Bourse: Wall Street finit dans le rouge
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 14 Décembre 2022(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé dans le rouge mercredi, ébranlée par un ton plus strict de la banque centrale américaine (Fed) qui a relevé ses taux d’intérêt comme prévu pour juguler une inflation qu’elle perçoit plus persistante.
La Bourse de Toronto a clôturé en baisse de plus d’un demi-point de pourcentage, renversant les gains affichés plus tôt dans la séance.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a baissé de 131,81 points (-0,66%) à 19 891,65 points.
À New York, le S&P 500 a baissé de 24,33 points (-0,61%) à 3 995,32 points.
Le Nasdaq a descendu de 85,93 points (-0,76%) à 11 170,89 points.
Le DOW a lâché 142,29 points (-0,42%) à 33 966,35 points.
Le huard a haussé de 0,000 2$ US (+0,030 3%) à 0,738 4$ US.
Le pétrole a clôturé en hausse de 2,00$ US (+2,65%) à 77,39$ US.
L’or a lâché 6,30$ US (-0,35%) à 1 819,20$ US.
Le bitcoin a augmenté de 90,03$ US (+0,51%) à 17 836,50$ US.
Le contexte
Si la hausse d’un demi-point de pourcentage des taux d’intérêt de la Fed était déjà largement prise en compte par les marchés, ce sont ses prévisions d’inflation de la banque centrale qui ont notamment refroidi les investisseurs.
«Les prévisions sont plus sévères que ce que l’on attendait», a noté Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics.
La Fed se montre en effet moins optimiste qu’en septembre sur la trajectoire de l’inflation, et voit désormais la hausse des prix hors alimentation et énergie ralentir à 3,1% seulement en 2023, quand elle tablait sur 2,8% auparavant (indice PCE).
Quant à l’indice général des prix à la consommation (CPI), il se situe à 7,1% sur un an en novembre contre 7,7%, selon des données publiées mardi.
La banque centrale a par ailleurs drastiquement réduit sa prévision de croissance pour 2023, tablant désormais sur 0,5% contre 1,2% auparavant. Une récession n’est pas forcément à l’horizon, mais Jerome Powell, le président de la Fed, a jeté un doute affirmant que personne ne pouvait dire s’il y en aurait une ou non.
Enfin, le patron de la Fed a clairement laissé entendre que les hausses de taux ne sont pas terminées pour 2023 et le comité monétaire voit désormais leur niveau final au-dessus de 5%.
«Restaurer la stabilité des prix va sans doute exiger de maintenir une politique monétaire restrictive pour quelque temps» a réaffirmé M. Powell.
Après le relèvement de mercredi — le septième d’affilée cette année —, les taux au jour le jour qui dictent les coûts de tous les autres crédits se situent désormais dans une fourchette de 4,25% à 4,50%.
«Dans l’ensemble, tout ce que le marché a entendu aujourd’hui était belliciste», a commenté Patrick O’Hare de Briefing.com à l’AFP.
«Il y a comme un éteignoir sur le marché avec la menace que les taux pourraient aller plus haut qu’on ne le souhaite», a-t-il ajouté.
Les nouvelles projections économiques de la Fed augmentent les chances d’une nouvelle hausse des taux d’un demi-point de pourcentage le 1er février prochain, a estimé pour sa part Ian Shepherdson, alors que le marché misait plutôt sur un prochain relèvement d’un quart de point seulement.
À la cote, de grands noms de la technologie, très sensibles aux taux d’intérêt qui renchérissent les investissements sur emprunt dont ils ont besoin pour leur développement, ont plombé le Nasdaq. Apple (AAPL) a perdu 1,55% à 143,21$ US, Google (GOOGL, Alphabet) a lâché 0,56% à 95,07$ US.
Tesla a continué de céder du terrain (TSLA, -2,58% à 156,80$ US), l’action du constructeur de véhicules électriques tombant au plus bas depuis novembre 2020.
Du coup, Elon Musk, son patron et nouveau propriétaire de Twitter, a perdu son rang d’homme le plus riche du monde au profit de Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH.
La compagnie aérienne Delta Airlines (DAL) a gagné 2,79% à 34,31$ US après avoir annoncé que son chiffre d’affaires en 2023 pourrait progresser de 15% ou 20% signalant «une robuste demande» pour les voyages.
Le fabricant de vaccins Moderna (MRNA, +5,78% à 208,95$ US) a continué de profiter des résultats préliminaires positifs de son vaccin à ARN messager contre un cancer de la peau en association avec Merck (MRK, +1,24% à 111,55$ US).
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor américain à dix ans ont continué de perdre des points à 3,47% contre 3,50% tandis que le dollar a aussi cédé un peu de terrain.