Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 16 juin 2023(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluaient dans le vert vendredi, les marchés digérant encore une semaine riche en décisions de plusieurs banques centrales, notamment la Fed qui a décidé de ne pas relever son principal taux directeur en juin.
Les indices boursiers
Les marchés mondiaux étaient en hausse vendredi matin, au lendemain d’une séance robuste sur Wall Street.
Londres et Francfort ajoutaient 0,2% en début de séance en Europe, tandis que Paris accélérait de 0,6%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles progressait de 0,1% et l’indice élargi S&P 500 de 0,2%.
En Asie, le Nikkei 225 a clôturé en hausse de 0,7% à Tokyo pour atteindre un sommet des 33 dernières années. La bourse de Shanghai a ajouté 0,6% et le Hang Seng a bondi de 1,3% à Hong Kong. Sydney a pris 1,1% et Séoul 0,7%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole laissait couler 34 cents US à 70,28 $US le baril.
Le contexte
La semaine a été marquée par de nombreuses décisions de politique monétaire des banques centrales.
La banque centrale de Chine a surpris les analystes en réduisant son taux directeur à court terme, après avoir déjà ajusté plusieurs autres taux.
Puis la puissante banque centrale américaine, la Fed, a marqué une pause dans les hausses de taux, après dix relèvements d’affilée depuis mars 2022. Deux relèvements de son principal taux directeur pourraient éventuellement être encore décidés en 2023, a-t-elle prévenu.
Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle a décidé jeudi de relever son principal taux directeur d’un quart de point de pourcentage, une huitième hausse en moins d’un an.
«La BCE a encore surpris avec un discours toujours très dur, même après le resserrement monétaire déjà réalisé et les premiers signes de ralentissement de la conjoncture et de l’inflation aperçus dans les données de mai», souligne Xavier Chapard, membre de l’équipe recherche et stratégie de La Banque Postale AM.
Les prévisions d’inflation inquiètent
En Europe, «ce qui provoque une réaction importante, c’est la révision à la hausse des prévisions d’inflation, qui a signalé que des mesures supplémentaires étaient nécessaires pour ramener l’inflation à l’objectif de 2%» de la BCE, notent les analystes de la Deutsche Bank.
Dans le détail, selon la BCE, l’inflation devrait atteindre 5,4% en 2023, contre 5,3% prévus en mars, puis 3,0% en 2024 et 2,2% en 2025, pas loin de l’objectif de 2% visé à terme.
Sur le marché obligataire, «les taux longs sont restés plutôt stables, ce qui traduit la crainte des marchés que les politiques monétaires aillent trop loin et entraînent des récessions», explique Xavier Chapard.
Aux États-Unis, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans s’établissaient à 3,73% contre 3,71% à la clôture la veille. En Europe, l’intérêt de l’emprunt français à 10 ans était à 2,98% contre 3,01%, l’allemand à 10 ans à 2,47%, contre 2,50%.
Tesco veut rassurer
Le géant britannique des supermarchés Tesco (-1,17% à Londres) a affirmé vendredi voir les «premiers signes» que l’inflation commençait à ralentir, dans un pays qui a vu les hausses de prix repasser en avril sous la barre de 10% mais où les tarifs de l’alimentation continuent de flamber.
Du côté des devises et des matières premières
Le pétrole terminait la semaine vendredi en légère baisse, pris entre les espoirs d’un soutien de la demande avec la pause dans le cycle de hausses de taux de la Fed, le bond des réserves commerciales de brut aux États-Unis et les inquiétudes quant à la santé économique de la Chine.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, reculait de 0,14% à 75,56 $US.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en juillet, abandonnait 0,22% à 70,46 $US.
La monnaie européenne avançait légèrement face au dollar américain (+0,11%) à 1,0958 $US.
Le bitcoin reculait de 0,28% à 25 474 $US.