REVUE DES MARCHÉS. Un apparent ralentissement de la propagation du coronavirus rassure les investisseurs.
REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de New York a terminé en nette hausse mercredi, emmenant le Nasdaq et le S&P 500 à des niveaux inédits alors que les investisseurs prenaient note du ralentissement de la propagation de l’épidémie de coronavirus apparue en Chine.
Les indices
À Toronto, l’indice S&P/TSX termine sur une hausse de 67 points, ou de 0,38%, à 17 925 points.
À New York, le S&P 500 s’est apprécié de 15 points, ou de 0,47%, à 3 386 points.
Le Dow Jones a progressé de 115 points, ou de 0,4%, à 29 348 points.
Le Nasdaq a gagné 84 points, ou 0,87%, à 9 817 points.
Le contexte
«Le coronavirus n’est plus aussi important qu’il a pu l’être» pour le marché, estime Maris Ogg de Tower Bridge Advisors. «On voit le nombre de nouveaux cas diminuer, ce qui signifie sans doute que le pire est passé», avance-t-elle.
Le nombre de contaminations a en effet connu mercredi sa plus faible hausse en un mois.
Et malgré un bilan humain qui dépasse désormais les 2 000 morts, l’Organisation mondiale de la santé s’est voulu rassurante: hors de la province centrale du Hubei, épicentre de l’épidémie, la maladie «touche une très petite proportion de la population» et 80% des patients souffrent d’une forme bénigne de la maladie.
La difficulté maintenant va être d’interpréter correctement les prochains indicateurs, estime Mme Ogg.
«On commençait en fin d’année dernière à avoir des chiffres PMI positifs sur l’activité en Europe et en Chine, suggérant que le pire du ralentissement économique était passé», rappelle-t-elle.
Entre les conséquences économiques de la suspension de la production par Boeing du 737 MAX aux États-Unis et du coronavirus dans le monde, «on va avoir des distorsions assez importantes».
L’épidémie du nouveau coronavirus intervient dans le contexte d’une économie mondiale déjà fragile qui n’est pas forcément bien armée pour la combattre si elle s’étend dans le temps et l’espace, a pour sa part averti mercredi la directrice du Fonds monétaire international (FMI).
Mais «au final, le soutien monétaire (apporté par les banques centrales à travers le monde) va continuer à alimenter la montée des indices», prédit Mme Ogg.
Diffusées en cours de séance, les minutes de la dernière réunion du Comité monétaire de la Fed Banque centrale américaine n’ont pas eu beaucoup d’impact sur les marchés.
Virgin Galatic s’envole
Parmi les valeurs du jour, Tesla a bondi de 6,88% après une note positive des analystes de Piper Sandler.
Nouvelle coqueluche de Wall Street, comme Tesla, Virgin Galactic s’est envolé de 23,27% sans nouvelle particulière. Le titre de la société de tourisme spatial, arrivé fin octobre à la Bourse de New York, grimpe en flèche depuis le début de l’année (+223%).
La chaîne de magasins pour produits de maison Bed Bath and Beyond a pris 7,05%. Elle prévoit de dépenser environ 600 millions de dollars au cours de cet exercice pour des rachats d’actions et la réduction de sa dette, et jusqu’à 400 millions de dollars pour rénover certains magasins et mettre à niveau sa chaîne d’approvisionnement.
L’action du spécialiste des bons plans sur internet Groupon a chuté de 44,26% après la diffusion de résultats trimestriels décevants.
L’équipementier Nike s’est apprécié de 0,45% après un vaste remaniement à la tête de l’entreprise suite à la prise de fonctions, en début d’année, du nouveau directeur général, John Donahoe. Le directeur financier, Andy Campion, devenu directeur des opérations, est notamment remplacé par Matthew Friend.
Blue Apron, spécialisé dans la livraison à domicile de kits à cuisiner, a plongé de 17,62%. Le groupe, qui peine à attirer de nouveaux clients, a annoncé qu’il évaluait ses options stratégiques, y compris un éventuel partenariat, une nouvelle levée de fonds ou la vente de tout ou partie de l’entreprise.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine se stabilisait, évoluant à 1,563% contre 1,561% mardi à la clôture.