Bourse: les gagnants et les perdants du jour

(Illustration: Camille Charbonneau)

La Bourse de Toronto a clôturé mercredi sur un gain de près de 200 points, soutenue par des gains généralisés à la plupart de ses secteurs, en particulier ceux des services aux collectivités et des métaux de base, pendant que les grands indices américains ont avancé eux aussi.

La décision de la Banque du Canada de hausser son taux d’intérêt directeur à 5,0% n’a pas étonné les investisseurs, a observé Lesley Marks, cheffe des placements en actions chez Placements Mackenzie.

«Au cours de la dernière semaine, il semblait de plus en plus probable que la Banque du Canada allait bouger. Je pense donc que cela avait généralement été intégré au marché», a-t-elle souligné.

L’annonce de la banque centrale est survenue tout juste après la publication de données sur l’inflation très attendues aux États−Unis, qui ont montré que la croissance des prix avait considérablement ralenti en juin.

«Je pense que les gens ont été un peu agréablement surpris par les données sur l’inflation aux États−Unis, et cela a fait baisser les rendements canadiens et américains pour commencer la journée», a noté Mme Marks.

Après l’annonce de la Banque du Canada, les rendements ont maintenu leur baisse et les obligations se sont redressées, a-t-elle précisé.

Les bonnes nouvelles sur l’inflation ont rendu la prochaine décision de la Réserve fédérale sur les taux moins certaine, a estimé Mme Marks, et certains croient maintenant qu’une pause est plus probable.

Alors que le ton du message de la Banque du Canada mercredi était encore plutôt belliciste, les investisseurs ont semblé réconfortés par ses prévisions d’une croissance économique oscillant autour de 1% pour la prochaine année, a souligné Mme Marks.

«Je dirais que malgré ce commentaire belliciste, il y a des raisons de croire que si leurs prévisions se concrétisent, la Banque du Canada pourra soutenir une autre pause», a estimé Mme Marks, notant qu’il y avait beaucoup de données à venir avant la prochaine réunion de la banque centrale, en septembre.

Cependant, elle a fait valoir que la vigueur économique soutenue rendait toute baisse de taux peu probable cette année, tant au Canada qu’aux États−Unis.

Tous les regards se tourneront désormais vers la saison des résultats trimestriels des entreprises, qui débutera à la fin de la semaine lorsque les grandes banques américaines donneront un aperçu de la situation des consommateurs, a indiqué Mme Marks.

Les actions ont fait des mouvements modestes, mais notables, vers des secteurs qui ont pris du retard dans la première moitié de l’année, a-t-elle noté, ceux des matériaux et de l’énergie affichant des gains et l’or ayant augmenté au cours des derniers jours.

«Il a été intéressant de voir que nous avons vu un élargissement des marchés boursiers au−delà de cette reprise très étroite axée sur la technologie que nous avons vu au premier semestre de l’année», a affirmé Mme Marks.

Les actions énergétiques, ainsi que celles liées à d’autres matières premières, ont contribué à propulser le TSX dans le vert au terme d’une journée à faible volume, a souligné Mike Archibald, vice-président et gestionnaire de portefeuille à Placements AGF.

Le pétrole se négocie depuis des semaines dans une fourchette comprise entre le haut des 60$ US et le bas des 70$ US, a-t-il rappelé, et mardi n’a pas fait exception, car le prix du pétrole est remonté au-dessus de 70$ US le baril.

La hausse est intervenue après que l’Arabie saoudite et la Russie ont annoncé lundi qu’elles prolongeaient les réductions de production de juillet jusqu’en août, pour chercher à faire grimper le prix du pétrole.

«Il reste à voir si la Russie et l’Arabie saoudite donneront suite à cela, mais oui, cela a certainement (…) un impact sur le prix de l’énergie aujourd’hui», a précisé Mike Archibald.

Le pétrole est toujours pris entre la tendance à la baisse du ralentissement de l’économie mondiale et les réductions en cours, qui tirent les prix à la hausse, a-t-il expliqué. «Cela continue d’être une bataille.»

Le reste de la semaine verra la publication de données sur l’emploi aux États-Unis et au Canada, ce qui aidera à éclairer les prochaines décisions des banques centrales en matière de taux d’intérêt, a estimé le VP à Placements AGF Pendant ce temps, la saison des résultats approche à grands pas et les investisseurs étudieront les rapports du deuxième trimestre des entreprises américaines dans un contexte de ralentissement économique.

Au cours des dernières semaines, il y a eu un léger retour vers les zones sous-performantes du marché, mais on ne sait pas encore combien de temps durera cette rotation, a noté Mike Archibald, ajoutant que les bénéfices affecteraient probablement cette situation.

«Les titres de la finance se sont plutôt bien comportés au cours de la semaine dernière, et ceux de l’énergie aussi, a-t-il affirmé. Nous devrons voir si cela persistera ou non à mesure que nous avancerons dans la seconde moitié de l’année.»

Voici les gagnants et les perdants du 12 juillet 2023:

L’indice S&P/TSX du TSE	Prix	Changement en dollars canadien	Changement en %
Gagnants
Laurentian Bank (LB)	42,46	8,93	26,633
Caldwell Partners International (CWL)	1,24	0,16	14,815
Dividend 15 Split (DFN)	6,68	0,78	13,22
Perdants
Aritzia (ATZ)	25,58	-8,05	-23,937
Theratechnologies (TH)	1,16	-0,10	-7,937
Molson Coors Canada (TPX.A)	85,00	-6,97	-7,579