Bourse: très volatile, Wall Street termine en ordre dispersé
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 26 janvier 2022(Photo: Getty Images)
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé une séance très volatile mercredi, à la suite des annonces de la banque centrale américaine (Fed) signalant une hausse des taux d’intérêt pour mars et une réduction de son bilan à venir.
La Bourse de Toronto a rendu mercredi une grande partie des gains réalisés plus tôt dans la séance, mais a tout de même réussi à clôturer sur une légère hausse grâce au cours du pétrole brut, qui a atteint un sommet de plus de sept ans.
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Les indices boursiers à la fermeture
À Toronto, le S&P/TSX a monté de 4,91 points (+0,02%) à 20 595,89 points.
À New York, le S&P 500 a terminé en baisse de 6,52 points (-0,15%) à 4 349,93 points.
Le Nasdaq a progressé de 2,82 points (+0,02%) à 13 542,12 points.
Le DOW a terminé en baisse de 129,64 points (-0,38%) à 34 168,09 points.
Le huard a lâché 0,0030 $US (-0,375 5%) à 0,7890 $US.
Le pétrole a récolté 1,55 $US (+1,81%) à 87,15 $US.
L’or a clôturé en baisse de 36,20 $US (-1,95%) à 1 816,30 $US.
Le bitcoin a récolté 193,85 $US (+0,53%) à 36 868,73 $US.
Le contexte
«Comme prévu, le Comité monétaire n’a pas changé sa politique monétaire durant cette réunion», les taux d’intérêt au jour le jour restant inchangés entre 0% et 0,25%, a souligné Sam Stovall de CFRA.
«Mais il a signalé que la première d’une série de hausses interviendrait probablement à la réunion monétaire de mars», a ajouté l’analyste.
Le marché a d’abord réagi très positivement au communiqué de la Réserve fédérale (Fed), perçu comme affichant ce qui était largement anticipé par les investisseurs, sur un ton plutôt « colombe » ou accommodant, selon les mots d’Art Hogan, stratège des marchés pour National Securities.
Le Nasdaq, où sont inscrites nombre d’entreprises technologiques sensibles aux taux d’intérêt, a grimpé momentanément de 3% avant de se rétracter.
Car au cours de sa conférence de presse, le président de la Fed Jerome Powell a développé les autres projets de la banque centrale pour diminuer son soutien monétaire, notamment la réduction des actifs à son bilan.
Le patron de la Fed est toutefois resté évasif sur le calendrier et le volume de cette diminution du bilan, ce qui a visiblement rendu les investisseurs de nouveau un peu nerveux.
«Si le communiqué était plutôt « colombe », la conférence de presse a été perçue comme « faucon »» ou monétairement plus stricte, a indiqué Art Hogan.
«Il y a eu plus de questions que de réponses» sur cette stratégie de la Fed de céder des actifs à son bilan.
«Mais demain les marchés vont repenser à tout cela et passer aux résultats de sociétés», a promis l’analyste de National Securities. «Comme par le passé, le marché boursier surréagit et digère ensuite dans la nuit ce que l’on a appris.»
Les taux obligataires sur les bons à 10 ans ont grimpé à presque 1,87%, proche de leur plus haut niveau en deux ans, atteints en fin de semaine dernière.
À peine la prestation du président de la Fed terminée, les investisseurs avaient les yeux rivés sur les résultats financiers de Tesla (TSLA).
Malgré des profits records de 5,5 milliards de $US annoncés pour 2021, le titre du constructeur de véhicules électriques fléchissait de 2% à 916 $US dans les échanges électroniques après la clôture.
Parmi les autres annonces, Microsoft (MSFT), dont les résultats ont été publiés mardi soir, a terminé en hausse de 2,85% à 296,71 $US.
Le géant informatique, qui représente la deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde, a annoncé mardi soir avoir réalisé 51,7 milliards de $US de chiffre d’affaires et dégagé 18,8 milliards de bénéfice net, des résultats supérieurs aux prévisions des analystes pour ce deuxième trimestre de son exercice décalé.
Certains grands noms de la technologie, dont les titres étaient dans le vert en séance, ont terminé légèrement négatifs comme Amazon (AMZN) (-0,80% à 2.777,45 $US) ou Facebook (FB) (-1,84% à 294,63 $US).
L’avionneur Boeing (BA) a lâché 4,82% à 194,27 $US.
Le constructeur aéronautique a dû passer d’imposantes charges (3,8 milliards de $US) dans ses comptes au quatrième trimestre en raison de la suspension des livraisons de son long-courrier 787 Dreamliner, en proie à des problèmes de production.
Le VIX, « l’indice de la peur » comme on le nomme, qui témoigne de la volatilité, a cédé du terrain en journée, mais remonté à 31,96 points, un niveau élevé.