Bourse: Wall Street finit en hausse, avec un bond du pétrole
LesAffaires.com et AFP|Publié le 13 juin 2019REVUE DES MARCHÉS. Une attaque dont l’origine est indéterminée en mer d'Oman a fait bondir les cours du pétrole.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en hausse jeudi, les valeurs du secteur de l’énergie tirant avantage d’une forte progression des cours du pétrole à la suite d’attaques contre deux tankers dans le Golfe, dont la responsabilité a été attribuée par Washington à l’Iran.
Indices
À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 12 points, ou 0,07%, à 16 239 points.
À Wall Street l’indice composé S&P 500 a avancé de 11 points, ou de 0,41%, à 2 891 points.
L’indice vedette le Dow Jones a progressé de 101 points, ou de 0,39%, à 26 106 points.
Le Nasdaq s’est apprécié de 44 points, ou de 0,57%, à 7 837 points.
Contexte
Les États-Unis ont accusé sans détour jeudi l’Iran d’être «responsable» des attaques de jeudi contre deux pétroliers en mer d’Oman, un incident qui fait craindre un nouvel embrasement dans le Golfe.
Symbole de la sensibilité exacerbée de cette partie du monde pour la circulation du brut, cours du pétrole coté à Londres et New York ont clôturé jeudi sur une hausse de plus de 2%, après avoir pris jusqu’à 4,5% en séance.
La situation est d’autant plus sensible que l’événement est survenu un mois quasiment jour pour jour après des attaques contre quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis, acte pour lequel Téhéran avait déjà été désigné par Washington.
Fort logiquement, le sous-indice du S&P 500 comprenant les entreprises du secteur de l’énergie en a profité à Wall Street: celui-ci a grimpé de 1,25% à la clôture.
Les majors pétrolières Chevron et ExxonMobil ont pris respectivement 0,60% et 0,88% et la société de services pétroliers Schlumberger 3,40%.
«Dans le contexte d’escalade des tensions entre Washington et Téhéran déjà, l’attaque pourrait affaiblir l’équilibre fragile des relations géopolitiques au Moyen Orient», a observé Ken Berman de Gorilla Trades.
Le rebond des indices de Wall Street jeudi est survenu après deux séances de consolidation, qui avaient elles-mêmes suivi une série de six hausses consécutives sur l’indice Dow Jones, et de cinq sur le Nasdaq et le S&P 500.
Les investisseurs sont ballotés depuis plusieurs jours entre une potentielle baisse de taux d’intérêt de la Banque centrale américaine dès l’été, facteur de soutien au marché, et les suites de la guerre commerciale sino-américaine, facteur de déprime des courtiers.
Facebook et Alibaba grimpent
Sur le front des valeurs, l’entreprise chinoise Alibaba cotée à Wall Street a engagé ses démarches en vue d’une double cotation à la Bourse de Hong Kong, dans une opération qui pourrait lui faire lever 20 milliards de dollars, a affirmé la chaîne américaine CNBC jeudi. Son titre a pris 0,18% à New York.
Facebook a gagné 1,39%. Son PDG Mark Zuckerberg n’a en aucun cas sciemment enfreint un accord avec le régulateur encadrant sa gestion des données personnelles, a assuré mercredi le groupe, qui fait l’objet d’une enquête des autorités américaines de régulation depuis plus d’un an.
Cette réaction est intervenue après des informations du Wall Street Journal affirmant que Facebook avait dû fournir à la Federal Trade Commission (FTC) des emails, certains datant de 2012, laissant penser que le dirigeant était personnellement au courant du fait que des applications externes avaient accès à une très grande quantité de données personnelles à l’insu des utilisateurs mais qu’il ne s’était pas attaqué au problème.
Netflix (-0,62%), présent pour la première fois au salon du jeu vidéo E3 à Los Angeles, a confirmé mercredi ses ambitions dans ce secteur en dévoilant de nouveaux titres tirés de séries originales, comme «Stranger Things».
Le jeu «Stranger Things 3: The Game» sera notamment disponible le 4 juillet sur les principales consoles, notamment la Nintendo Switch, la Playstation 4 (Sony) ou la Xbox One (Microsoft) avant une version pour mobile en 2020, a indiqué le groupe, qui ne crée pas les jeux mais fait appel à un studio de création.
Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans reculait, à 2,093% en fin d’après-midi, contre 2,121% la veille à la clôture.