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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 17 février 2023

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi

(Photo: Getty Images)

REVUES DES MARCHÉS. Les marchés craignaient vendredi que le resserrement monétaire des banques centrales américaine et européenne ne se prolonge au vu des pressions inflationnistes qui leur donnent des marges de manœuvre pour remonter encore plus les taux.

Les indices boursiers à 08h00

Les contrats à terme du Dow Jones affichaient un recul de 136,00 points (-0,40%) à 33 603,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 lâchaient 23,75 points (-0,58%) à 4 076,00 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient un recul de 96,75 points (-0,78%) à 12 385,75 points.

À Londres, le FTSE 100 descendait de 13,34 points (-0,17%) à 7 999,19 points. À Paris, le CAC 40 reculait de 30,41 points (-0,41%) à 7 335,75 points. À Francfort, le DAX baissait de 102,03 points (-0,66%) à 15 431,61 points.

En Asie, le Nikkei de Tokyo a diminué de 183,31 points (-0,66%) à 27 513,13 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a clôturé en baisse de 267,86 points (-1,28%) à 20 719,81 points.

Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain retraitait de 2,49 $US (-3,17%) à 76,00 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord diminuait de 2,54 $US (-2,98%) à 82,60 $US.

 

 

Le contexte 

Jeudi, la progression plus forte que prévu de l’indice des prix à la production (PPI) aux États-Unis en janvier a jeté un froid en renforçant l’idée que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait faire encore davantage pour combattre l’inflation, une bataille qu’elle mène depuis près d’un an. 

«La question de savoir dans quelles proportions les conditions sont restrictives actuellement, et combien de temps elles devront le rester, demeure ouverte», estime Tiffany Wilding, économiste chez PIMCO.

«Pour l’instant, les données économiques sont cohérentes avec la possibilité de quelques hausses supplémentaires», poursuit-elle.

Les commentaires du patron de l’antenne de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, et de la présidente de la Fed de Cleveland Loretta Mester ont relancé jeudi les craintes d’une hausse des taux directeurs de 50 points de base lors de la prochaine réunion de mars de la banque centrale, après une augmentation plus modérée en février.

Le mois dernier, les investisseurs espéraient que la Fed ferait une pause dans son cycle de resserrement monétaire et qu’elle commencerait même à réduire ses taux à la fin de l’année.

La zone euro aussi est «loin de crier victoire sur l’inflation» et confrontée à «un risque que l’inflation se révèle plus persistante que ce qui est évalué actuellement par les marchés financiers», a affirmé Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) dans un entretien à l’agence d’informations financières Bloomberg publié vendredi.

Sur le marché de la dette, les rendements souverains se tendaient, le bon du Trésor américain à 10 ans valait 3,89%, son équivalent allemand (Bund) montait à 2,51% et le rendement de l’emprunt français à 10 ans à 2,96%.

Le groupe de luxe Hermès a annoncé de nouveaux résultats records avec une hausse de son bénéfice net de 38%, mais n’a pas décidé de distribuer de dividende spécial en dépit de sa situation de trésorerie record. L’action lâchait 0,43% à 1 733,50 euros et le reste du secteur suivait la tendance négative.

Le constructeur automobile Mercedes-Benz a augmenté son bénéfice net de 34% en 2022 à 14,8 milliards d’euros, mais reste prudent pour 2023, prévoyant des revenus stables et un bénéfice d’exploitation en légère baisse. L’action prenait 2,44%.

L’assureur allemand Allianz (-2,71%) a certes dégagé un résultat opérationnel historique l’an dernier, malgré un contexte turbulent, mais il compte simplement le stabiliser cette année et n’a pas annoncé par ailleurs de nouveau programme de rachat d’actions, décevant les attentes d’investisseurs.

Le dollar était soutenu par la perspective d’un resserrement monétaire plus strict.

Le dollar se renforçait face à l’euro et au yen, prenant 0,45% à 1,0625 $US pour un euro et 0,82% face au yen, à 135,04 yens pour un billet vert.

Le marché du pétrole restait lesté par le bond des stocks hebdomadaires américains et le retour de la perspective d’un resserrement monétaire prolongé aux États-Unis. 

Le contrat à terme du TTF néerlandais, qui fait référence sur le marché européen, s’échangeait pour moins de 50 euros le mégawattheure (MWh) pour la première fois depuis septembre 2021.