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REVUES DES MARCHÉS. La Bourse de New York a encore dévissé lundi, plombée par les valeurs de la technologie et de l’énergie, reflétant les inquiétudes autour de l’inflation, de la réponse de la banque centrale américaine (Fed) et d’une possible récession.
La Bourse de Toronto a plongé lundi de plus de 600 points, dans un déclin généralisé alimenté par la chute des prix des matières premières, tandis que les grands indices américains ont perdu des plumes eux aussi.
Pour (re)consulter les nouvelles du marché
Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a descendu de 633,59 points (-3,07%) à 19 999,69 points.
À New York, le S&P 500 a diminué de 132,10 points (-3,20%) à 3 991,24 points.
Le Nasdaq a baissé de 521,41 points (-4,29%) à 11 623,25 points.
Le DOW a lâché 653,67 points (-1,99%) à 32 245,70 points.
Le huard a baissé de 0,0063 $US (-0,8124%) à 0,7686 $US.
Le pétrole a lâché 7,30 $US (-6,65%) à 102,47 $US.
L’or a clôturé en baisse de 31,00 $US (-1,65%) à 1 851,80 $US.
Le bitcoin a perdu 3 124,64 $US (-9,07%) à 31 340,62 $US.
Le contexte
«Les investisseurs n’arrivent pas à acheter à la baisse, à acheter le “dip” (le creux, NDLR). Il n’y a pas de confiance», a affirmé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.
«Le problème du marché est qu’il ne voit pas quelle serait la bonne nouvelle qui lui permettrait de rebondir», a-t-il résumé. « Et si on n’achète pas quand cela baisse, cela peut continuer à baisser…»
Les indices new-yorkais ont donc entamé la semaine profondément dans le rouge, après déjà six semaines de pertes d’affilée pour le Dow Jones et cinq pour le Nasdaq et le S&P 500.
«L’inflation persistante a incité la Fed à devenir plus agressive dans sa campagne de relèvement des taux, mais cela a favorisé les incertitudes quant à sa capacité à organiser un atterrissage en douceur» redoutent les analystes de Schwab.
«La hausse des taux d’intérêt et la force du dollar continuent de saper le moral et signalent un resserrement des conditions financières, alors que la guerre en Ukraine et les confinements en Chine assombrissent le tableau», ont-ils ajouté.
Les investisseurs montraient aussi leur nervosité avant la publication mercredi du chiffre de l’inflation aux États-Unis pour avril (indice CPI).
La hausse des prix hors alimentation et énergie pourrait avoir continué à s’accélérer, avec +0,4% sur le mois contre +0,3% en mars, selon les prévisions des analystes. L’inflation devrait rester supérieure à 8% sur un an, un sommet en quarante ans.
Le billet vert a, lui, navigué autour de ses plus hauts en vingt ans, tandis que le bitcoin, actif à risque, plongeait de 10%, au plus bas en presque un an et demi, à 30 700 $US.
Le secteur technologique, sensible à la hausse des taux d’intérêt qui grèvent les bénéfices futurs de ces entreprises en croissance, a été durement touché.
Apple (AAPL) a perdu 3,32%, Amazon (AMZN) 5,21%, Tesla (TSLA) 9,07%. Dans les semi-conducteurs, AMD (AMD) et Nvidia (NVDA) ont cédé plus de 9%.
Rivian (RIVN), le fabricant de pick-up électriques entré en Bourse en novembre, a fondu de 20,88%. Ford, un de ses plus gros actionnaires, aurait cédé une forte participation dans la jeune société, selon des informations de presse.
Uber (UBER), qui a annoncé des réductions de dépenses, a chuté de 11,59% à 23,25 $US.
Le titre du groupe d’analyses de données et de renseignements Palantir s’est écroulé de plus de 20% pour tomber autour de 7 $US, en dessous de son prix d’introduction en Bourse il y a deux ans. La société a accusé une perte plus forte qu’anticipée au premier trimestre.
Reflétant les craintes pour la demande de pétrole et le rythme de l’activité mondiale avec les restrictions sanitaires anti-Covid à Pékin, les valeurs énergétiques et les cours du brut ont plongé de concert.
Les prix du pétrole brut ont terminé en repli de presque 6%.
Les valeurs pétrolières, secteur le plus en forme depuis le début de l’année et donc également sujet à des prises de bénéfices, ont lâché 8,30% au sein du S&P.
Exxon (XOM) a terminé en baisse de 7,81%, Chevron de 6,63% et Occidental Petroleum a chuté de 10,92%.
Entraîné par le reflux général, Boeing (BA), poids lourd de l’indice Dow Jones, s’est délesté de 10,47% à 133,31 $US.
L’indice VIX dit «indice de la peur», qui mesure la volatilité du marché, a grimpé à près de 35%, son niveau le plus élevé depuis deux mois.
Les rendements obligataires sur les bons du Trésor à 10 ans, qui avaient touché 3,20%, leur sommet depuis novembre 2018, avant l’ouverture de Wall Street, se stabilisaient à 3,03%.