Bourse: le style de gouvernance de Trump préoccupe

Publié le 07/03/2017 à 09:44, mis à jour le 07/03/2017 à 16:37

Bourse: le style de gouvernance de Trump préoccupe

Publié le 07/03/2017 à 09:44, mis à jour le 07/03/2017 à 16:37

Les Bourses nord-américaines ont terminé en légère baisse mardi, les investisseurs se montrant attentistes à la fois sur la politique du président Donald Trump et sur la politique monétaire américaine.

Voici l'état de la situation en clôture:

  • S&P/TSX -0,13% à 15 608 points
  • S&P 500 -0,29% à 2 368points
  • Dow Jones -0,14% à 20 924 points
  • Nasdaq -0,26% à 5 833 points
  • Dollar canadien -0,01% à 0,7454 $US
  • Once d'or -0,81% à 1 215 $US
  • Baril de pétrole -0,24% à 53,07 $US

«Il y a de fortes préoccupations sur ce qui se passe avec M. Trump à Washington», a résumé Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württemberg.

Lundi, le Congrès américain a lancé une réforme de la santé destinée à remplacer la couverture-maladie emblématique Obamacare mise en place par l'ancien président Barack Obama.

Au delà de ce projet pour laquelle Donald Trump devra réussir à constituer une majorité au Congrès, certes dominés par ses alliés républicains, ce sont surtout les mesures économiques qui se font attendre à Wall Street, celles-là même qui ont fait bondir les marchés depuis l'élection américaine début novembre.

«Du côté positif, il y a les promesses d'impôts plus bas, de dépenses d'infrastructures et de déréglementation. Du côté négatif, il y a l'incertitude sur l'échéance et l'ampleur de ces mesures et le style de gouvernance atypique du président Trump», a résumé Nicholas Colas de Convergex dans une note.

Un gazouillis du président américain a d'ailleurs de nouveau interféré avec la tenue des marchés ce mardi. Travaillant sur un nouveau système censé augmenter la concurrence entre labos pharma, Donald Trump a indiqué dans un tweet que «les prix (des médicaments) pour les Américains allaient baisser». Les cours des grosses capitalisations du secteur telles que Pfizer ont directement piqué du nez.

Titres en action

Brookfield Asset Management progresse de 0,5% après l'annonce de l'acquisition de deux divisions de SunEdison pour 2,5 milliards $.

Valeant chute de 6,5% en réaction à un changement d'objectif de cours opéré par les analystes de Deutsche Bank.

Chez nous, une petite salve de titres évoluant à des sommets annuels dans la première heure de transactions : Canadian Tire (Tor., CTC) à 210$, Banque de Montréal (Tor., BMO) à 103,97$, Banque nationale (Tor., NA) à 59,12$, Canadien National (Tor., CNR) à 97,23$.

Que faire avec les titres de Lumenpusle, Groupe TVA et Sun Life? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement à lire dans notre rubrique À surveiller.

SNC-Lavalin(SNC, 55,45$) reçoit un vote de confiance renouvelé de la part de Frederic Bastien, de Raymond James. L’analyste réaffirme son opinion positive à l’égard de la société d’ingénierie montréalaise après avoir appris qu’elle avait obtenu un autre contrat dans le créneau des mines et de la métallurgie. Il s’agit du quatrième contrat dans ce créneau depuis le quatrième trimestre, ce qui regarnit un carnet de commandes qui avait atteint un creux en plusieurs années dans le secteur minier au troisième trimestre. L’analyste laisse sa recommandation à surperformance et sa cible à 63$.

Savaria(Tor, SIS) a dévoilé après la clôture des marchés lundi des résultats plus que satisfaisants. Tandis que les analystes attendaient un bénéfice de 0,09$ par action, la société lavalloise a dégagé un bénéfice de 0,10$ l’action. Elle a aussi légèrement relevé ses prévisions pour 2017. Lisez le texte de Dominique Beauchamp.

Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale, a relevé lundi son cours cible pour le titre de Groupe MTY(MTY, 51,68$), le faisant passer de 51$ à 56$, après avoir visité le siège social des activités américaines de Kahala.

Groupe Aecon(ARE, 15,78$) dévoile ses résultats du quatrième trimestre. Les analystes visent un bénéfice de 0,38$ par action, soit 44% de moins que les 0,68$ réalisés au même trimestre de l’an dernier.

Indicateurs économiques

Sur le front des indicateurs mardi, le déficit commercial des Etats-Unis a connu une forte poussée en janvier notamment vis-à vis de la Chine pour atteindre son plus haut niveau en cinq ans.

Ce mauvais chiffre pourrait à la fois peser sur la croissance au premier trimestre mais aussi donner du grain à moudre à M. Trump dont le discours est teinté de protectionnisme avec, notamment, la volonté de revoir plusieurs accords commerciaux.

Les crédits à la consommation ont également nettement ralenti leur progression au même mois, signant leur plus faible avancée depuis cinq ans, du fait d'un repli de l'usage des cartes de crédit.

Mais ces statistiques ne font figure que de maigres distractions pour les analystes avant les données très attendues sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de février qui seront publiées vendredi.

Ces chiffres font figure de dernier obstacle avant la réunion de la Réserve fédérale (Fed) les 14 et 15 mars au cours de laquelle une large majorité d'investisseurs s'attend désormais à ce que les taux américains soient relevés pour la première fois de l'année.

«La grande question à laquelle on fait face maintenant c'est à quel point la Fed sera agressive cette année» dans le resserrement monétaire, a commenté Peter Cardillo, chef économiste chez First Standard Financial.

 

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