Bourse: nouveaux sommets historiques, la maison mère de Tim Hortons bondit

Publié le 21/02/2017 à 09:54, mis à jour le 21/02/2017 à 18:11

Bourse: nouveaux sommets historiques, la maison mère de Tim Hortons bondit

Publié le 21/02/2017 à 09:54, mis à jour le 21/02/2017 à 18:11

Au sortir d'un week-end de trois jours, les Bourses nord-américaines sont revenues mardi en signant de nouveaux records, face à de multiples éléments jugés engageants sur l'économie mondiale comme américaine.

Voici l'état de la situation à la clôture:

  • S&P/TSX +0,53%à 15 922 points

  • S&P 500 +0,60% à 2 365 point

  • Dow Jones +0,58% à 20 743 points

  • Nasdaq +0,43% à 5 865 points

  • Dollar canadien -0,26% à 0,7609 $US

  • Once d'or -0,18% à 1 236 $US
  • Baril de pétrole +1,12% à 54,38 $US

Fait notable, l'indice Nasdaq a déjà établi plus de records en 2017 que sur l'ensemble des années qui ont suivi l'éclatement de la bulle internet. Comme le souligne le Wall Street Journal, en seulement 34 sessions cette année, le baromètre techno américain a touché le plus de sommets (11) depuis 1999. Année lors de laquelle 61 pointes avaient été atteintes.

L'indice élargi S&P 500 a déjà franchi la cible moyenne pour l'année des stratèges sondés par Bloomberg, en franchissant la barre de 2366 en cours de séance. Depuis 1999, c'est la deuxième fois que l'indice atteint l'objectif annuel des stratèges dès le mois de février. Le dernier épisode date de 2012.

Curieusement, les stratèges ne se dépêchent pas à relever leurs cours cibles pour ratrapper la montée de l'indice, note Bloomberg.

Le stratège en chef David Kostin, de Goldman Sachs, qui avait prévu que l'élection de Donald Trump réveillerait l'appétit du risque (animal spirits), avait aussi prédit que l'euphorie pousserait l'indice à 2400 tôt dans l'année, avant que lle retour de la  "peur" le renvoie à 2300, en fin d'année.

Dans un nouvelle note, M. Kostin craint que l'optimisme approche d'un point d'inflection qui verra les attentes déçues. Les prévisions de bénéfices ont baissé de 1% depuis les élections tandis que le S&P 500 a gagné 10%.


« Le S&P 500 perdra de ses gains lorsque les investisseurs réaliseront que la réforme des impôts aura un impact moins grand et plus tardif qu'esperé sur les bénéfices »

 

Embellie en Europe

Étrangement, le marché obligataire, pourtant très sensible aux fluctuations des taux, ne manifeste pas un optimisme économique débordant. Les taux repères de 10 ans ont terminé la séance à 2,43%, 4 points de base de moins qu'il y a un mois.

«La tendance générale à la hausse qui se poursuit», a résumé Karl Haeling, de Landesbank Baden-Württemberg, y voyant «en partie une réaction à un bon chiffre venu aujourd'hui d'Europe».

Les investisseurs américains, qui revenaient d'un jour férié lundi, ont eu les yeux tournés vers l'international avec l'annonce d'une accélération de la croissance de l'activité privée dans la zone euro en février, au plus haut depuis presque six ans, selon la première estimation d'un indice du cabinet Markit.

«Cela montre bien qu'il n'y a pas que la Bourse américaine qui progresse: elle est rejointe par la majorité des marchés mondiaux», a assuré M. Haeling. Pour autant, il estimait que le contexte américain jouait aussi largement à Wall Street, les investisseurs gardant une vision optimiste des perspectives du gouvernement du président Donald Trump un mois après son investiture.

Parmi les autres éléments favorables figuraient «de bons résultats d'entreprises», avant tout dans la distribution, a remarqué Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial. «Et puis il y a une nette hausse des cours du pétrole.»

Les cours du pétrole ont fini au plus haut depuis le début de l'année à New York, profitant de la perspective d'un rééquilibrage prochain du marché grâce à une baisse de l'offre et à une meilleure demande.

Au-delà de toutes ces actualités, «les investisseurs continuent de se précipiter à l'achat¢ à Wall Street, «par crainte de rester sur le carreau», a conclu Jack Ablin, de BMO Private Bank. Le marché obligataire reculait un peu.

