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Bourse: Toronto retraite de plus de 250 points

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 06 Décembre 2022

Bourse: Toronto retraite de plus de 250 points

(Photo: 123RF)

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé de nouveau en nette baisse mardi, anxieuse à l’idée d’une dégradation plus marquée que prévu de l’économie l’an prochain, sur fond de resserrement monétaire en cours.

La Bourse de Toronto a retraité de plus de 250 points, plombée par les pertes des secteurs de l’énergie et des technologies de l’information.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché      

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a retraité de 252,09 points (-1,25%) à 19 990,17 points.

À New York, le S&P 500 a lâché 57,58 points (-1,44%) à 3 941,26 points.

Le Nasdaq a descendu de 225,05 points (-2,00%) à 11 014,89 points.

Le DOW a baissé de 350,76 points (-1,03%) à 33 596,34 points.

Le huard a descendu de 0,0036$ US (-0,4834%) à 0,7325$ US.

Le pétrole a cédé 2,48$ US (-3,22%) à 74,45$ US.

L’or a monté de 2,20$ US (+0,12%) à 1 783,50$ US.

Le bitcoin a récolté 19,89$ US (+0,12%) à 17 000,62$ US.

 

Le contexte

«Les actions ont baissé du fait des inquiétudes liées à une récession», a résumé, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

Le sentiment, déjà présent lundi à Wall Street, que la banque centrale américaine (Fed) pourrait relever ses taux plus que prévu et faire basculer l’économie américaine en récession, a été renforcé par des déclarations de plusieurs dirigeants. 

Le PDG de la banque JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a notamment prévenu, sur la chaîne CNBC, que l’inflation et les mesures de la Fed pour la contrer «pourraient bien faire dérailler l’économie et provoquer une récession modérée ou sévère».

Le directeur général d’une autre banque, Goldman Sachs, David Solomon, est allé dans le même sens, et a dit s’attendre à «une période agitée» sur le plan économique.

Pour Edward Moya, la morosité ambiante est renforcée par la succession d’annonces de licenciements massifs, qui ne se cantonnent plus seulement au secteur de la technologie.

Selon le Wall Street Journal, PepsiCo s’apprête à se séparer de plusieurs centaines de personnes et, mardi, la banque Morgan Stanley a signifié leur congé à environ 1 600 collaborateurs, soit environ 2% des effectifs.

«Les données macroéconomiques laissent penser de plus en plus clairement que nous aurons une récession en 2023», selon Nick Reece, de Merk Investments. «Et je ne pense pas que la récession a été correctement intégrée par le marché.»

Signe que la crainte d’un trou d’air de l’économie américaine l’a emporté mardi sur l’appréhension d’un resserrement monétaire plus dur que prévu, les taux obligataires se sont légèrement détendus.

Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 3,52%, contre 3,57% lundi. 

La courbe des taux, qui relie les rendements obligataires à court, moyen et long terme, apparaît de plus en plus disloquée, c’est-à-dire avec des taux courts nettement au-dessus du moyen et du long terme.

Ce phénomène annonce, généralement, une récession.

«Cela devrait être un feu rouge pour la Fed, qui la pousserait à se dire qu’elle est allée trop loin», a estimé Nick Reece.

À la cote, Meta a été malmené (META, -6,79% à 114,12$ US), alors que le Comité européen de la protection des données personnelles (EDPB) s’apprête à rendre, lundi prochain, une décision contre le groupe pour ses pratiques de publicité ciblée, ce qui pourrait déboucher sur une lourde amende.

De manière générale, la quasi-totalité des valeurs technologiques ont été sanctionnées, notamment le quatuor de tête, Apple (AAPL, -2,54% à 142,91$ US), Amazon (AMZN, -3,03% à 88,25$ US), Microsoft (MSFT, -2,03% à 245,12$ US) et Alphabet (GOOGL, -2,58% à 96,98$ US), qui pèsent plus de 30% du Nasdaq.

La perspective d’une récession a pénalisé les banques, qui pourraient voir augmenter les impayés et la demande de crédit se contracter. Goldman Sachs (GS, -2,32% à 362,91$ US), et Bank of America (BAC, -4,26% à 33,00$ US) ont terminé loin dans le rouge, seul JPMorgan tirant son épingle du jeu (JPM, +0,17% à 131,59$ US).

Le croisiériste Royal Caribbean (RCL, -3,01% à 57,63$ US) a pris l’eau après un abaissement de recommandation des analystes de JPMorgan Chase, qui voient l’opérateur plus exposé que ses concurrents à la conjoncture économique.

Alors que les remous de la faillite de la plateforme FTX continuent d’agiter l’univers des cryptomonnaies, Silvergate Capital, petite banque régionale californienne devenue actrice majeure du secteur, a été pris pour cible (SI, -4,70 à 23,10$ US).

L’établissement était dépositaire d’une partie des sommes placées sur FTX mais n’avait pas prêté d’argent à la plateforme.