Bourse: forts reculs malgré le départ de Berlusconi

Publié le 09/11/2011 à 07:15, mis à jour le 09/11/2011 à 07:23

Bourse: forts reculs malgré le départ de Berlusconi

Publié le 09/11/2011 à 07:15, mis à jour le 09/11/2011 à 07:23

Par AFP

Photo : Bloomberg

Malgré l'annonce de la prochaine démission de Silvio Berlusconi, les marchés boursiers sont en fort recul mercredi matin tant en Europe qu’en Amérique du Nord.

Aussi, les taux d'emprunt de l'Italie ont continué à s'envoler, signe d'une défiance persistante des marchés, tandis que la Grèce peinait à désigner un nouveau Premier ministre.

D'abord ravis de voir Silvio Berlusconi qu'ils poussaient vers la sortie annoncer sa démission prochaine, les marchés ont vite renoué avec le doute.

Les Bourses européennes ont accusé le coup, s'enfonçant dans le rouge après une ouverture en hausse. La Bourse de Paris recule de 2,75 %, celle de Francfort de 2,97%, Londres de 1,94% et Madrid de 3 % vers 7 h (11 h à Londres, 12 h à Paris). Milan plonge même de 4,37% à la même heure.

Du côté de Wall Street, les contrats à terme (futures) des indices de la Bourse de New York plongent au moins de 1,75 % au même moment. Le S&P 500 trébuche de 2,2 %, ou 28 points, à 1 245 points, le Dow Jones dévisse de 1,75 %, ou 211 points, à 11 912 points, et le Nasdaq glisse de 1,8 %, ou 43,25 points, à 2 351,25 points.

Dans un climat d'extrême tension, le taux à 10 ans des obligations italiennes a atteint un nouveau record absolu depuis la création de la zone euro, dépassant largement les 7% en fin de matinée en Europe, un niveau jugé insoutenable pour les finances publiques italiennes.

Une contagion de la crise à l'Italie, troisième économie de la zone euro dont la dette atteint 1 900 milliards d'euros (120 % du PIB), mettrait à genoux l'ensemble de la zone euro.

Les opérateurs ont-ils lu la presse italienne ? On peut le penser. Le Corriere della Sera s'est inquiété de cette « démission au ralenti » du président du Conseil, auréolée d'une « certaine ambiguïté qui pourrait être destructive pour un pays exposé depuis des mois à la spéculation financière ».

La présidence italienne a annoncé mardi soir que le Cavaliere démissionnerait, mais seulement à la fin du mois, lorsque le Parlement aura adopté une série de mesures budgétaires et de réformes économiques promises à l'Union européenne pour éviter la contagion de la crise de la dette en zone euro.

Les marchés redoutent un revirement ou un nouveau coup de théâtre dont Silvio Berlusconi, 75 ans, a le secret.

Vilipendé par les marchés dans une Italie placée sous la surveillance vigilante du Fonds monétaire international (FMI) lors du G20 de Cannes, la semaine dernière, Silvio Berlusconi a perdu la confiance de ses partenaires européens qui ne s'en cachent plus.

Parlant d'un « problème de gouvernance », le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant a reconnu que « plus personne n'avait confiance » en lui.

Vue des marchés et plus précisément de la banque suisse UBS, « trois options » s'offrent désormais à l'Italie : un gouvernement de centre droit « qui paraît improbable », un gouvernement d'union nationale « qui aurait la faveur des marchés » et des élections générales, synonymes « d'inertie » et « d'incertitude ».

Or, c'est précisément cette incertitude qui faisait plonger les marchés mercredi. « On ne sait pas trop vers quoi on s'achemine », a décrypté Cyril Regnat, stratégiste obligataire de la banque Natixis.

Dans le même temps, quelques signes d'apaisement parvenaient d'Athènes où l'annonce d'un gouvernement de coalition, réunissant socialistes et conservateurs, était attendue « dans la journée ».

Après trois jours de négociations, l'incertitude demeurait en revanche sur l'identité du futur Premier ministre grec, si ce n'est qu'il ne s'agira pas de Georges Papandréou, définitivement hors course.

Un temps, cette fonction peu convoitée par les temps qui courent a semblé devoir revenir à l'ancien vice-gouverneur de la Banque centrale européenne, Lucas Papademos. Il était le favori des milieux d'affaires, banquiers et partenaires internationaux.

Mais les noms d'autres personnalités susceptibles d'inspirer la confiance à l'étranger ont émergé parmi lesquels celui du président de la cour de justice européenne, Vassilis Skouris, du représentant grec au FMI, Panayotis Roumeliotis, et du médiateur européen Nikiphoros Diamantouros, trois sexagénaires.

Dans l'attente d'un nouveau gouvernement de coalition, la Bourse d'Athènes chutait de 2,48 % en milieu de séance.

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