Bourse: Wall Street finit en hausse
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 15 novembre 2022(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse mardi, aidée par la confirmation d’un ralentissement de l’inflation, mais l’élan s’est essoufflé en fin de séance, faute de conviction.
La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse.
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Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a récolté 72,97 points (+0,37%) à 19 994,78 points.
À New York, le S&P 500 a progressé de 34,48 points (+0,87%) à 3 991,73 points.
Le Nasdaq a clôturé en hausse de 162,19 points (+1,45%) à 11 358,41 points.
Le DOW a monté de 56,22 points (+0,17%) à 33 592,92 points.
Le huard a haussé de 0,0023$ US (+0,3021%) à 0,7533$ US.
Le pétrole a terminé en hausse de 0,95$ US (+1,11%) à 86,82$ US.
L’or a clôturé en hausse de 5,30$ US (+0,30%) à 1 782,20$ US.
Le bitcoin a progressé de 473,40$ US (+2,89%) à 16 881,68$ US.
Le contexte
Wall Street avait démarré la séance sur les chapeaux de roue, le S&P 500 gagnant jusqu’à 1,80%, porté par une volée de bons indicateurs macroéconomiques et de résultats de sociétés jugés satisfaisants.
D’une part, l’indice d’activité manufacturière dans la région de New York est repassé en positif en novembre, à 4,5 points, contre -9,1 points en octobre, et -6,0 points attendus par les économistes.
Quant à l’indice des prix à la production, il n’a progressé que de 0,2 point de pourcentage sur un mois en octobre, contre 0,4 point anticipé. Sur un an, l’inflation atteint 8,0%, au plus bas depuis juillet 2021.
«Ces données valident le plan de la Réserve fédérale [Fed], soit un ralentissement du rythme des hausses de taux», a commenté Jeffrey Roach, chef économiste de LPL Financial.
Après ces publications, les opérateurs accordaient une probabilité de près de 60% à l’hypothèse d’un taux directeur arrêtant sa course à une fourchette de 4,75% à 5% d’ici juin, alors qu’ils le voyaient majoritairement dépasser 5% la semaine dernière.
La possibilité d’une respiration de la Fed a mis les taux obligataires sous pression. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans est descendu jusqu’à 3,75%, pour la première fois depuis près d’un mois et demi, avant de se reprendre légèrement, à 3,76%.
La place new-yorkaise avait également accueilli favorablement plusieurs bons résultats de la grande distribution.
Walmart, en particulier, a été plébiscité (WMT, +6,54% à 147,44$ US), après la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel très supérieur aux attentes, dopé par le marché américain et les produits alimentaires, marché sur lequel le groupe de Bentonville (Arkansas) gagne des parts de marché avec ses prix bas.
Les investisseurs n’ont pas tenu rigueur au géant de la grande distribution de sa lourde perte de près de 1,8 milliard de dollars, entièrement attribuable à une charge exceptionnelle de 3,3 milliards liée à un accord amiable dans le dossier des médicaments opiacés.
La vigueur de Walmart a profité au reste du secteur, qu’il s’agisse de Target (TGT, +3,95% à 178,98$ US), dont les résultats sont attendus mercredi, ou de l’enseigne de demi-gros Costco (COST, +3,29% à 526,47$ US).
La chaîne de magasins de bricolage Home Depot ne profitait que marginalement de cet élan (HD, +1,63% à 311,93$ US), malgré des résultats supérieurs aux attentes. L’analyste de GlobalData, Neil Saunders, s’inquiète de voir les Américains économiser sur leurs travaux d’aménagement et des effets du ralentissement du marché immobilier sur les ventes du groupe.
Pour autant, les indices se sont essoufflés en fin de séance et le Dow Jones est même, brièvement, passé dans le rouge, avant de finir sur une modeste progression.
«C’est un scénario que nous avons vu ces dernières séances, avec des gains en début de séance et une perte d’influx à la fin», a souligné Jack Ablin de Cresset Capital.
Pour lui, ce mouvement récurrent est dû au fait que les particuliers tendent à intervenir sur le marché en début de journée, alors que les investisseurs institutionnels le font plutôt en fin de séance.
Ce qui s’est passé mardi montre ainsi, selon lui, que les institutionnels font preuve de prudence, «et ce n’est généralement pas bon signe». Pour l’analyste, «nous nous sommes emballés» après la publication, jeudi dernier, de l’indice des prix à la consommation CPI, qui était ressorti moins élevé que prévu.
Reprenant leur mouvement de yo-yo dicté par les oscillations du marché obligataire, indicateur du coût de financement de leur croissance, les valeurs technologiques ont eu le vent en poupe, d’Apple (AAPL, +1,19% à 150,04$ US) à Tesla (TSLA, +1,82% à 194,42$ US) et Alphabet (GOOGL, +2,80% à 98,44$ US).
Plusieurs sociétés chinoises cotées à New York ont bondi, les investisseurs espérant, selon Patrick O’Hare, de Briefing.com, un soutien plus marqué du gouvernement chinois à l’économie après la publication, mardi, de mauvais chiffres de ventes de détail, en baisse en octobre sur un an.
Le géant du commerce en ligne Alibaba (BABA, +11,17% à 79,30$ US) et le constructeur de véhicules électriques XPeng (XPEV, +4,40% à 9,02$ US) étaient particulièrement recherchés.