Bourse: Wall Street a reculé avec le regain des tensions
LesAffaires.com et AFP|Publié le 21 mai 2020REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a eu une journée en dent de scie.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini dans le rouge jeudi, poursuivant une semaine en dents de scie, dans un marché observant de près le regain de tensions entre les États-Unis et la Chine et la réouverture progressive de l’économie américaine.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 112 points, ou de 0,75 %, à 14 884 points.
L’indice composé S&P 500 a perdu 23 points, ou 0,70 %, à 2948 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a baissé de 101 points, ou de 0,41 %, à 24 474 points.
Le Nasdaq a cédé 122 points, ou 1,29 %, à 9363 points.
Le dollar canadien laissait aller 0,38 %, à 0,7161 $ US.
Le pétrole a haussé de 0,55 $ US, ou de 1,64 %, à 34,04 $ US.
L’or a chuté de 25,30 $ US, ou de 1,44 %, à 1726,80 $ US.
Le contexte
La place new-yorkaise a terminé dans une direction différente chaque jour depuis le début de la semaine, signe de la forte volatilité qui l’anime.
« Les investisseurs cherchent juste à savoir quel va être le prochain catalyseur », explique Art Hogan de National, soulignant que la recrudescence des tensions sino-américaines pèse lourd sur le sentiment du marché.
Jeudi, Pékin a menacé Washington de « rétorsion » si le Congrès américain adoptait des sanctions contre la Chine pour sa responsabilité supposée dans la pandémie de COVID-19.
Des sénateurs républicains ont présenté mi-mai un projet de loi qui donnerait le pouvoir au président Donald Trump d’imposer des sanctions à la Chine si Pékin ne fournit pas de « compte-rendu complet » sur la pandémie, apparue fin 2019 à Wuhan.
Record pour Facebook
Les investisseurs ont par ailleurs pris connaissance jeudi de plusieurs indicateurs importants.
Plus de 2,43 millions d’Américains se sont nouvellement inscrits au chômage la semaine dernière, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.
La première économie mondiale reste fortement affectée par les conséquences du brusque ralentissement de l’activité provoqué par le nouveau coronavirus.
Le nombre de nouveaux demandeurs d’allocation chômage est toutefois en baisse par rapport à la semaine précédente et n’a cessé de reculer depuis un pic à 6,8 millions de nouveaux chômeurs atteint fin mars.
Par ailleurs, l’activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des États-Unis) est restée dans le rouge en mai pour le troisième mois d’affilée, toujours affectée par l’impact de la pandémie de Covid-19, mais s’est améliorée après le plongeon d’avril, selon l’indice de l’antenne locale de la Réserve fédérale américaine (Fed), également publié jeudi.
Au rang des valeurs, le titre de L Brands s’est envolé de 18,25 %. La société américaine a annoncé mercredi soir lors de la publication de ses résultats trimestriels envisager la fermeture permanente d’environ 250 magasins des marques de lingerie Victoria’s Secret et PINK en Amérique du Nord cette année.
La chaîne de magasins de biens électroniques Best Buy a reculé de 4,37 %. L’entreprise a fait part d’un recul de ses ventes à magasins comparables au premier trimestre 2020.
Expedia a reculé de 3,23 %. Le voyagiste, touché de plein fouet par les conséquences du coronavirus, a enregistré des pertes plus importantes que prévu entre janvier et mars.
Après avoir atteint son plus haut historique mercredi, l’action du géant du commerce en ligne Amazon a reculé de 2,03 %.
Celle de Facebook a en revanche établi un nouveau record en prenant 0,62 %, à 231,39 dollars. Son patron Mark Zuckerberg a annoncé lors d’une conférence pour ses employés que la moitié du personnel du réseau social pourrait travailler de chez elle, de façon permanente, d’ici 5 à 10 ans.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait un peu, s’établissant à 0,6769 % contre 0,6801 % mercredi soir.