Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: Wall Street dans le rouge après Powell

LesAffaires.com et AFP|Publié le 13 mai 2020

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York avait fini dans le rouge mardi, accélérant ses pertes en fin de séance.

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a nettement reculé mercredi après une intervention du patron de la Réserve fédérale (Fed), qui a prévenu que les dégâts causés par le nouveau coronavirus pourraient avoir un impact durable sur l’économie américaine.

Les indices

À Toronto, le S&P/TSX a terminé la journée sur une baisse de 377 points, ou de 2,54%, à 14 503 points.

Le S&P 500 a reculé de 50 points, ou de 1,75%, à 2 820 points.

Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a perdu 516 points, ou 2,17%, à 23 247 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 65 points, ou 0,72%, à 9 012 points.

Le contexte

Jerome Powell, le patron de la Banque centrale américaine, a prévenu mercredi dans un discours que les dommages de la pandémie sur la première économie mondiale pourraient être «durables», ce qui justifie selon lui des plans d’aides d’urgence «coûteux» mais incontournables pour éviter une profonde récession.

M. Powell a jugé que des aides supplémentaires pourraient s’avérer nécessaires pour répondre au choc économique.

Selon JJ Kinahan de TD Ameritrade, le président de la Fed «a fait de son mieux, mais le marché a jugé que son intervention était le signal que la Bourse s’était montrée trop optimiste sur le redémarrage de l’économie» américaine.

Après avoir touché des plus bas sur l’année mi-mars, les indices new-yorkais ont en effet entamé une spectaculaire remontrée jusque début mai, alors même que les indicateurs économiques ont montré les uns après les autres les ravages causés par le coronavirus sur l’activité des États-Unis.

«Ce que le marché cherche à savoir c’est comment les États-Unis rouvrent leur économie, à quelle vitesse et s’ils le font avec prudence», résume Quincy Krosby de Prudential.

«La possibilité de nouveaux foyers de contamination, voire d’une deuxième vague qui contraindrait le pays à se confiner à nouveau, incite à la précaution», ajoute l’experte, qui précise que la situation en Asie et en Europe, où le déconfinement a commencé plus tôt, était observée de près.

 

Escalade

Par ailleurs, les acteurs du marché sont restés attentifs mercredi au regain de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, qui pourrait aggraver le ralentissement de l’économie mondiale.

L’administration américaine a affirmé à de multiples reprises disposer de preuves selon lesquelles le nouveau coronavirus proviendrait d’un laboratoire de la ville de Wuhan, berceau de la pandémie.

Pékin a vigoureusement démenti ces accusations, les qualifiant de mensongères et insensées.

L’escalade verbale entre Pékin et Washington a pesé sur le secteur des semi-conducteurs, généralement considéré comme le baromètre des relations entre les deux pays. De nombreuses entreprises américaines produisent et distribuent leurs puces en Chine. Le titre Intel a perdu 1,11%, celui de Micron Technology 4,73% et l’action Texas Instruments 2,35%.

Uber est monté de 1,91%. Une source bancaire a confirmé mercredi à l’AFP que la plateforme de réservations de voitures avec chauffeur avait entamé des négociations avec le spécialiste de la livraison de repas à domicile Grubhub (-3,73%) en vue d’un rachat. Mais selon cette même source, les discussions achoppent pour l’heure sur le prix de la transaction, qui «n’est pas imminente».

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, s’établissant à 0,6541% contre 0,6651% la veille à la clôture.