Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 13 janvier 2023(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales évoluent en ordre dispersé vendredi, continuant de digérer les chiffres d’inflation de la veille, qui ont montré un nouveau ralentissement aux États-Unis en décembre, tandis que les premiers résultats d’entreprises sont publiés par les banques américaines.
Les indices boursiers à 08h00
Les contrats à terme du Dow Jones descendaient de 196,00 points (-0,57%) à 34 123,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 diminuaient de 25,25 points (-0,63%) à 3 978,25 points. Les contrats à terme du Nasdaq lâchaient 80,25 points (-0,70%) à 11 454,00 points.
À Londres, le FTSE 100 progressait de 23,66 points (+0,30%) à 7 817,70 points. À Paris, le CAC 40 récoltait 4,46 points (+0,06%) à 6 980,14 points. À Francfort, le DAX reculait de 11,90 points (-0,08%) à 15 046,40 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a retraité de 330,30 points (-1,25%) à 26 119,52 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a récolté 224,56 points (+1,04%) à 21 738,66 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain montait de 0,40 $US (+0,51%) à 78,79 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord haussait de 0,35 $US (+0,42%) à 84,38 $US.
Le contexte
La croissance du PIB britannique est ressortie supérieure aux attentes des analystes, à 0,1% en novembre. La croissance allemande a aussi dépassé les attentes en 2022, atteignant 1,9%.
La Bourse de New York s’annonçait en petite baisse après une séance positive la veille. Les contrats à terme des trois principaux indices cédait autour de 0,4%.
L’indice CPI d’inflation aux États-Unis est tombé à +6,5% en décembre sur un an, contre une hausse de 7,1% entre novembre 2021 et novembre 2022.
Sur un mois, la tendance est même à la baisse de 0,1%, pour la première fois depuis que le Covid-19 a mis l’économie américaine sous cloche, il y a près de trois ans.
Ces chiffres ont ravi les investisseurs et conforté leurs espoirs que la banque centrale américaine se montre moins sévère dans son resserrement monétaire en 2023.
Pour les marchés, la probabilité d’une hausse des taux de la Réserve fédérale (Fed) en février de 0,25 point de pourcentage est de plus de 95%, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Sur le marché obligataire, les taux souverains baissaient légèrement en Europe et étaient stables aux États-Unis.
«À l’avenir, l’inflation va probablement continuer à baisser, mais la question reste de savoir où elle va se stabiliser», estime Carlo Putti, directeur d’investissement chez M&G Investissements. «Sortir du pic d’inflation est la partie la plus facile, revenir à l’objectif de 2% sera beaucoup plus difficile», nuance-t-il.
Jeudi, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a estimé que l’effet du resserrement financier sur l’emploi «est encore à venir», mais que les banques centrales «n’ont pas terminé leur travail» face à l’inflation.
Le gouvernement allemand table sur une récession de 0,4% pour 2023 et une entrée en récession de l’économie américaine prochainement «est encore très probable», selon Sophie Lund-Yates, analyste de Hargreaves Lansdown.
Cet environnement économique complexe à gérer pour les opérateurs de marché va être alimenté ces prochaines semaines par les résultats d’entreprises.
La finance américaine lance vendredi le coup d’envoi de la saison avec Bank of America, Citigroup, JPMorgan Chase, Wells Fargo et BlackRock, qui publient leurs comptes avant l’ouverture de Wall Street.
L’action du constructeur de véhicules électriques Tesla perdait 5% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture de Wall Street, après avoir annoncé une baisse du prix de certains de ses modèles aux États-Unis et dans plusieurs pays européens.
Les titres des constructeurs européens reculaient aussi: Stellantis cédait 3,73%, Renault 2,36%, Volkswagen 3,42% et Mercedes 2,45%.
Le yen se renforçait face à la plupart des autres devises. Il prenait 0,38% face au dollar à 128,76 yens pour un dollar US, au plus haut depuis juin, et 0,81% face à l’euro à 139,16 yens pour un euro.
L’euro cédait 0,42% à 1,080 8 $US pour un euro.
Les prix du pétrole terminent la semaine en hausse, bénéficiant toujours de la réouverture de la Chine, mais aussi du ralentissement des pressions inflationnistes aux États-Unis en décembre.
Le contrat de référence du gaz naturel européen reculait de 2,86% à 64,90 euros le mégawattheure.
Le bitcoin était aussi stable (+0,43%) à 18 910 dollars.