Bourse: Wall Street divisée au début d’une semaine cruciale
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 24 avril 2023(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fermé la séance de lundi divisée, le Nasdaq se montrant fragilisé au début d’une semaine cruciale qui verra notamment les résultats de plusieurs grosses capitalisations du secteur technologique.
La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, les gains du secteur de l’énergie ayant été contrebalancés par la faiblesse des groupes de la finance, des technologies de l’information et des métaux pour batteries.
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Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a diminué de 16,41 points (-0,08%) à 20 676,74 points.
À New York, le S&P 500 a récolté 3,52 points (+0,09%) à 4 137,04 points.
Le Nasdaq a terminé en baisse de 35,25 points (-0,29%) à 12 037,20 points.
Le DOW a haussé de 66,44 points (+0,20%) à 33 875,40 points.
Le huard a clôturé en baisse de 0,0001$ US (-0,0148%) à 0,7387$ US.
Le pétrole a gagné 0,81$ US (+1,04%) à 78,68$ US.
L’or a haussé de 8,90$ US (+0,45%) à 1 999,40$ US.
Le bitcoin a terminé en baisse de 80,66$ US (-0,29%) à 27 456,94$ US.
Le contexte
«Ce fut une séance mitigée, essentiellement due à l’anticipation d’une semaine très mouvementée en termes de résultats de sociétés», a résumé Peter Cardillo pour l’AFP, de Spartan Capital Securities.
«Et tout le monde a les yeux rivés sur les résultats technologiques à venir», a-t-il ajouté.
Sont attendus mardi et mercredi les comptes du premier trimestre d’Alphabet (GOOG, +0,82% à la clôture mardi à 106,78$ US), de Microsoft (MSFT, -1,40% à 281,77$ US), d’Amazon (AMZN, -0,70% à 106,21$ US), de Meta (META, -0,05% à 212,79$ US) et d’Intel (INTC, -2,11% à 29,66$ US).
La semaine a commencé avec les comptes trimestriels de Coca-Cola (KO) qui a affiché une croissance de ses ventes en volume malgré ses hausses de prix, qu’il compte poursuivre en 2023.
Le fabricant de Sprite et de Fanta affiche une progression de 5% de son bénéfice par action hors éléments exceptionnels, un chiffre supérieur aux attentes.
L’action du groupe d’Atlanta en hausse en première partie de séance a pourtant terminé en léger retrait de 0,16% à 63,95$ US.
Les résultats de son concurrent PepsiCo (PEP, +0,05% à 185,50$ US) sont attendus mardi ainsi que ceux de General Electric (GE, +0,64% à 100,15$ US), de Raytheon (RTX, +0,21% à 102,46$ US), de General Motors (GM, +2,21% à 34,29$ US), d’UPS (UPS, +0,33% à 195,85$ US) et de McDonald’s (MCD, +0,39% à 293,20$ US).
«Ce sera une semaine décisive en termes de résultats d’entreprises. Toute déception pourra détourner le vent des voiles du marché boursier», a encore prévenu Peter Cardillo.
Mais la semaine n’est pas définie seulement par les résultats d’entreprises, a rappelé Patrick O’Hare de Briefing.com alors que d’importantes nouvelles macro-économiques sont aussi au menu.
Parmi une kyrielle d’indicateurs prévus, les plus guettés seront la première estimation du Produit intérieur brut (PIB) jeudi où l’on s’attend à un ralentissement de la croissance de la première économie mondiale au premier trimestre.
En outre, en Europe, on attend également les premières estimations de la croissance des trois premiers mois de l’année pour l’Allemagne et la France, prévues vendredi.
Vendredi sera publiée également l’inflation PCE aux États-Unis pour mars, mesure favorite de la banque centrale américaine (Fed) pour jauger la hausse des prix.
Celle-ci devrait ralentir, mais les analystes craignent toutefois qu’elle reste tenace pour la composante dite «sous-jacente», hors alimentation et énergie.
L’attention des investisseurs sur les indicateurs sera d’autant plus vive que la Fed se prépare à une réunion monétaire la semaine d’après.
Les marchés croient de plus en plus fermement (à 90%, selon les produits à terme observés par CME) à une nouvelle hausse des taux de 25 points de base.
Mais, dans le même temps, «il y a aussi l’inquiétude des retombées des récentes difficultés bancaires qui pourraient ralentir l’économie», a rappelé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
«Beaucoup se demandent si le resserrement des conditions de crédit provoqué par le stress bancaire du mois dernier va conduire à un recul des investissements et des dépenses et donc peser sur la croissance», a ajouté l’analyste.
Ainsi la banque régionale First Republic Bank (FRC) a conclu en forte hausse de plus de 12% à 16,00$ US lundi avant de chuter de presque 9% dans les échanges électroniques après la clôture. L’établissement basé à San Francisco a indiqué que ses dépôts avaient fondu de 72 milliards de dollars au premier trimestre, et compte supprimer au moins 20% de ses effectifs.
Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 3,49% contre 3,57% à la précédente clôture tandis que ceux à deux ans se détendaient à 4,11% au lieu de 4,18%.