Bourse: Wall Street et Toronto plongent, lestées par la COVID-19
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 19 juillet 2021(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. Le Dow Jones a plongé lundi à la Bourse de New York, lesté par des investisseurs inquiets du regain des cas de Covid-19 et de son impact potentiel sur la reprise de l’économie mondiale.
Un déclin généralisé alimenté par un recul de plus de 7 % du cours du pétrole brut faisait reculer, lundi, la Bourse de Toronto à son plus bas niveau depuis mai.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a flanché de 259 points, ou de 1,3%, à 19 726 points.
À New York, le S&P 500 a perdu 68 points, ou 1,59%, à 4 258 points.
Le Dow Jones a lâché 725 points, ou 2,09%, à 33 962 points.
Le Nasdaq a chuté de 152 points, ou de 1,05%, à 14 275 points.
Le huard glissait de 0,94%, à 0,7849 $US.
Le pétrole a dégringolé de 7,18%, ou 5.14$US, à 66,42 $US.
L’or a cédé 1,80 $US, ou 0,1%, à 1813,20 $US.
Le contexte
« Le marché s’est concentré sur les restrictions liées au coronavirus et sur ce que cela signifie pour l’activité économique », a expliqué Art Hogan, responsable de la stratégie chez National Securities.
L’analyste a cité « une accumulation de mauvaises nouvelles » ces derniers jours, entre touristes bannis du spectacle des Jeux olympiques à Tokyo et port du masque de nouveau requis à Los Angeles. « Les gens pensent que d’autres régions (des États-Unis) suivront », a-t-il averti.
« Les investisseurs ont semblé vouloir se protéger du risque » en se pressant vers les bons du Trésor notamment, soulignaient les analystes de Schwab.
Les rendements sur la dette américaine à 10 ans sont ainsi descendus à 1,19 %, leur plus faible niveau depuis février, contre 1,29 % vendredi.
Les tensions entre la Chine et les États-Unis autour des « cyberactivités malveillantes » de Pékin, selon Washington, ont aussi pesé sur l’humeur des investisseurs.
L’indice VIX qui évalue la volatilité à Wall Street, a fait un bond de presque 22 %.
Les onze secteurs du S&P 500 ont tous conclu dans le rouge, à commencer par le secteur de l’énergie qui a lâché 3,59 % dans le sillage de la chute des prix du pétrole après un accord de l’OPEP+ pour augmenter sa production tandis qu’à nouveau le marché s’interroge à court terme sur la demande. L’immobilier a perdu 1,58 %, le secteur des technologies de l’information 1,39 %.
Cette atmosphère a relégué à l’arrière-plan les bons résultats des entreprises attendus pour cette semaine chargée, avec notamment les comptes trimestriels de Netflix et United Airlines mardi, de Johnson and Johnson et Coca-Cola mercredi.
Les investisseurs ont particulièrement vendu les titres des entreprises qui pourraient être affectées par un retour des restrictions. Les compagnies aériennes ont plongé à l’instar d’United Airlines (-5,54 %) ou d’American Airlines (-4,14 %) qui en séance a même chuté de presque 7,50 %.
La plateforme de conférence vidéo en ligne Zoom, qui a annoncé dimanche un accord de rachat du spécialiste de services clientèle à travers le « cloud » Five9 pour 14,7 milliards de dollars américains ($US), a perdu 2,15 % à 354,20 $US.
Les grandes banques ont poursuivi leur baisse comme Bank of America (-2,61 %), JPMorgan Chase (-3,25 %) et Goldman Sachs (-2,76 %), malgré leurs bons résultats annoncés la semaine dernière.
Apple, dont l’action avait atteint un pic historique la semaine passée, a lâché 2,69 % à 142,45 $US.