Ce vendredi, les investisseurs se sont maintenus en retrait. La semaine a été marquée par de multiples événements politiques et monétaires.
Voici l'état de la situation à la clôture:
- S&P/TSX -0,46% à 15 490 points
- S&P 500 -0,13% à 2378 points
- Dow Jones -0,10% à 20 914 points
- Nasdaq 0,00% à 5901 points
- Dollar canadien -0,13% à 0,7497 $US
- Once d'or +0,17% à 1229 $US
- Baril de pétrole WTI -0,10% à 48,70 $US
«C'était une séance tranquille, (...) les investisseurs se remettant à se demander ce qui pourrait faire dérailler la Bourse», a reconnu Sam Stovall, de CFRA.
Les principaux indices sont passés tour à tour dans le rouge et le vert, l'instabilité étant accentuée par une séance trimestrielle des «quatre sorcières» avec l'expiration simultanée de plusieurs catégories d'options et de contrats à terme.
Si Wall Street n'a guère fait de progrès depuis le début mars, elle reste proche de niveaux sans précédent à l'issue d'une semaine dominée par la décision de la Réserve fédérale (Fed) de relever ses taux, une annonce a priori bien accueillie.
«La Fed a fait, à peu de choses près, ce à quoi on s'attendait et a même pris un ton légèrement plus accommodant que prévu», ne laissant pas entrevoir un resserrement monétaire trop rapide cette année, a résumé M. Stovall.
Vendredi, c'étaient encore les commentaires de cette décision qui dominaient les propos d'analystes, éclipsant les quelques indicateurs du jour aux Etats-Unis, d'ailleurs assez encourageants: si la production industrielle a stagné en février, un indice a fait état d'une hausse du moral des ménages en mars.
La Bourse a observé «une consolidation avant le week-end et il n'y a vraiment pas grand-chose à en dire», a conclu Karl Haeling, de LBBW.
Titres en action
Entrée ce jeudi sur les parquets de Toronto et Wall Street, Canada Goose (Tor., GOOS) a poursuivi son ascension aujourd'hui terminant sa première semaine boursière à 23$, contre un prix de premier appel public à l'épargne de 17$ (+35,3%). Cela pousse sa valeur boursière à 2,45 milliards de dollars, soit rien de moins que 100 fois le bénéfice de 0,24$ par action réalisé pour l’année close le 31 mars 2016. Reste à savoir si c'est mérité et si cela va durer puisque Canada Goose est plus chère que les marques de luxe Prada, Tiffany's ou LVMH.
L'action Valeant (Tor., VRX) pourrait ponctuer une nouvelle semaine mouvementée par une petite sénce de hausse ce vendredi. Rappelons que Pershing Square, le fonds spéculatif de l'investisseur activiste américain Bill Ackman, a liquidé l'intégralité de sa participation dans le groupe ce lundi. Retrouvez l'infographie de la semaine De Clinton à Ackman, l'effondrement de Valeant dans notre Bulletin Privilège.
La société montréalaise Stella-Jones (Tor., SJ) a dévoilé vendredi matin un bénéfice de 0,27$ par action à son quatrième trimestre, comparativement à 0,48$ l’action au même trimestre de 2016. C’est mieux que prévu, les analystes visant un bénéfice de 0,24$ par action. Ses revenus pour la période de trois mois terminée le 31 décembre ont totalisé 341,7M$, contre 357,5M$ un an plus tôt. Les ventes de traverses de chemin de fer ont notamment souffert d’une baisse de la demande de l’industrie. Stella-Jones a tout de même annoncé une hausse de 10% de son dividende trimestriel. Celui-ci sera dorénavant de 0,11$ par action.
Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, présente ses prévisions de résultats du quatrième trimestre de Dollarama (Tor., DOL), attendus le 30 mars. L’analyste d’expérience s’attend à un autre solide trimestre pour le détaillant de produits à prix modiques. Elle vise un bénéfice de 1,14$ par action, en hausse de 15% par rapport au même trimestre un an plus tôt. Elle souligne que la comparaison avec l’an dernier sera difficile, car le trimestre avait été particulièrement bon au chapitre des visites de clients en magasin. Elle abaisse de 1$ sa cible, pour la fixer à 126$, mais réitère sa recommandation surperformance pour le titre.
Les analystes reviennent sur les résultats du premier trimestre de Transat A.T. (Tor., TRZ). Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, recommande aux investisseurs de rester sur les lignes de côté en attendant une visibilité accrue des perspectives du transporteur aérien et de ses intentions au chapitre des fusions et acquisition. Oui, Transat a un solide bilan, mais les résultats du premier trimestre et le reste de l’horizon 2017 reste emprunt de nuages. L’analyste laisse sa recommandation à neutre et sa cible à 7$.
Onex (Tor., ONEX) est stable après la cession de l'assureur USI à la Caisse de dépôt et placement du Québec et au fonds KKR. Les détails financiers n'ont pas été dévoilés, mais la transaction évalue l'Américaine USI, qui offre des solutions d'assurances commerciales, d'assurances maladie, d'assurance aux personnes et assurances de retraite, à environ 4,3 milliards $ US. Le courtier compte quelque 4400 employés répartis dans 140 bureaux aux États-Unis. Par voie de communiqué, le co-chef des investissements directs aux placements privés à la CDPQ, Christian Puscaisu, a indiqué que le partenariat misait sur une «approche d'investissement rigoureuse, patiente et collaborative». La clôture de la transaction, qui doit entre autres obtenir l'aval des autorités réglementaires, est prévue vers la fin du deuxième trimestre.
