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Bourse: le S&P 500 connaît son meilleur mois d’août depuis 1986

LesAffaires.com et AFP|Publié le 31 août 2020

REVUE DES MARCHÉS. Wall Street a terminé en ordre dispersé son meilleur mois d'août en plus de 30 ans.

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi, avec de nouveau une performance appuyée du secteur technologique, à la fin du meilleur mois d’août depuis 1984 pour le Dow Jones et depuis 1986 pour le S&P 500.


Les indices

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 191 points, ou 1,15%, à 16 514 points.

L’indice composé S&P 500 a reculé de 7 points, ou de 0,22%, à 3 500 points, mais a terminé le mois en hausse de 7%. Il était revenu dès mi-août à un niveau jamais atteint auparavant, effaçant ainsi complètement les pertes subies par l’indice au début de la propagation de la pandémie aux États-Unis.

Le Dow Jones a cédé 223 points, ou 0,78%, à 28 430 points. Mais quelques jours après être revenu à son niveau du début d’année, il a progressé de 7,6% sur le mois.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 79 points, ou 0,68%, à 11 775 points, enregistrant au passage un nouveau record.

 

Le contexte

L’évolution du jour des indices est avant tout due «aux flux et reflux du marché» en l’absence d’informations majeures et de nombreux traders, selon Art Hogan de National Holdings.

La séance a surtout été marquée par la mise en œuvre d’un grand remue-ménage au sein du Dow Jones: les groupes ExxonMobil (-1,84%), Pfizer (-0,32%) et Raytheon Technologies (-0,99%) sont en effet officiellement sortis pour être remplacés par Salesforce (+0,57%), Amgen (+0,08%) et Honeywell (-1,68%).

Apple (+3,39%) a par ailleurs vu le prix de son action divisé par quatre, et Tesla (+12,57%) par cinq.

Ces opérations ne changent pas la valeur en Bourse de ces sociétés mais sont censées permettre de rendre leurs titres plus accessibles aux petits actionnaires en abaissant leur prix à l’unité.

«Bien que les changements ne soient que cosmétiques, l’histoire montre que les investisseurs particuliers utilisent souvent les scissions d’actions comme des opportunités pour accéder à des noms populaires qui leur étaient jusqu’alors trop coûteux», remarque JJ Kinahan de TD Ameritrade. «Si cela se produit, cela pourrait aider à renforcer la progression des mégacapitalisations», ajoute-t-il.

 

«Septembre traditionnellement compliqué»

Mais les trois indices profitent de la reprise progressive de l’économie et de la baisse du chômage aux États-Unis, d’une politique monétaire particulièrement accommodante et de l’espoir de l’arrivée prochaine sur le marché de vaccins contre la COVID-19.

Le marché «entre maintenant dans un mois qui est traditionnellement un peu compliqué», souligne Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

«Mais avec une Banque centrale américaine qui reste largement du côté du marché des actions, on va sans doute éviter tout repli majeur», avance-t-il.

La Fed, qui a déjà injecté des milliers de milliards de dollars dans le circuit financier depuis le début de la pandémie, a en effet annoncé la semaine dernière qu’elle pourrait à l’avenir laisser glisser temporairement l’inflation au-dessus des 2% avant d’agir sur les taux, suggérant ainsi que ceux-ci allaient rester encore longtemps à un faible niveau.

Parmi les autres valeurs du jour, la compagnie aérienne United Airlines (-3,59%) a décidé d’abandonner les frais de modification des billets d’avion, une mesure destinée à attirer un peu plus de passagers alors que le transport aérien est particulièrement touché par la pandémie.

La holding Berkshire Hathaway du célèbre investisseur américain Warren Buffett a reculé de 0,23%. Elle a annoncé lundi avoir dépassé le seuil de 5% du capital dans cinq grandes maisons de négoce japonaises, et se garde la possibilité de monter jusqu’à 9,9% dans chacune d’elles.

Le spécialiste américain des allergies Aimmune Therapeutics a bondi de 172% alors que le géant suisse de l’alimentation Nestlé prévoit de lancer une offre publique d’achat pour acquérir la société à un prix la valorisant à 2,6 milliards de dollars.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, à 0,7031% contre 0,7211% vendredi soir.