Bourse: l'Europe reste fébrile et renverse la tendance

Publié le 14/11/2011 à 06:50

Bourse: l'Europe reste fébrile et renverse la tendance

Publié le 14/11/2011 à 06:50

Par AFP

Photo : Bloomberg

Les Bourses européennes, qui avaient salué à l'ouverture l'arrivée de Mario Monti à la tête du gouvernement italien, basculaient dans le rouge à la mi-journée, dans un marché nerveux après une émission d'obligations italiennes qui s'est révélée toutefois conforme aux prévisions.

Après avoir commencé la séance en hausse, toutes les places du Vieux Continent reculaient. Vers 6h44 à Montréal (12h44 à Paris), la Bourse de Paris reculait de 0,98%, celle de Francfort de 0,76%, Londres de 0,54%, Madrid de 1,35% et Milan de 0,84%.

Du côté nord américain, les marché suivent la tendance vers le bas, mais dans une moindre mesure. Les contrats à terme (futures) des indices de la Bourse de New York affichent pour l'instant un modeste repli. Le S&P 500 glisse de 0,35 %, le Dow Jones perd 0,2 % et le Nasdaq recule de 0,4 %.

À Paris, l'indice CAC 40 a cédé du terrain au fur et à mesure de prises de bénéfices et dans un contexte de très forte fébrilité, a expliqué Yves Marcais, vendeur d'actions chez Global Equities.

Le résultat de l'émission italienne sur une ligne obligataire à 5 ans, qui était très attendue par les marchés, a permis à l'Italie de lever 3 milliards d'euros, soit un montant conforme aux attentes. Les taux se sont inscrits à 6,29% contre 5,32% lors de la dernière adjudication comparable en octobre.

Si ces taux sont en hausse par rapport à la dernière opération similaire d'octobre, ils ont en revanche diminué par rapport au niveau de 6,437% atteint vendredi soir sur le marché secondaire.

"Les taux sont certes élevés mais cela est logique dans le contexte actuel, ce n'est ni dramatique ni enthousiasmant, et le marché se replie surtout en raison des prises de bénéfices", a expliqué M. Marçais, rappelant que vendredi la Bourse parisienne avait pris 2,73%.

Dans les premiers échanges, les places financières européennes - tout comme celles asiatiques notamment Tokyo qui a fini en hausse de 1,05% - avaient fait preuve d'enthousiasme après la nomination officielle dimanche soir de M. Monti, un économiste respecté, pour succéder à M. Berlusconi, espérant qu'il mettra un terme à la défiance des marchés envers Rome.

La semaine dernière, l'Italie, plombée par une dette colossale de 1 900 milliards d'euros, avait vu ses taux d'intérêts à 10 ans dépasser les 7%, un niveau insoutenable sur la durée constituant une très grave menace non seulement pour la péninsule mais pour l'ensemble de la zone euro.

Dès vendredi, les tensions sur les marchés avaient diminué dans la zone euro grâce aux changements politiques en Grèce, avec l'arrivée au poste de Premier ministre d'un technocrate europhile en la personne de Lucas Papademos et grâce aux évolutions en cours en Italie.

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