Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 07 juillet 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Au lendemain d’une séance très marquée dans le rouge, les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé vendredi, hésitantes et prudentes avant un nouvel indicateur sur l’emploi américain que les investisseurs estiment important pour l’orientation de la politique des banques centrales.

Après avoir passé une bonne partie de la matinée en territoire négatif, les indices boursiers européens ont remonté la pente et fini par rebondir en début d’après-midi, après une séance très difficile la veille.  

Les indices boursiers 

Londres, Francfort et Paris prenaient entre 0,2% et 0,3% en début de séance en Europe.

À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles et l’indice élargi S&P 500 cédaient 0,1%.

En Asie, le Nikkei 225 a culbuté de 1,2% à Tokyo. La bourse de Shanghaï a reculé de 0,3% et le Hang Seng a plongé de 0,9% à Hong Kong. Sydney a dégringolé de 1,7%. Le Sensex indien a perdu 0,6%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole ajoutait 22 cents US à 72,02 $US le baril.

 

 

Le contexte 

Jeudi, la publication des créations d’emplois aux États-Unis — qui se sont révélées deux fois plus nombreuses qu’attendu — avait déjà «convaincu les marchés financiers que les banques centrales augmenteraient de nouveau leurs taux pour lutter contre l’inflation», expliquent les analystes de Kiplink, si bien que les taux sur le marché obligataire avaient explosé et les investisseurs avaient délaissé les marchés des actions, les Bourses européennes enregistrant même leur pire séance depuis le 15 mars.

«Les indices boursiers mondiaux ont continué à chuter vendredi», avant de remonter légèrement en Europe, les investisseurs se montrant prudents et «recherchant la sécurité dans un contexte d’incertitude croissante», remarque Pierre Veyret, analyste d’ActivTrades.

«La baisse des volumes de transactions due à la période estivale, combinée aux risques que les positions agressives persistantes des banques centrales font peser sur la croissance et les bénéfices des entreprises, rend l’environnement général très décourageant pour les investisseurs en actions», estime-t-il.

Pour le reste de la séance, tous les yeux seront braqués sur le rapport mensuel sur l’emploi aux États-Unis publié vendredi après-midi, les investisseurs traquant le moindre indice qui pourrait influer la politique de banque centrale américaine (Fed) et celles des autres puissances économiques mondiales.

«Des chiffres plus élevés que prévu devraient permettre à la Fed de poursuivre sa campagne de resserrement» décrypte Pierre Veyret, «tandis que des chiffres médiocres devraient susciter des espoirs d’un ton plus accommodant et atténuer quelque peu la pression exercée sur les actions».

En attendant ce rapport clef, les taux d’intérêt continuaient à se tendre légèrement sur le marché obligataire, dans le sillage de leur envolée de la veille, le taux britannique à 10 ans atteignait 4,68%, en légère hausse par rapport à jeudi (4,65%), où il avait déjà atteint un plus haut depuis 2008.

Le taux américain à 10 ans (4,06% contre 4,03% la veille) et le taux allemand (2,63% contre 2,62%) continuaient à se tendre, quand le français restait stable, à 3,18%.

 

Thyssenkrupp parie sur l’hydrogène

Le conglomérat industriel allemand Thyssenkrupp voyait le cours de son action grimper de 3,40%, après avoir introduit vendredi à la Bourse de Francfort sa filiale produisant des installations d’hydrogène, Thyssenkrupp Nucera.

Le début du parcours boursier de Thyssenkrupp Nucera semble prometteur: affichant 20,20 euros lors de sa première cotation, déjà au-dessus du prix d’introduction fixé à 20,0 euros, le cours du groupe de Dortmund évoluait en milieu de matinée à 21,22 euros.

 

Du côté du pétrole et de l’euro

Les prix du pétrole avançaient vendredi, encore requinqués par de bonnes nouvelles de la demande américaine de produits raffinés.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,37% à 76,81 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,46% à 72,13 $US.

Le marché des changes se tenait lui aussi tranquille en amont des chiffres de l’emploi américain. L’euro était stable (0,01%) face au dollar, à 1,0890 $US.

Le bitcoin abandonnait du terrain, perdant 0,52% à 30 157,15 $US.