Le seuil psychologique des 20000 points n’aura pas été franchi par l’indice Dow Jones cette semaine. Les marchés nord-américains ont zigzagués entre gains et pertes au cours de la dernière séance avant Noël pour terminer pratiquement au neutre. Mais comme le souligne Martin Roberge, stratège chez Canaccord Genuity, le rallye du Père Noël commence la semaine prochaine. Partie remise pour le Dow Jones, qui a monté de 14% à ce jour en 2016?

Voici l’état de la situation à la fermeture:

• Le S&P/TSX prend 8 points ou 0,05% à 15328
• À New York, le S&P 500 ajoute 0,13 point ou 0,13% à 2263
• Le Dow Jones prend 15 points point ou 0,07% à 19933
• Le Nasdaq monte de 15 points ou de 0,28% à 5462
• Le baril de pétrole WTI a avancé de 0,26% à 53,09$US
• L’once d’or a gagné 0,24% à 1133$US
• Le dollar canadien a cédé 0,39% à 73,87 cents US

Au terme d'une semaine déjà très calme, les investisseurs «ont continué de se laisser aller pour la dernière séance avant un week-end de fêtes», ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Les échanges sont restés très réduits à l'approche d'un week-end de trois jours, Wall Street devant rester fermée lundi, d'autant que beaucoup d'investisseurs ne reviendront probablement pas avant l'année prochaine.

Parmi l'actualité économique du jour, «les marchés ont peu réagi à des chiffres meilleurs que prévu sur le moral des ménages et les ventes de maisons neuves», respectivement pour décembre et le mois précédent, ont souligné les experts de Charles Schwab.

Les investisseurs américains n'ont pas plus semblé marqués par une actualité chargée et, a priori, plutôt rassurante sur le secteur bancaire européen, dont un accord entre Deutsche Bank ainsi que Crédit Suisse avec les Etats-Unis sur leur rôle dans la crise des subprimes, et l'annonce d'un plan de sauvetage public de l'italienne BMPS.

Toute cette inactivité «témoigne du fait que la Bourse suscite peu d'intérêt aujourd'hui», a conclu Michael James, de Wedbush Securities.

Plus largement, les investisseurs sont d'autant moins enclins à prendre des risques que Wall Street a déjà considérablement monté depuis l'élection début novembre du républicain Donald Trump à la présidence américaine, les indices battant encore des records au début de cette semaine.

Le marché obligataire a légèrement avancé, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,540%, contre 2,548% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,116%, contre 3,127% précédemment.

À Toronto, le secteur de l’énergie recule le plus, soit 0,61%. À l’inverse, les sociétés productrices de matérieux avancent le plus, soit 0,97%. Les producteurs d’or, dont Barrick Gold, affichent des gains de 2% à 3%.

Les titres en action

Parmi les titres en action, Semafo(Tor., SMF) gagne 3,4% après avoir obtenu un permis d’exploitation minière sur le projet aurifère Natougou, au Burkina Faso. Les travaux de construction qui permettront l’exploitation minière devraient débuter au cours des prochaines semaines, a précisé la société montréalaise dans un communiqué. La première coulée d’or est prévue au deuxième semestre de 2018. Christ Thomson, de Raymond James, souligne que le projet pourra être financé à même les liquidités dont dispose l’entreprise. Le projet présente selon lui un fort potentiel de production à faibles coûts. Il réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 5,25$.

Le producteur de diamants Stornoway Diamond(Tor., SWY) perd 2,9%. La minière a annoncé qu’elle a atteint la production commerciale le 3 décembre, après avoir traité 4120 tonnes par jour, au cours des 30 journées précédentes. Des Kilalea, de RBC Marchés des capitaux, souligne que ce jalon a été franchi avant la date prévue et sous le budget anticipé. L’analyste réitère sa recommandation surperformance pour le titre et sa cible de 1,50$.

Patricia A. Baker, de Banque Scotia, publie ses prévisions des résultats du troisième trimestre de Groupe Jean Coutu(Tor. PJC.A), attendus le 6 janvier. Elle anticipe un bénéfice de 0,27$ par action, ce qui constituerait un recul de 12,9% par rapport au bénéfice dégagé au même trimestre un an plus tôt. La société doit jongler avec un contexte réglementaire difficile au Québec, souligne Mme Baker. L’analyste reste neutre à l’égard du titre et laisse sa cible à 19$, ce qui représente un rendement potentiel de -6%. L'action de Jean Coutu prend 1,3%.

Alan Ridgeway, de Banque Scotia, note que la pharmaceutique montréalaise Knight Therapeutics(Tor., GUD) continue de profiter de la volonté des investisseurs de lui fournir du capital. Elle va recueillir 100M$ grâce à l’émission d’actions à 10$. Au terme de ce financement, Knight disposera de 650M$ d’encaisse pour développer l’entreprise. L’analyste s’attend à ce que l’entreprise annonce d’autres acquisitions du type de celui de Movantik annoncé la semaine dernière. M. Ridgeway réitère sa recommandation surperformance pour le titre, mais fait passer sa cible de 10$ à 10,50$. L'action de Knight monte de 2%.

Le titre de l'assureur de dommages Intact(Tor., ITC) gagne 0,5% et touche un sommet annuel. L'action a monté de 9,5% en 2016.

Jeudi, la Bourse de New York avait légèrement reculé, sans que de nombreuses statistiques américaines permettent d'animer un marché aux échanges déjà réduits à l'approche des fêtes: le Dow Jones avait perdu 0,12% et le Nasdaq 0,44%.