Les principaux indices nord-américains ont terminé dans le rouge ce mercredi, à l'exception du Nasdaq. L'approche d'un calendrier chargé en indicateurs et en décisions monétaires et politiques tempérant l'optimisme quant aux emplois privés aux États-Unis.

Les cours du pétrole ont chuté mercredi au plus bas de l'année, sous le coup de chiffres hebdomadaires franchement défavorables sur l'offre américaine, les stocks de brut ayant bondi tandis que la production a poursuivi sa reprise.

À la Bourse de Toronto, la baisse de 3% accusée par le secteur de l'énergie a accentué le mouvement négatif dessiné par les 7 autres compartiments sur dix. Même les valeurs financières n'ont pas pu profité des rapports immobiliers du jour, notamment les mises en chantier.

Voici l'état de la situation à la clôture:

• S&P/TSX -0,72% à 15 496 points
• S&P 500 -0,23% à 2 362 points
• Dow Jones -0,33% à 20 855 points
• Nasdaq +0,06% à 5 837 points
• Dollar canadien -0,58% à 0,7411 $US
• Once d'or -0,67% à 1 207 $US
• Baril de pétrole -5,46% à 50,24 $US

«Grande nouvelle» du jour, selon Bill Lynch, de Hinsdale Associate: les chiffres de la société informatique ADP sur l'emploi privé sont ressortis bien meilleurs qu'attendu, les créations d'emplois s'affichant à leur plus haut en près de six ans.

«Ce qui est encourageant pour l'avenir, c'est que ce n'est pas seulement le secteur des services qui crée des emplois», s'est félicité M. Lynch, prenant en exemple l'industrie et surtout la construction.

Même si les analystes ont rappelé que les données privés d'ADP n'étaient pas toujours en parfaite en adéquation avec les statistiques officielles, l'ampleur de l'amélioration laisse augurer de chiffres positifs de la part du département du Travail vendredi.

«De bons chiffres de l'emploi vendredi pourraient cimenter une hausse des taux de la Fed mercredi prochain et on dirait que c'est ce qui va se passer», a commenté l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note. Les attentes d'un relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa réunion des 14 et 15 mars sont montées en flèche depuis une semaine.

Dans ce contexte les rendements obligataires ont continué leur progression, s'affichant à leur plus haut depuis le début de l'année.

À la veille d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), et même si cette dernière devrait conserver sa politique monétaire ultra accommodante, l'approche de ces échéances a incité les investisseurs à la prudence.

D'autant plus que dans le même temps les cours du pétrole ont subi une nette baisse, tombant mercredi au plus bas de 2017, après l'annonce d'un nouveau bond des réserves de brut aux États-Unis.

Plus généralement, «on se concentre sur Washington et les tentatives de faire adopter des législations au sujet de +Obamacare+ afin que l'on puisse passer rapidement à la réforme fiscale», a rappelé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Depuis l'élection de Donald Trump début novembre, la Bourse de New York a fortement progressé sur des espoirs de baisses d'impôts, de dérégulation et de dépenses d'infrastructures.

Titres en action

Steve Hansen, de Raymond James, abaisse sa recommandation et sa cible pour le titre de Bombardier(Tor., BBD.B), à la suite de la publication d’articles affirmant que l’avionneur montréalais a été forcé de retarder la livraison d’appareils CSeries pour deux mois en raison d’une pénurie de moteurs de Pratt & Whitney. L’analyste fait ainsi passer sa recommandation de surperformance à neutre, et sa cible de 3$ à 2,50$.

Aravinda Galappatthige, de Canaccord Genuity, se met en mode rattrapage à l’égard du titre de Yellow Pages(Tor., Y) et fait passer sa cible de 22$ à 15$. Il abaisse aussi sa recommandation, d’achat à achat spéculatif. L’analyste estime que le titre demeurera sous pression à court terme, même si la récente baisse lui apparaît exagérée. L’analyste émet l’hypothèse que la vente de l’entreprise pourrait être la meilleure option, avec un cours potentiel à la vente de 15$.

Kenric S. Tygue, de Raymond James, réitère sa recommandation neutre et maintient sa cible à 18$ pour le titre d’Empire(Tor., EMP.A), avant la publication des résultats du troisième trimestre de l’exploitant des magasins IGA attendus le 15 mars. L’analyste a révisé à la baisse ses prévisions de bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement(BAIIA), de 176,2M$ à 170,8M$, ainsi que la décroissance des ventes comparables (elle passe de 1,8% à 3,5%). Enfin, le bénéfice par action devrait selon l’analyste s’établir à 0,04$ par action.