Bourse: Wall Street en ordre dispersé après l’inflation
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 13 avril 2021(Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a conclu mardi en ordre dispersé, après l’inflation américaine et la pause ordonnée sur le vaccin de Johnson and Johnson, le S&P 500 parvenant à battre un nouveau record.
La Bourse de Toronto avançait, stimulée par les gains de son secteur des technologies de l’information, a terminé au neutre.
Les indices
À Toronto, l’indice S&P/TSX termine la journée sur une petite augmentation de 2 points, ou de 0,01%, à 19 203 points.
À New York, le S&P 500 a avancé de 13 points, ou de 0,33%, à 4 141 points.
Le Dow Jones a cédé 68 points, ou 0,2%, à 33 677 points.
Le Nasdaq a progressé de 146 points, ou de 1,05%, à 13 996 points.
Le contexte
«Les actions sont restées mitigées après cette séance bien occupée par le chiffre si attendu de l’inflation américaine mais aussi par la nouvelle qu’une pause, effective immédiatement, a été déclarée pour la distribution du vaccin Johnson and Johnson, d’importance majeure aux États-Unis», ont commenté les analystes de Schwab.
L’agence américaine de règlementation des médicaments, la FDA a demandé une pause dans le déploiement du vaccin en indiquant mardi enquêter sur six cas graves de développement de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin unidose de JNJ. La distribution de celui-ci en Europe a aussi été retardée.
«Cette annonce survient alors que certains États américains luttent contre une augmentation des infections à la COVID-19 malgré la progression des vaccinations», a-t-on souligné chez Schwab.
La Maison-Blanche a assuré que la pause dans la distribution de ce vaccin n’aurait «pas d’impact important» sur le rythme de la campagne de vaccination.
Le titre du géant de la pharmacie et des produits d’hygiène, membre important du Dow Jones, a perdu 1,34% à Wall Street à 159 dollars pendant que son concurrent Moderna a bondi de 7,40%. L’action de Pfizer, fabricant de l’autre vaccin rival aux États-Unis, n’a avancé que de 0,54%.
Sur le front macro-économique, les investisseurs ont digéré l’accélération de l’inflation américaine en mars à +0,6% sur le mois, un peu supérieure aux attentes, et +2,6% sur un an, un plus haut depuis l’automne 2018.
Face à cette nouvelle, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, sensibles à l’inflation, sont néanmoins restés calmes, baissant même de plus de 2% à 1,62% contre 1,66% la veille.
Les marchés font confiance à la Fed qui a maintes fois assuré ces dernières semaines que l’augmentation des prix serait temporaire et qu’elle poursuivait pour quelque temps sa politique monétaire très accommodante, avec des taux directeurs proches de zéro et de massifs achats d’actifs.
«La Fed a clairement indiqué qu’elle considérait ces augmentations comme transitoires et qu’elle tolèrerait une inflation de 2% davantage comme une moyen plutôt qu’un plafond», a indiqué Chris Low de FHN Financial.
Les marchés se préparaient également à l’ouverture de la saison des résultats trimestriels des entreprises cotées au S&P 500.
Les grandes banques américaines donneront le coup d’envoi: JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Wells Fargo feront part de leur bilan trimestriel mercredi, Bank of America et Citigroup se plieront à cet exercice jeudi.
Parmi les actions du jour, le titre Boeing qui a grimpé de 1,50%, a bénéficié d’un meilleur bilan des livraisons d’appareils au 1er trimestre avec le retour en service du 737 MAX. Les grands noms de la tech comme Apple et Twitter ont engrangé plus de 2%, illustrant la bonne performance du Nasdaq.