REVUE DES MARCHÉS. Les investisseurs ont tenté lundi de digérer les dernières rumeurs sur la guerre commerciale.
REVUE DES MARCHÉS. Les principaux indices de la Bourse new-yorkaise ont franchi un nouveau record lundi, en dépit de signaux contradictoires sur le front commercial sino-américain.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 3 points, ou de 0,02 %, à 17 025 points.
À Wall Street, le S&P 500 a avancé de 1 point, ou de 0,05 %, à 3 122 points.
Le Dow Jones a progressé de 31 points, ou de 0,11 %, à 28 036 points.
Le Nasdaq a pris 9 points, ou 0,11 %, à 8 549 points.
Le dollar canadien prenait 0,10 %, à 0,7567 $ US.
Le pétrole a laissé aller 0,80 $ US, ou 1,39 %, à 56,92 $ US.
L’or a avancé de 3,10 $ US, ou 0,21 %, à 1471,60 $ US.
Le contexte
Les investisseurs ont tenté lundi de digérer les dernières rumeurs sur la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington.
Si l’optimisme était de mise durant la fin de semaine après des propos encourageants du conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow, le ton s’est refroidi quand CNBC, citant une source gouvernementale chinoise, a indiqué que Pékin était plus pessimiste sur la signature d’un accord.
La Chine aurait manifesté sa déception face au refus du président américain, Donald Trump, de soutenir une levée des droits de douane punitifs sur les importations chinoises.
« On ne peut pas vraiment parler de gains solides », estime Maris Ogg de Tower Bridge Advisors au sujet des records de lundi.
« Les acteurs du marché se rendent compte qu’ils ne peuvent pas espérer grand-chose au sujet d’un accord commercial. Ils se montrent assez sceptiques sur ce que la “phase 2″ de l’accord pourrait signifier », ajoute l’experte.
Donald Trump a annoncé en octobre que les États-Unis et la Chine étaient proches d’un accord commercial « de phase 1″, mais aucune date officielle n’a encore été confirmée pour la signature d’un tel texte.
« Les États-Unis n’ont fait aucune concession sur les tarifs. Comme signe de “bonne foi”, il est possible qu’ils n’imposent pas les tarifs supplémentaires du 15 décembre. Mais dans tous les cas, les Chinois vont continuer à traîner des pieds », prédit Mme Ogg.
Selon l’experte, le sentiment des acteurs du marché était toutefois globalement positif à l’approche du « Black Friday », vendredi prochain, qui marque le lancement non officiel des achats pour les fêtes de fin d’année aux États-Unis.
Coty en hausse
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait légèrement, s’établissant à 1,814 % vers 16H45 contre 1,831 % vendredi à la clôture.
Sur le front des valeurs, Coty a gagné 2,60 %. Le groupe américain de cosmétiques a annoncé lundi qu’il allait prendre le contrôle de la marque de produits de beauté de la jeune milliardaire Kylie Jenner, vedette des réseaux sociaux, pour 600 millions de dollars.
FedEx a cédé 1,69 %. Le groupe de logistique américain, accusé par le New York Times de ne pas avoir payé d’impôts à l’État fédéral en 2018, a riposté vertement lundi en mettant au défi le journal d’en débattre en public.
Le groupe américain de télécoms T-Mobile est monté de 0,15 %. L’entreprise a annoncé lundi que le patron de T-Mobile USA, John Legere, quitterait ses fonctions en avril et serait remplacé par l’actuel directeur des opérations, Mike Sievert.
La semaine dernière, le Wall Street Journal avait indiqué que le Japonais SoftBank Group était en pourparlers avec M. Legere pour lui donner les rênes du géant des bureaux partagés WeWork, dont SoftBank est le principal actionnaire. « Je n’ai pas l’intention d’aller où que ce soit prochainement », a tweeté lundi M. Legere.
HP a perdu 0,84 %. Le fabricant d’ordinateurs personnels et d’imprimantes a rejeté dimanche l’offre hostile d’achat de Xerox (+0,92 %) de quelque 33 milliards de dollars qu’il juge insuffisante, mais il n’a pas fermé la porte à un futur rapprochement.