REVUE DES MARCHÉS. La Bourse new-yorkaise avait flanché dans les dernières minutes de la séance de mardi.
REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en nette hausse mercredi, les investisseurs faisant preuve d’un enthousiasme prudent face à un possible ralentissement de la pandémie de coronavirus aux Etats-Unis et dans le monde.
Les indices
À Toronto, le S&P/TSX a monté de 311 points ou de 2,29%, à 13 925 points.
L’indice composé S&P 500 a haussé de 90 points, ou de 3,41 %, à 2 718 points.
Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a avancé de 779 points ou de 3,44 %, à 23 433 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 203 points, ou 2,58 %, à 8 090 points.
Le dollar canadien reculait de 0,11 %, s’échangeant contre 0,7136 $ US.
Le baril de pétrole a gagné 2,62 $ US, ou 11,09 %, à 26,25 $ US.
L’or a perdu 2,30 $ US, ou 0,14 %, à 1662,50 $ US.
Le contexte
« Le virus a peut-être atteint un pic ou, du moins, s’en rapproche, ce qui donne espoir aux investisseurs que, d’ici à fin mai, l’activité économique pourra véritablement reprendre », souligne Karl Haeling de LBBW.
Le coronavirus a déjà fait près de 14 000 morts aux États-Unis et plus de 86 000 dans le monde.
Si l’État de New York, épicentre de la pandémie aux États-Unis, a enregistré un nouveau record de décès en 24 heures, la progression du virus se stabilise, a indiqué mercredi le gouverneur Andrew Cuomo.
Il reste toutefois « un très grand nombre d’incertitudes », susceptibles de faire chavirer la Bourse à tout moment, prévient M. Haeling.
« Le marché en dents de scie est la nouvelle norme et ça va le rester tant que la volatilité ne chute pas beaucoup plus bas », prédit l’expert.
L’indice VIX, qui mesure la volatilité à Wall Street, a baissé de plus de 7 % mercredi.
Par ailleurs, la Réserve fédérale a publié mercredi les minutes de sa réunion surprise du 15 mars, où elle avait décidé d’une baisse de taux, les ramenant dans une fourchette de 0 à 0,25 %.
Les membres du comité monétaire de la Fed avaient alors jugé que l’incertitude liée à la pandémie faisait peser un « grave danger sur les perspectives économiques ».
Ils avaient toutefois noté que « la situation actuelle n’est pas directement comparable à la crise financière de la décennie précédente », estimant que les effets négatifs seraient peut-être moins durables.
Autre facteur ayant permis aux indices new-yorkais de consolider leurs gains mercredi : l’annonce par le sénateur du Vermont Bernie Sanders qu’il mettait un terme à sa campagne pour la nomination démocrate à la présidentielle américaine.
Cette décision donne de facto la victoire à son rival Joe Biden, qui affrontera Donald Trump en novembre.
M. Sanders s’était érigé en pourfendeur de Wall Street, promettant une réforme en profondeur du système financier qui effrayait certains barons de la Bourse new-yorkaise.
Son abandon « a aidé le marché aujourd’hui, mais ça ne change pas fondamentalement les perspectives », estime M. Haeling.
« La principale question sera de voir à quel point Bernie Sanders va désormais soutenir Joe Biden », ajoute-t-il.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine progressait, s’établissant vers 16H35 à 0,7691 % contre 0,7122 % à la précédente clôture.