REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini nettement dans le rouge après la fin des discussions sur un plan d'aide.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a fini nettement dans le rouge mardi après des tweets de Donald Trump annonçant la fin des discussions avec les démocrates sur un nouveau plan d’aide aux ménages et aux entreprises jusqu’à l’élection du 3 novembre.
Les indices
À Toronto, l’indice S&P/TSX termine la journée sur une baisse de 174 points, ou de 1,06%, à 16 236 points.
À New York, le S&P 500 a reculé de 47 points, ou de 1,4%, à 3 360 points.
Le Dow Jones a cédé 375 points, ou 1,34%, à 27 772 points.
Le Nasdaq a perdu 177 points, ou 1,57%, à 11 154 points.
Le contexte
«J’ai demandé à mes représentants d’arrêter de négocier jusqu’à après les élections», a tweeté Donald Trump, accusant la cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, de ne pas négocier «de bonne foi».
«Dès que j’aurai gagné, nous voterons un grand plan d’aide qui sera centré sur les travailleurs américains et les petites entreprises», a-t-il ajouté.
Ce coup de tonnerre a fait chuter Wall Street à un peu moins d’une heure de la clôture, alors que les grands indices évoluaient jusque là légèrement en hausse.
L’espoir de nouvelles mesures d’aide était en effet «l’un des moteurs qui avait fait progresser le marché de façon continue pendant les premières séances d’octobre», explique Art Hogan de National Securities.
«Nancy Pelosi et le secrétaire au Trésor (Steven) Mnuchin se sont rencontrés ou ont parlé tous les jours et on était proches d’un accord. Mais sans crier gare, Donald Trump nous annonce que ses négociateurs ont interrompu les discussions avec les démocrates», précise l’expert, pour qui cette décision va porter un coup dur à la Bourse.
Dans un communiqué, Mme Pelosi a regretté que M. Trump fasse «passer son intérêt avant celui du pays, avec la pleine complicité des membres républicains du Congrès.»
En décidant de mettre un terme aux négociations, le locataire de la Maison Blanche a aussi pris le contrepied du président de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, qui avait plaidé dans la matinée pour des nouvelles mesures de relance.
Un «soutien trop faible pourrait conduire à une reprise plus fragile, conduisant à des souffrances inutiles pour les ménages et les entreprises», avait averti M. Powell dans un discours au ton alarmiste.
Au rang des indicateurs de mardi, le déficit commercial américain s’est de nouveau creusé en août, augmentant de 5,9% par rapport à juillet, en raison d’une hausse plus forte des importations que des exportations, selon les données du département du Commerce.
Parmi les valeurs du jour, la compagnie aérienne américaine Southwest, qui a appelé ses employés syndiqués à accepter des baisses de salaires pour éviter des mises au chômage technique et licenciements jusque fin 2021, a reculé de 2,36%.
Le laboratoire allemand Biontech, associé à l’Américain Pfizer (-1,58%) pour le développement d’un candidat vaccin contre la COVID-19, a grimpé de plus de 6%. L’alliance germano-américaine a annoncé mardi avoir soumis ses essais à l’approbation de l’Agence européenne du médicament.
General Electric a perdu 3,74%. Le gendarme américain des marchés financiers (SEC) a prévenu mardi la compagnie, en proie à des difficultés depuis plusieurs années, qu’il pourrait bientôt l’accuser officiellement d’avoir enfreint les règles comptable.