Les marchés boursiers nord-américains ont retraité mercredi pour une deuxième séance de suite, alors que le cours du pétrole brut diminuait en raison des inquiétudes liées à la surabondance croissante des réserves mondiales.
À Toronto, le baromètre des actions se laisse emporter par le déclin des entreprises du secteur énergétique. Le compartiment qui représente un cinquième de la pondération de l'indice a d'ailleurs signé le recul sectoriel le plus net (-0,74%), aux côtés de 5 autres en baisse sur dix.
La croissance de l'économie canadienne s'est accélérée au premier trimestre, le produit intérieur brut (PIB) progressant de 0,9% par rapport au quatrième trimestre et de 3,7% en rythme annualisé, a annoncé mercredi l'institut de la statistique. En comparaison, le PIB avait progressé de 0,7% au quatrième trimestre par rapport à la période de trois mois précédente.
Voici l'état de la situation
S&P/TSX -0,15% à 15 349 points
S&P 500 -0,05% à 2411 points
Dow Jones -0,10% à 21 008 points
Nasdaq -0,08% à 6198 points
Dollar canadien -0,36% à 0,7401 $US
Once d'or +0,50% à 1268 $US
Barile de pétrole -1,83% à 48,75 $US
"Bien entendu le prix du pétrole n'a pas aidé", a commenté Peter Cardillo de First Standard Financial.
Le baril de brut a cédé plus d'un dollar mercredi, des inquiétudes sur le niveau des stocks aux Etats-Unis venant encore miner un marché déjà morose depuis le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) jeudi.
Comme depuis le début de cette semaine raccourcie, "le marché se cherche une direction dans un sens ou dans l'autre", a ajouté Peter Cardillo.
La Bourse de New York a ainsi ouvert en hausse, le Nasdaq établissant même un nouveau record en cours d'échanges. Puis les indices sont passés dans le rouge à la suite de de l'annonce erronée d'un ralentissement de l'activité économique au mois de mai dans la région clef de Chicago par l'association ISM.
Ce chiffre a ensuite été corrigé à la hausse par l'ISM mais la Bourse a gardé sa mauvaise disposition, le nouveau recul des promesses de ventes de logements en avril, annoncé par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR), étant entre temps venu enfoncer le clou.
"Nous nous attendions à un rebond des promesses de ventes du fait du léger repli des taux d'intérêts immobilier et de la modeste reprise des demandes d'emprunts pour achat au cours des deux derniers mois", a indiqué Pooja Sriram de Barclays dans une note.
Plus tard en séance, la publication du Livre Beige de la Réserve fédérale (Fed) a montré quelques doutes des chefs d'entreprises dans certaines régions sur l'activité mais a en parallèle dressé le tableau d'un marché du travail toujours très dynamique.
Titres en action
La Banque Nationale(NA, 53,01$) a dévoilé un bénéfice net ajusté de 492M$ ou 1,30$ par action à son deuxième trimestre, comparativement à 237M$ ou 0,60$ l’action au même trimestre il y a un an. C’est mieux que le bénéfice de 1,26$ attendu par les analystes. L’institution montréalaise a par ailleurs relevé son dividende trimestriel de 0,02$ pour l’établir à 0,58$ l’action. Lire La Banque Nationale dépasse les attentes.
Les analystes reviennent sur les résultats de la Banque Scotia(BNS, 76,60$). Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, souligne que les bons résultats sur la scène internationale ont compensé pour la performance plus faible des activités canadiennes au deuxième trimestre. L'analyste a modifié légèrement ses prévisions de bénéfices et fait passer sa cible pour le titre de 86$ à 87$. Sa recommandation reste à surperformance.
Gabriel Dechaine, de la Financière Banque Nationale, qualifie les résultats du deuxième trimestre de la Banque Laurentienne(LB, 52,36$) de solides, la direction continuant de bien gérer ses coûts. L’exécution demeure toutefois la clé en ce qui concerne les récentes acquisitions, dit-il. L’analyste réitère sa recommandation neutre pour le titre et sa cible de 58$.
CAE(CAE) n'a pas l'intention de jeter l'éponge et se départir de sa division de la santé _ son secteur d'activité le moins important _ en dépit d'une année difficile. Si la croissance a été au rendez-vous dans les secteurs civils et de la défense pour l'exercice terminé le 31 mars, le portrait a été moins rose du côté de la santé. Cette division qui se spécialise dans les simulateurs de patients, chirurgicaux, d'échographie et de didacticiels, notamment, a vu ses revenus fléchir de 2,4 pour cent, alors que son résultat opérationnel s'est chiffré à 6,6 millions $, en recul de 8,3 pour cent. «C'est différent de nos prévisions, a commenté le président et chef de la direction de CAE, Marc Parent, mercredi, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du quatrième trimestre. Je ne suis pas satisfait, mais la réalité, c'est qu'on ne peut pas tout contrôler.»
Sabahat Khan, de RBC Marchés des capitaux, réitère sa recommandation neutre et sa cible de 21$ pour le titre de High Liner Foods(HLF, 19,41$) après que le transformateur de poissons eut annoncé l’acquisition de Rubicon Resources, une transaction qui lui donnera accès au marché des fruits de mer frais. L’analyste souligne que ce créneau croît plus vite que les produits transformés congelés qui représentent une partie plus importante de l’assiette de revenus de High Liner. La société a toutefois dévoilé des résultats inférieurs aux attentes de M. Khan à son premier trimestre.
Le spécialiste des logiciels de logistique Descartes Systems Group(DSG, 33,24$) dévoile ses résultats du premier trimestre. Les analystes visent un bénéfice de 0,10$ par action.
