le géant du commerce en ligne a affiché des résultats bien meilleurs que prévu au dernier trimestre 2019, porté par une saison des fêtes «record».
À la clôture de vendredi, la valeur en Bourse d’Amazon a dépassé les 1000 milliards de dollars, un seuil symbolique que le groupe avait franchi une première fois en septembre 2018 avant de repasser au-dessous.
Au rang des indicateurs, l’activité économique dans la région de Chicago, à forte dominante manufacturière, s’est enfoncée dans la récession en janvier, atteignant son plus bas niveau en quatre ans, selon l’indice des directeurs d’achats de l’association ISM publié vendredi.
La confiance des consommateurs aux États-Unis s’est, en revanche, légèrement améliorée en janvier, contredisant les attentes des analystes, selon l’estimation finale de l’enquête de l’Université du Michigan publiée vendredi.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine poursuivait son repli vers 16H30, à 1,505% contre 1,586% la veille à la clôture.
Le taux sur les bons du Trésor américain à 10 ans a fortement reculé depuis le début de l’année, faisant craindre à certains observateurs qu’il ne passe sous celui des obligations à 2 ans, qui a également beaucoup baissé ces dernières semaines.
Ce phénomène, connu sous le nom d’«inversion de la courbe des taux» est généralement l’indicateur avancé d’une récession.