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Bourse: pas de passage du père Noël sur les marchés financiers

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 16 Décembre 2022

Bourse: pas de passage du père Noël sur les marchés financiers

(Photo: Getty Images)

REVUE DES MARCHÉS. Les investisseurs qui espéraient voir le père Noël visiter les marchés financiers en décembre ont été déçus une fois de plus, vendredi, un déclin généralisé étant venu mettre fin à une semaine de pertes pour les Bourses nord-américaines.

La Bourse de New York a terminé en baisse, les investisseurs redoutant une récession provoquée par un resserrement monétaire trop appuyé. Les trois indices phares de la place new-yorkaise ont ainsi terminé à leur plus bas niveau en clôture depuis début novembre, il y a plus d’un mois.

Toronto a retraité de plus de 150 points.

 

Pour (re)consulter les nouvelles du marché    

Les indices boursiers à la fermeture

À Toronto, le S&P/TSX a diminué de 157,35 points (-0,80%) à 19 443,28 points.

À New York, le S&P 500 a retraité de 43,39 points (-1,11%) à 3 852,36 points.

Le Nasdaq a baissé de 105,11 points (-0,97%) à 10 705,41 points.

Le DOW a baissé de 281,76 points (-0,85%) à 32 920,46 points.

Le huard a retraité de 0,0023$ US (-0,3095%) à 0,7299$ US.

Le pétrole a diminué de 1,65$ US (-2,17%) à 74,46$ US.

L’or a monté de 14,60$ US (+0,82%) à 1 802,40$ US.

Le bitcoin a descendu de 555,77$ US (-3,19%) à 16 847,00$ US.

 

 

Le contexte

«Les investisseurs ne parviennent pas à digérer la rhétorique offensive des banquiers centraux cette semaine, sur fond de décélération claire de l’économie», a commenté, dans une note, Edward Moya, d’Oanda.

La banque centrale américaine (Fed), tout comme la Banque centrale européenne (BCE) ou la Banque d’Angleterre ont répété, cette semaine, que leur combat contre l’inflation n’était pas achevé et qu’il leur faudrait remonter encore davantage les taux, pour les maintenir à un niveau élevé plus longtemps que prévu.

Une série d’indicateurs macroéconomiques américains de mauvaise facture a, par ailleurs, confirmé que l’économie des États-Unis montrait des signes de fatigue.

Vendredi, les indices PMI d’activité dans les services et dans le secteur manufacturier sont tous deux ressortis nettement en deçà des prévisions des économistes, chacun sensiblement sous 50 ce qui traduit une contraction de l’économie.

«Ces données contribuent aux craintes des investisseurs, qui redoutent que les banques centrales n’aillent trop loin dans leur resserrement monétaire», a expliqué Angelo Kourkafas, d’Edward Jones. Elles «alimentent l’opinion selon laquelle le rythme de croissance va sensiblement ralentir en 2023.»

S’ils s’inquiètent du discours de la Fed, les opérateurs s’attendent néanmoins à ce que l’institution lève franchement le pied au fil de 2023, à mesure que l’économie américaine s’essouffle.

Le scénario central est celui d’un taux directeur remonté d’un demi-point de pourcentage seulement d’ici juin, soit moins que ce qui était anticipé il y a encore une semaine. 

Les taux obligataires à court terme ont ainsi baissé vendredi. Le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans, considérés comme représentatifs de la politique monétaire, s’affichaient à 4,17%, contre 4,23% jeudi.

À la cote, Meta (META, +2,82% à 119,43$ US) profité d’un relèvement de recommandation des analystes de JPMorgan, encouragés par ce qu’ils voient comme une amélioration de la discipline financière du groupe.

General Motors a fait marche arrière (GM, -3,91% à 36,15$ US). L’agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les véhicules de sa filiale Cruise, spécialisée dans la conduite autonome, après plusieurs accidents liés à un freinage brutal ou un arrêt impromptu.

L’éditeur de logiciels Adobe a bondi (ADBE, +2,99% à 338,54$ US) après la publication d’un bénéfice net trimestriel supérieur aux attentes, avec une croissance tirée par ses services d’informatique à distance (cloud). La firme de San Jose (Californie) a aussi fait état de prévisions meilleures qu’attendu pour le trimestre en cours.

Le groupe chinois Lanvin Group, qui contrôle notamment les maisons de mode Lanvin et Sergio Rossi, a poursuivi son parcours chaotique, au lendemain de son entrée à la Bourse de New York.

Après avoir plongé de 22,93% jeudi, au premier jour suivant sa fusion avec la société cotée Primavera Acquisition Corporation, Lanvin Group (LANV) a décollé de 31,06%, à 10,00$ US. L’opération a permis à l’entreprise de lever plus de 150 millions de dollars d’argent frais. 

Le laboratoire Novavax a poursuivi sa dégringolade (NVAX, -2,56% à 11,03$ US), plombé par la révision de son accord avec les autorités britanniques sur les achats de vaccins anti-COVID. Les volumes prévus ont été réduits de moitié dans la nouvelle version de la convention.

Par ailleurs, cette biotech prévoit d’émettre de nouvelles actions et des obligations convertibles en actions pour un montant total pouvant aller jusqu’à 250 millions de dollars au total, ce qui diluera les parts des actionnaires existants.

En deux séances, le titre Novavax a fondu de plus de 35%.