Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 09 juin 2023(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales s’affichaient en hausse vendredi, les investisseurs se montrant rassurés par l’issue positive sur la dette américaine et attendant avec impatience des données sur l’emploi américain à même de les aider à anticiper les prochaines orientations des banques centrales.
Les indices boursiers
Les marchés européens étaient en baisse vendredi matin, quelques heures après une séance robuste en Asie et sur Wall Street.
Londres, Francfort et Paris cédaient entre 0,3% et 0,4% en début de séance en Europe.
À New York, avant l’ouverture des marchés, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissait de 0,2% et l’indice élargi S&P 500 de 0,1%.
En Asie, le Nikkei 225 a explosé de 2,0% à Tokyo. La bourse de Shanghaï a progressé de 0,6% et le Hang Seng de 0,5% à Hong Kong. Sydney a ajouté 0,3% et Séoul un solide 1,2%.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole prenait 2 cents US à 71,31 $US le baril.
Le contexte
Les prochaines réunions des banques centrales sont dans la ligne de mire des investisseurs. Celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) se tiendra les 13 et 14 juin, suivie de celles de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et de la Banque du Japon vendredi.
Dans ce contexte, les demandes d’inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont été attentivement scrutées par les analystes. Dans le détail, les inscriptions ont grimpé début juin et sont au plus haut depuis octobre 2021, signe que les licenciements se sont multiplié.
« Nous avons besoin que le marché de l’emploi américain perde un peu de sa vigueur afin que la Fed puisse arrêter de relever ses taux, sinon les principales banques centrales continueront d’augmenter les leurs », souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
« Les entreprises américaines ont davantage licencié au cours des cinq premiers mois de cette année que pendant toute l’année dernière », ajoute l’analyste.
Après dix hausses consécutives, les analystes s’attendent de plus en plus à ce que la puissante institution monétaire américaine fasse une pause dans la hausse de ses taux directeurs en juin, avant une nouvelle hausse en juillet.
Du côté de la zone euro, « la BCE devra peut-être attendre jusqu’en septembre, voire plus tard, avant de disposer de preuves solides montrant que l’inflation sous-jacente ralentit suffisamment pour mettre en pause, voire arrêter le cycle de hausse des taux ».
Ailleurs dans l’actualité économique, l’inflation en Chine était quasi nulle en mai, les prix départ-usine poursuivant leur plongeon, signes d’une demande atone et d’un environnement compliqué pour les entreprises, selon des chiffres officiels publiés vendredi.
L’indice des prix à la consommation (CPI), principale jauge de l’inflation en Chine, s’est inscrit en mai en hausse de 0,2% sur un an, contre 0,1% un mois plus tôt, selon le Bureau national des statistiques (BNS), soit exactement ce à quoi s’attendaient des analystes interrogés par l’agence Bloomberg.
L’obligataire se tend un peu
Les taux des dettes obligataires se crispaient légèrement vendredi. L’intérêt de l’emprunt français à 10 ans était à 2,97%, contre 2,94% la veille à la clôture. L’intérêt de l’emprunt l’allemand à 10 ans s’affichait lui à 2,42%, contre 2,40% la veille.
Croda chute à Londres
À Londres, le groupe de chimie Croda dévissait de 12,52%, après avoir annoncé vendredi qu’une baisse importante de ses ventes en début d’année pèserait sur son résultat annuel.
Du côté des matières premières et des devises
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août cédait 0,68% à 75,44 $US. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), à échéance en juillet, perdait 0,71%, à 70,78 $US.
L’euro lâchait 0,10% par rapport au dollar, à 1,0771 $US.
Le bitcoin reculait de 0,64% à 26.472 $US.