Titres en action

Restaurant Brands International(QSR, 70,67$), société mère de Tim Hortons, a mis la main sur la chaîne Popeyes Louisiana Kitchen. L'opération plait aux investisseurs, l'action a bondi de 7% à Toronto. Restaurant Brands International versera 79 $ par action de Popeyes. Cette acquisition s'inscrit dans le cadre de la stratégie de RBI d'acheter des chaînes de restauration rapide bien établies et au potentiel de croissance intéressant. L'offre de RBI représente une prime de 27 pour cent sur le cours moyen du titre de Popeyes le 10 février. Restaurant Brands est né en 2014 quand Burger King, qui est contrôlé par la firme brésilienne d'investissements 3G Capital, a acheté Tim Hortons. Depuis ce moment, la compagnie signe des ententes avec des partenaires locaux pour ouvrir des restaurants à travers le monde. Restaurant Brands compte plus de 20 000 restaurants à la surface de la planète, contre 2600 pour Popeyes.

Les analystes qui ont participé à l’entrée en Bourse du restaurateur santé Freshii(FRII,14,01$) amorcent le suivi de cette nouvelle recrue de la Bourse de Toronto. Sabahat Khan, de RBC Marché des capitaux, amorce le suivi du titre du franchiseur avec une recommandation surperformance et une cible de 17$. L’analyste estime que le restaurateur présente une occasion d’investissement attrayante compte tenu de la croissance de son réseau, de l’amélioration des marges et des flux monétaires élevés. De son côté, Derek Dley, de Canaccord, recommande l’achat du titre et fixe sa cible à 15,50$. L’analyste croit que la chaîne peut tripler le nombre de ses restaurants d’ici 2019.

Kenris S. Tyghe, de Raymond James, présente ses prévisions de résultats du quatrième trimestre de Loblaw(L, 68,19$), attendus le 23 février. Il vise un bénéfice de 0,97$ par action, soit un cent de moins que l’ensemble de ses homologues. Il s’attend à une croissance des ventes comparables de 2,5%, chiffre qui reflète le phénomène de déflation qui fait rage en ce moment chez les épiciers. L’analyste réitère sa recommandation surperformance et sa cible de 80$ pour le titre.

M. Tyghe émet aussi ses prévisions de résultats du quatrième trimestre pour le fabricant montréalais de vêtements, Gildan(GIL, 25,03$US), attendus le 23 février. L’analyste vise un bénéfice de 0,31$ par action sur des revenus de 611M$. L’analyste réitère sa recommandation «achat fort» pour le titre et sa cible de 36$US.

Mines Richmont(RIC, 12,19$) tient une conférence téléphonique ce matin concernant ses résultats du quatrième trimestre.

Popeyes s'envole

La chaîne de restauration rapide Popeyes Louisiana Kitchen bondissait de 19,19% à 78,81 dollars après l'annonce de son acquisition.

Géant de la distribution et membre du Dow Jones, Wal-Mart gagnait 2,55% à 71,14 dollars, les investisseurs se satisfaisant de résultats annuels en demi-teinte face au renchérissement du dollar.

Également dans l'indice vedette, Home Depot, spécialiste du bricolage et de l'ameublement, avançait de 0,78% à 144,12 dollars après avoir profité de la vigueur de l'immobilier américain pour dégager des résultats annuels meilleurs que prévu.

Toujours dans le secteur, les grands magasins Macy's prenaient 0,74% à 32,54 dollars malgré une baisse des leurs ventes et de leur bénéfice net au dernier trimestre, le marché semblant se concentrer sur des prévisions meilleures que redouté dans un contexte difficile pour les acteurs traditionnels de la distribution. Yahoo gagnait 0,71% à 45,42 dollars même s'il a accepté de réduire de 350 millions de dollars son prix de vente au géant des télécoms Verizon à la suite de deux cyberattaques géantes contre le groupe internet.

Verizon, qui fait partie du Dow Jones, s'adjugeait 0,92% à 49,65 dollars. Le groupe agroalimentaire Kraft Heinz perdait 4,26% à 92,54 dollars après avoir renoncé à créer un mastodonte mondial de la grande consommation en rachetant l'anglo-néerlandais Unilever, qui rejetait ses avances.

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