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Bourse: le Dow Jones et le S&P 500 à des niveaux inédits

LesAffaires.com et AFP|Publié le 07 novembre 2019

REVUE DES MARCHÉS. La Chine s'est mise d’accord avec les États-Unis pour une levée par étapes de leurs taxes douanières.

REVUE DES MARCHÉS. À Wall Street, le Dow Jones et le S&P 500 ont terminé jeudi à des niveaux inédits, portés par des déclarations jugées rassurantes de la Chine sur la levée progressive des tarifs douaniers que s’imposent Pékin et Washington.

Les indices

À Toronto, le S&P/TSX a grimpé de 60 points, ou de 0,36 %, à 16 805 points.

L’indice composé S&P 500 a avancé de 8 points, ou de 0,27 %, à 3 085 points.

Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, a pris 182 points, ou 0,66 %, à 27 674 points.

L’indice à forte coloration technologique, le Nasdaq, s’appréciait de 55 points, ou de 0,66 %, à 8 466 points.

Le dollar canadien prenait 0,7588 $ US, prenant 0,11 %

Le pétrole a haussé de 0,71 $ US, ou de 1,26 %, à 57,06 $ US.

L’or a reculé de 24,10 $ US, ou de 1,61 %, à 1469 $ US.

Le contexte

La Chine a annoncé jeudi s’être mise d’accord avec les États-Unis pour une levée par étapes de leurs droits de douane punitifs mutuels, au moment où Pékin et Washington s’efforcent de finaliser un accord partiel sur leur différend commercial.

Ces déclarations ont redonné confiance aux investisseurs, préoccupés la veille par des informations de presse selon lesquelles la rencontre entre le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, pour signer un accord commercial partiel pourrait être repoussée à décembre.

Karl Haeling de LBBW incitait toutefois à la prudence malgré le vent d’optimisme qui a soufflé jeudi sur les marchés.

« On connaît la propension du président Trump et même celle de Xi Jinping à faire volte-face au dernier moment. Trump change d’avis pour un oui ou pour un non. Tant que cet accord n’est pas signé, il y a encore des chances pour que tout s’écroule. À vrai dire, il suffit d’un tweet », a estimé l’expert.

Selon des informations de presse, il existerait des dissensions au sein même de la Maison Blanche sur la levée des tarifs douaniers imposés à Pékin.

Expedia dégringole

L’appétit pour le risque à Wall Street s’est en tout cas traduit jeudi par la forte hausse du taux à 10 ans sur la dette américaine.

Celui-ci s’établissait à 1,924 % vers 16H45, alors qu’il était de 1,828 % la veille à la clôture.

Plusieurs analystes refusaient toutefois de s’emballer sur une augmentation prolongée du rendement obligataire.

« Un accord de “phase 1“ laisserait en place d’importants tarifs douaniers, les préoccupations sur le Brexit vont revenir début 2020 et nous estimons que la croissance réelle du PIB américain va ralentir à 1,6 % en 2020 contre 2,3 % en 2019, ce qui conduira la Fed à décider d’une nouvelle baisse des taux début 2020 », a ainsi jugé John Canavan d’Oxford Economics.

« Cette combinaison est la recette pour des rendements plus bas à long terme », a-t-il ajouté.

Parmi les valeurs, le voyagiste en ligne Expedia a dégringolé de près de 27,39 %. Lors de la publication de ses résultats mercredi après la clôture, le groupe a annoncé revoir à la baisse ses objectifs pour 2019, subissant notamment des changements d’algorithmes sur Google et la concurrence d’Airbnb.

Son concurrent TripAdvisor a aussi lourdement chuté (-22,41 %) après avoir affiché un bilan de santé trimestriel en dessous des prévisions. 

Ralph Lauren a en revanche grimpé de 14,66 %. Le styliste américain a fait mieux que prévu, avec notamment une hausse des ventes à nombre de magasins comparables.

Le fabricant de puces Qualcomm a également progressé de 6,32 % après avoir fait état de résultats supérieurs aux attentes. 

Alphabet, la maison mère de Google, est monté de 1,32 %. Le groupe a lancé en début d’année une enquête interne sur des cas de harcèlement sexuel, selon des révélations du média américain CNBC mercredi.

Twitter a cédé 1,7 %. Deux anciens employés du réseau social, un Américain et un Saoudien, ainsi qu’un second ressortissant saoudien viennent d’être inculpés aux États-Unis pour avoir fourni à Riyad des informations sur des utilisateurs se montrant critiques envers la famille royale saoudienne.