Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne|Publié le 16 Décembre 2022(Photo: Getty Images)
REVUES DES MARCHÉS. Les marchés boursiers étaient en recul vendredi, constatant des signes de ralentissement de l’activité économique alors que les banques centrales ont promis de poursuivre leur lutte contre l’inflation.
Les indices boursiers à 08h15
Les contrats à terme du Dow Jones diminuaient de 289,00 points (-0,87%) à 32 923,00 points. Les contrats à terme du S&P 500 diminuaient de 33,25 points (-0,85%) à 3 863,75 points. Les contrats à terme du Nasdaq affichaient un recul de 53,75 points (-0,47%) à 11 293,50 points.
À Londres, le FTSE 100 affichait un recul de 84,27 points (-1,13%) à 7 341,90 points. À Paris, le CAC 40 baissait de 68,97 points (-1,06%) à 6 453,80 points. À Francfort, le DAX descendait de 47,25 points (-0,34%) à 13 938,98 points.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a retraité de 524,58 points (-1,87%) à 27 527,12 points. De son côté, le Hang Seng de Hong Kong a récolté 82,08 points (+0,42%) à 19 450,67 points.
Du côté du pétrole, le prix du baril de WTI américain reculait de 1,48 $US (-1,94%) à 74,63 $US. Le baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,58 $US (-1,95%) à 79,63 $US.
Le contexte
En France, en Allemagne, au Royaume-Uni et plus globalement dans la zone euro, l’activité du secteur privé s’est contractée en décembre selon les indices PMI du cabinet S&P Global.
Dans la zone euro, l’activité s’est cependant contractée moins fortement qu’en octobre.
En Allemagne, le repli de l’activité a été moins sévère que prévu par les analystes, ce qui pousse Alexandre Baradez, analyste d’IG, à se demander sur Twitter si «le plus gros du choc est passé pour l’industrie manufacturière».
Joe Hayes, un économiste de S&P Global, estime que le repli de l’activité du secteur privé en France «augmente le risque de récession dans la région», mais l’économiste en chef de S&P Global Chris Williamson affirme que «les dernières données suggèrent toutefois qu’elle (la récession) sera moins sévère qu’anticipée il y a quelques mois».
Plus tôt dans la semaine, les Banques centrales américaine, européenne et britannique ont relevé leurs taux directeurs de 0,5 point de pourcentage plus tôt cette semaine, des hausses modérées par rapport aux précédentes.
Mais le ton agressif employé par les présidents des institutions américaine et européenne n’a pas été du goût des investisseurs, qui espéraient des signes d’une fin prochaine du tour de vis monétaire en cours.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des dettes des États européens continuaient de monter. Celui des obligations allemandes à 10 ans valait 2,18%, contre seulement 1,93% jeudi avant les annonces de la BCE. L’écart avec le taux italien à 10 ans (4,33%) se creusait encore.
«Avec des données économiques mondiales inférieures aux attentes, il n’est pas exagéré de penser que les investisseurs pourraient déplacer leur attention de l’inflation et de la Réserve fédérale vers l’impact croissant que les actions de la Fed pourraient avoir sur l’économie, avec l’ajustement des carnets de commandes de 2023», note Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.
En Chine, Hong Kong a gagné 0,42% et Shanghai a fini stable (-0,02%), soutenues par des signes de progrès dans les discussions liées à l’audit des entreprises chinoises cotées à New York par les autorités américaines — de quoi réduire les craintes de retrait de cotation de certains grands noms comme Alibaba et Tencent.
Le repli des marchés touchait la plupart des secteurs : le luxe (LVMH -1,83%), la technologie (Infineon -0,86%), ou l’énergie (Iberdrola -1,19%).
Du côté des matières premières, BP cédait 1,55%, Shell 1,27% et TotalEnergies 1,17%. Les minières ArcelorMittal (2,15%), Antofagasta (-1,03%) et Rio Tinto (-1,04%) se repliaient aussi.
Certaines banques résistaient : Commerzbank progressait de 3,51%, Standard Chartered de 1,85%, mais Banco BPM perdait 0,34%.
Les prix du pétrole fléchissaient, lestés par les craintes de récession et la baisse d’appétit pour le risque des investisseurs.
Le marché des changes était peu animé. L’euro progressait de 0,04% face au billet vert, à 1,0632 $US.
Après avoir souffert du ton moins agressif de la Banque d’Angleterre par rapport à ses homologues en Europe et aux États-Unis, la livre se stabilisait à 1,2185 $US pour une livre (+0,06%).