Bourse: Wall Street ferme en hausse
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 07 octobre 2021(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, soulagée par un report de l’échéance sur le plafond de la dette et confiante dans le rapport sur l’emploi attendu vendredi.
La Bourse de Toronto a enregistré jeudi sa meilleure séance en plus de quatre mois.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a gagné 224,55 points (+1,11%) à 20 416,21 points.
À New York, le S&P 500 a augmenté de 36,21 points (+0,83%) à 4 399,76 points.
Le Nasdaq a progressé de 152,10 points (+1,05%) à 14 654,02 points.
Le DOW a haussé de 337,95 points (+0,98%) à 34 754,94 points.
Le huard a pris 0,0029 $US (+0,36%) à 0,797 1 $US.
Le pétrole a monté de 1,42 $US (+1,83%) à 78,85 $US.
L’or a baissé de 6,10 $US (-0,35%) à 1 755,70 $US.
Le contexte
«La poussée des actions a tout à voir avec la pause dans le petit jeu entre partis au Congrès sur le plafond de la dette», a commenté Marc Zabicki, directeur de la recherche chez LPL Financial.
Sénateurs républicains et démocrates se sont entendus jeudi pour repousser la date limite pour relever le plafond de la dette des États-Unis, du 18 octobre au 3 décembre.
Mais rien n’est résolu sur le fond et la crise pourrait durer encore plusieurs semaines.
«Plus on repousse le problème, moins il y a de chances pour qu’on ait des mesures agressives de dépenses et de hausses des impôts», a estimé Kim Forrest, responsable de l’investissement au sein de la société de gestion Bokeh Capital Partners.
La crispation politique autour du plafond de la dette est, en effet, liée aux deux plans d’investissements massifs que veut faire passer le gouvernement Biden, qui seraient pour partie financés par des hausses d’impôts.
Ces derniers jours, les discussions ont ainsi porté sur une enveloppe réduite, qui aurait plus de chances de remporter une large adhésion.
«Wall Street n’aime pas les impôts. Je pense que ça joue aussi aujourd’hui», a fait valoir Kim Forrest.
Le marché a également le regard tourné vers le rapport sur les créations d’emplois en septembre, que publiera vendredi le département du Travail.
Sur le front de l’emploi, un chiffre proche des attentes, soit environ 450 000 emplois créés, serait positif pour les investisseurs, car il confirmerait la bonne santé de l’économie américaine, malgré un léger ralentissement au troisième trimestre.
Le marché voit plutôt d’un bon œil la normalisation graduelle de la politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed), qui serait incitée à aller de l’avant avec un bon chiffre de l’emploi.
Signe de cette anticipation d’un début de resserrement monétaire, le taux des emprunts d’État américain à 10 ans s’est tendu, à 1,57% contre 1,53% mercredi.
Au tableau des valeurs, le constructeur automobile General Motors (GM) a bien figuré jeudi (+4,75% à 56,49 $US) après avoir dévoilé mercredi un objectif ambitieux, à savoir le doublement de son chiffre d’affaires d’ici 2030, grâce à une accélération sur le marché des véhicules électroniques ainsi que sur les services et les logiciels.
Il a emmené dans son sillage son concurrent Ford (FORD), qui a pris 5,45% à 14,89 $US.
Le laboratoire américain Pfizer (PFE) a profité (+1,71% à 42,74 $US) de l’annonce jeudi du dépôt auprès de l’Agence américaine des médicaments FDA d’une demande d’autorisation de son vaccin anti-Covid pour les enfants de 5 à 11 ans.
Le marché a salué l’acquisition par le groupe diversifié dans les médias et internet IAC (IAC) (+7,78% à 141,93 $US) de Meredith (MDP) (6,47% à 58,08 $US), éditeur de plusieurs magazines, dont People, et propriétaire de chaînes locales de télévision.
Twitter (TWTR) a pris 4,37%, à 63,97 $US, aidé par la perspective de la vente de la régie publicitaire MoPub pour 1,05 milliard de $US au groupe de services pour créateurs d’applications AppLovin (APP) (+10,31% à 84,94 $US). Le réseau social souhaite ainsi se recentrer sur sa plateforme.
Le fabricant des célèbres jeans 501 Levi Strauss (LEVI) a bondi (+8,46% à 26,29 $US), après avoir annoncé mercredi un bénéfice et un chiffre d’affaires supérieurs aux attentes.
Le groupe a indiqué avoir bénéficié de sa stratégie qui consiste à diversifier ses sources d’approvisionnement pour ne pas être trop dépendant d’un seul pays. Cela lui a permis de mieux gérer la crise logistique due à la pandémie de coronavirus.