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Bourse: Wall Street finit en petite hausse, en manque de nouvelle

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 06 juin 2022

Bourse: Wall Street finit en petite hausse, en manque de nouvelle

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en petite hausse lundi, manquant de nouvelle susceptible de donner corps à un vrai rebond, sur un marché déjà tourné vers la publication, vendredi, d’un indicateur clé d’inflation aux États-Unis.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché    

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a augmenté de 28,36 points (+0,14%) à 20 819,09 points.

À New York, le S&P 500 a augmenté de 12,89 points (+0,31%) à 4 121,43 points.

Le Nasdaq a haussé de 48,64 points (+0,40%) à 12 061,37 points.

Le DOW a avancé de 16,08 points (+0,05%) à 32 915,78 points.

Le huard a clôturé en hausse de 0,000 8 $US (+0,098 6%) à 0,794 8 $US.

Le pétrole a clôturé en hausse de 0,04 $US (+0,03%) à 118,91 $US.

L’or a retraité de 5,60 $US (-0,30%) à 1 844,60 $US.

Le bitcoin a augmenté de 1 377,29 $US (+4,59%) à 31 370,74 $US.

 

Le contexte

Wall Street avait ouvert résolument dans le vert, ce qui laissait espérer un rebond après une semaine marquée par trois séances de baisse sur quatre journées (lundi était férié).

«Ce démarrage n’était pas dirigé par un catalyseur, quelque chose qui puisse le soutenir, à part la réouverture en Chine», qui a levé une bonne partie des restrictions sanitaires imposées depuis plusieurs semaines, a expliqué Art Hogan, de National Securities.

Après Shanghai, la ville de Pékin a annoncé dimanche la levée de nombreuses mesures de confinement, mises en place début mai.

«L’enthousiasme à l’achat s’est calmé» au fil de la séance, ont abondé les analystes de Briefing.com.

Pour Art Hogan, les opérateurs ont aussi été échaudés par la remontée des taux obligataires, qui s’étaient nettement détendus fin mai.

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’affichaient ainsi à 3,04%, une altitude inédite depuis près d’un mois.

La semaine dernière, le marché «voyait un potentiel ralentissement de la hausse des taux de la Fed (banque centrale américaine) en septembre», rappelle Art Hogan, «et cela s’est dissipé depuis».

Les opérateurs évaluent désormais à 72,5% la probabilité que l’institution relève son taux directeur d’au moins un demi-point de pourcentage lors de chacune de ses trois prochaines réunions, en juin, juillet et septembre, une proportion plus élevée que jamais.

Témoin de ces anticipations, le rendement des bons du Trésor américains à 3 mois est monté lundi à 1,21%, pour la première fois depuis 27 mois, soit aux premiers jours de la pandémie.

«C’est une semaine sans moteur qui s’annonce», à la baisse ou à la hausse, «jusqu’à ce que nous ayons (l’indice des prix) CPI vendredi», a estimé Art Hogan.

La place new-yorkaise a, en effet, déjà le regard tourné vers cet indicateur qui donnera l’évolution des prix aux États-Unis en mai et devrait renseigner sur un possible ralentissement de l’inflation, susceptible d’orienter la politique monétaire américaine.

Signe du manque d’entrain des investisseurs, l’immense majorité des actions a évolué dans des marges resserrées, alors que Wall Street se distingue, depuis des mois, par une volatilité exceptionnelle.

Twitter (TWTR) a souffert (-1,49% à 39,56 $US), après qu’Elon Musk a de nouveau accusé la direction du réseau social de «(résister) activement» à ses demandes d’informations sur les faux comptes et spams, cette fois-ci dans un document officiel déposé auprès du régulateur.

L’entrepreneur dit se réserver la possibilité de renoncer à l’acquisition du groupe de San Francisco si la situation perdurait.

Amazon (AMZN) a été recherché après la division par vingt, annoncée début mars (+1,99% à 124,79 $US), de son titre, devenu plus accessible pour les petits porteurs.

Dans le secteur aérien, Spirit (SAVE) a pris son envol (+7,04% à 22,20 $US) après que JetBlue (JBLU) (+2,10%) a renforcé son offre de rachat de la compagnie aérienne, augmentant l’indemnité en cas de renoncement.

Elle est supérieure à celle de Frontier (ULCC)  (+4,49% à 10,25 $US), avec laquelle elle est en compétition pour prendre le contrôle de Spirit.

Didi (DIDI) a été propulsé (+24,32% à 2,30 $US), requinqué par des informations du Wall Street Journal selon lesquelles le «Uber chinois» serait bientôt autorisé par les autorités chinoises à accepter de nouveaux utilisateurs.

Le régulateur aurait ainsi achevé son enquête, entamée il y a près d’un an sur la plateforme, qui quittera la Bourse de New York la semaine prochaine.

Beaucoup de titres chinois cotés à Wall Street se sont engouffrés dans le sillage de Didi, à l’instar de JD.com (JD) (+6,53%) et Pinduoduo (PDD) (+5,60%).

Le secteur de l’énergie solaire a profité d’une éclaircie, alors que le gouvernement Biden s’est engagé à ne pas imposer de nouveaux tarifs douaniers sur les importations de composants de panneaux solaires, faisant néanmoins une exception pour la Chine.

SolarEdge Technologies (SEDG) (+2,86%) ou Sunrun (RUN) (+5,94%) étaient ainsi en hausse.