Bourse: entre prise de bénéfices et prudence

Publié le 17/10/2011 à 10:42, mis à jour le 17/10/2011 à 11:44

Bourse: entre prise de bénéfices et prudence

Publié le 17/10/2011 à 10:42, mis à jour le 17/10/2011 à 11:44

Par AFP

Wall Street creusait ses pertes lundi matin dans un marché prudent après une réunion du G20 sans annonce décisive sur la crise de la dette souveraine, et alors qu'un nouvel indicateur a rappelé la fragilité de l'économie américaine: le Dow Jones cédait 1,32%, le Nasdaq 1,10%.

Vers 10H45, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 153,49 points à 11.491,00 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,33 points à 2.638,52 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 lâchait 1,30% (15,86 points) à 1.208,72 points.

La Bourse de New York a nettement progressé la semaine dernière, perdant de sa volatilité. Le Dow Jones a ainsi grimpé de 4,9%, le Nasdaq de 7,6%, et le S&P 500 de 6,0%.

Pour Patrick O'Hare, du site d'analyse financière Briefing.com, Wall Street a grimpé ces derniers temps en se basant "sur la croyance que les dirigeants européens (allaient) coucher sur le papier une solution à la crise de la dette qui empêche une contagion aux banques".

Et "vu la hausse que les marchés ont connue ces deux dernières semaines, il est raisonnable (d'assister) à des prises de bénéfices", a-t-il relevé.

"Il fallait s'attendre à des prises de bénéfices", a abondé Hugh Johnson, PDG du cabinet de gestion d'actifs Hugh Johnson Advisors dans un entretien avec l'AFP.

"Les courtiers digèrent les commentaires tenus par les dirigeants (européens) à propos de la lutte pour stopper la crise de la dette dans la zone euro", ont noté pour leur part les économistes de Charles Schwab.

D'autant qu'avec les propos austères tenus par le ministre allemand des Finances, après les déclarations de bonne volonté du week-end, "il est naturel" que les investisseurs choisissent l'attentisme, a ajouté M. O'Hare.

Le ministre allemand Wolfgang Schäuble a prédit lundi que "les dirigeants de l'UE ne s'entendraient pas sur une solution définitive le 23 octobre" lors d'un sommet européen où ils ont pourtant promis des résultats "décisifs".

Sur le front américain, l'indice Empire State publié par la banque centrale américaine (Fed) est venu rappeler que l'économie de la première puissance de la planète était toujours chancelante.

L'activité manufacturière de la région de New York a ainsi reculé en octobre pour le cinquième mois d'affilée. Cet indicateur a progressé de 0,3 point par rapport à septembre, en données corrigées des variations saisonnières mais il est resté négatif, à -8,5, alors que les analystes l'attendaient à -4,0.

"C'est décevant, surtout car c'est une statistique sur le mois d'octobre", a dit M. Johnson. Selon lui, ce "mauvais indice" effrite légèrement la conviction des marchés sur le fait que l'économie américaine n'est finalement pas en récession.

"Mais c'est seulement un indice, il faut attendre d'en avoir d'autres pour tirer des conclusions", a-t-il souligné.

Wall Street évoluait par ailleurs au rythme des publications de résultats trimestriels, dont c'est le véritable coup d'envoi cette semaine.

Rare valeur bancaire dans le vert, Citigroup avançait de 0,49% à 28,54 dollars. La troisième banque américaine, en terme d'actifs, a publié lundi un bénéfice net en hausse de 74% au troisième trimestre, au-delà des attentes de Wall Street.

Sa concurrente Wells Fargo reculait de son côté de 5,70% à 25,15 dollars: elle a enregistré un bénéfice net en hausse de 22% sur un an et conforme aux attentes, mais a connu un reflux de 4% de son chiffre d'affaires.

JPMorgan Chase lâchait 2,29% à 31,16 dollars, Bank of America 1,45% à 6,10 dollars et Morgan Stanley 0,59% à 15,13 dollars.

Du côté des valeurs technologiques, Apple progressait de 0,90% à 425,79 dollars: la marque californienne a vendu plus de quatre millions d'exemplaires de son nouveau modèle de téléphone iPhone 4S durant les trois premiers jours de vente.

L'autre grand acteur du marché des téléphones multifonctions, le canadien Research In Motion, perdait de son côté 4,84% à 22,81 dollars. Après une série de pannes planétaires la semaine dernière, le fabricant du BlackBerry a annoncé lundi qu'il offrait à chacun de ses clients des applications gratuites pour plus de 100 dollars pour récompenser leur patience.

Dans le secteur pétrolier, le géant américain Halliburton, qui a vu son bénéfice net bondir de 25,5%, conformément aux attentes, abandonnait 7,05% à 34,79 dollars.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,182% contre 2,232% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,167% contre 3,209%.

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